dimanche 14 novembre 2021

33ème dimanche du temps ordinaire / année B

 

14/11/2021

Marc 13, 24-32

Dimanche prochain la solennité du Christ, roi de l’univers, marquera la fin de notre année chrétienne ou liturgique. En ce dimanche, Jésus nous fait comprendre que notre univers tel que nous le connaissons n’est pas éternel : il connaitra une fin, une transformation dans le Royaume de Dieu lors de la seconde venue du Christ en gloire. Il utilise pour ce faire le langage apocalyptique du Judaïsme de son temps. Un langage qui peut nous faire peur…

C’est l’occasion pour nous de réfléchir à la signification de notre année liturgique. Elle s’achève et commence avec la même vision de la fin des temps et du retour du Christ. Le 33ème dimanche du temps ordinaire et le premier dimanche de l’Avent ont la même tonalité. L’année liturgique chrétienne avec ses temps et ses fêtes a pour but de sanctifier le temps de notre histoire humaine. Le jour du Seigneur, le dimanche, est comme le pivot central du cycle liturgique. La sanctification de notre temps passe par la différentiation entre les jours, le dimanche étant un jour à part. Il y aussi les jours de fêtes et de solennités. Dieu nous permet ainsi par son Eglise d’échapper à la routine du temps qui se déroule, à l’ennui de jours qui seraient tous semblables. Même si le temps liturgique est un cycle qui se répète d’année en année jusqu’au retour du Christ, ce cycle nous permet de ne pas être écrasés par l’aspect répétitif du temps humain. En inscrivant dans ce temps une autre histoire que celle de nos vies personnelles, l’histoire du salut et celle du Christ, il nous libère de l’enfermement dans l’immanence. Dieu inscrit ainsi du nouveau dans la répétition de notre quotidien, nous invitant à écrire l’histoire avec lui par l’engagement de notre foi, de notre charité et de notre liberté.

Regardons maintenant quelques aspects significatifs des principaux temps liturgiques en commençant par le début avec l’Avent. Ce temps fait partie des temps de préparation. Il nous fait revivre la longue attente du Sauveur depuis la faute originelle en passant par toute l’histoire du peuple d’Israël telle qu’elle est consignée dans l’Ancien Testament. C’est aussi le temps de l’attente pour deux femmes, Elisabeth et Marie. Ensuite vient le temps de Noël qui inaugure une étape nouvelle et définitive dans l’histoire du salut. C’est le temps de l’incarnation, mystère par lequel la Parole de Dieu se fait chair et habite parmi nous en la personne de Jésus de Nazareth. Après l’Epiphanie et la fête du baptême du Seigneur, la première partie du temps dit ordinaire nous fait suivre pas à pas Jésus dans son ministère public de prédication du Royaume par la parole et par les actes. Le carême, autre temps de préparation, nous fait revivre à la fois la longue marche et errance du peuple hébreu dans le désert ainsi que le séjour du Christ tenté au désert. Tout cela aboutit enfin au temps de Pâques avec l’accomplissement de toutes les promesses de Dieu lors de la fête de Pentecôte et le don de l’Esprit Saint à la première Eglise. Puis notre année chrétienne continue et s’achève avec la seconde partie du temps ordinaire, bien plus longue que la première. Nous approfondissons alors notre connaissance de l’Evangile tel qu’il fut prêché par le Seigneur pendant ses trois années de vie publique et nous revivons le développement missionnaire de l’Eglise au lendemain de la Pentecôte et jusqu’à aujourd’hui. Au cœur et à la fin de ce temps ordinaire les fêtes de l’Assomption de Marie, de la Toussaint et du jour des défunts orientent nos regards et nos cœurs vers la vie éternelle, nous rappelant que nous sommes tous appelés à participer à la résurrection du Christ en passant par la mort. Ainsi l’année liturgique constitue comme une grande fresque de l’histoire du salut culminant avec la manifestation du Fils de Dieu. A cette action de Dieu en notre faveur, nous pouvons répondre par un acte de foi renouvelé chaque jour et chaque année ainsi que par notre participation à la liturgie et aux sacrements, anticipation et avant-goût de la réconciliation de toutes les créatures et de la communion parfaite avec le Christ notre Seigneur.

Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.

Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.

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