10/03/2024
Jean 3,
14-21
En ce dimanche l’Evangile nous
fait entendre l’enseignement que Jésus donne à Nicodème. Le cœur de cet
enseignement concerne notre salut et la promesse de la vie éternelle. C’est
grâce à l’amour du Père manifesté en son Fils que ce salut nous est donné. Ce
salut passe par le mystère de la croix annoncé par les paroles de Jésus :
il faut que le Fils de l’homme soit élevé. Ce qui nous frappe lorsque nous
méditons cet Evangile, c’est l’insistance de Jésus sur la foi. Il en parle en
effet à cinq reprises dans son enseignement. Et la foi est liée à la promesse
de la vie éternelle. C’est dire que le salut offert par Dieu passe aussi par
notre réponse libre, notre réponse de foi. Et que cette réponse est essentielle
pour nous permettre d’entrer dans le salut de Pâques. Paul dit exactement la
même chose dans la deuxième lecture :
C’est bien par la grâce que vous
êtes sauvés, et par le moyen de la foi.
Notre foi n’est pas séparable des
œuvres de l’amour, du fruit de l’Esprit à l’œuvre dans nos vies. C’est la
raison pour laquelle Jésus dit à Nicodème celui qui fait la vérité
vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies
en union avec Dieu. La vérité sur Dieu, sur le Christ, sur l’homme, sur
notre salut n’est pas d’abord une affaire de connaissance théorique. Jésus
parle en effet de faire la vérité. Notre connaissance de Dieu passe
toujours par une foi pratique, une foi concrète, celle dont parle l’apôtre Paul
dans sa lettre aux Galates : seule vaut la foi qui agit grâce à
l’amour. C’est donc en accomplissant la volonté de Dieu que nous entrons
peu à peu dans son mystère. Cela fait écho à la fin de la deuxième
lecture :
C’est Dieu qui nous a faits, il
nous a créés dans le Christ Jésus, en vue de la réalisation d’œuvres bonnes
qu’il a préparées d’avance pour que nous les pratiquions.
C’est cela que le prêtre suisse
Maurice Zundel exprimait en disant Je ne crois pas en Dieu, je le vis. Non
pas pour nier l’importance de la foi mais pour insister sur le fait qu’elle est
d’abord et toujours une expérience personnelle de Dieu qui nous permet de faire
la vérité, c’est-à-dire de nous dévouer au bien en imitant la générosité du
Seigneur Jésus.
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