lundi 9 août 2021

19ème dimanche du temps ordinaire / année B

 

8/08/2021

Jean 6, 41-51

Nous poursuivons en ce dimanche notre lecture du discours sur le pain de vie au chapitre 6 de l’Evangile selon saint Jean. Le passage de cette messe commence par une récrimination de la part des auditeurs. Ils butent sur le mystère de l’incarnation :

« Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire maintenant : “Je suis descendu du ciel” ? »

Ils n’acceptent pas la filiation divine de Jésus. Confronté à leur manque de foi, Jésus réaffirme cependant : Moi, je suis le pain de la vie. Il ajoute aussi avec insistance un élément nouveau dans son enseignement sur le sacrement de l’eucharistie. Cet élément était  certes déjà présent dans le verset qui précède notre Evangile :

« Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.»

Ce qui est nouveau c’est l’association entre le pain de vie et la vie éternelle, la résurrection.  La foi en Jésus ouvre l’homme à la perspective de la vie éternelle. Dans la participation au sacrement de l’eucharistie et dans l’acte de communier nous avons déjà la vie éternelle en nous :

Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.

Telle est la promesse du Seigneur. Nous voyons comment foi et eucharistie sont étroitement liées et sont des réalités spirituelles qui nous ouvrent l’horizon de la communion pour toujours avec Dieu et entre nous par le Fils et dans l’Esprit. L’eucharistie, comme tous les sacrements, suppose un acte de foi de notre part. Notre participation à l’eucharistie nourrit et fortifie notre foi. Croire en Jésus, Fils de Dieu, implique donc aussi de croire au grand don qu’il veut nous faire dans le sacrement de l’eucharistie. Les Juifs refusant de croire à l’origine divine de Jésus refusent aussi de croire en lui comme le pain qui est descendu du ciel, le pain qui donne la vie. Nous ne pouvons pas séparer notre foi en Jésus Fils de Dieu et en Jésus pain vivant descendu du ciel. L’eucharistie est un merveilleux prolongement du mystère de l’incarnation. Après l’Ascension et la Pentecôte, c’est dans l’eucharistie que nous pouvons faire l’expérience la plus forte de la présence du Ressuscité dans son Eglise et en chacun de nous. La finale du récit des disciples d’Emmaüs en saint Luc nous le montre clairement :

Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.

A l’instant même où les disciples reconnaissent Jésus vivant dans le don du pain rompu il disparaît à leurs yeux.

Le dernier verset de notre Evangile annonce un nouveau développement de l’enseignement de Jésus sur le pain de vie :

Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde.

Pour la première fois en effet le Seigneur utilise le mot très réaliste de « chair ». Jusqu’à présent il n’a parlé que du pain. Après s’être identifié lui-même au pain de vie, il identifie ce pain à sa propre chair, donnée pour que le monde ait la vie. Dimanche prochain nous écouterons le développement que Jésus donne à cette notion de « chair ». Aujourd’hui retenons bien le caractère universel du sacrement de l’eucharistie, grâce de Jésus pour la vie du monde.

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