lundi 5 avril 2021

PAQUES 2021

 



Après sa mort en croix Jésus a été mis au tombeau en toute hâte car le Sabbat approchait :

À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus.

Dès que le Sabbat fut terminé, Marie de Magdala eut le désir de se rendre en pèlerinage au tombeau, un pèlerinage funéraire ; de grand matin, c’était encore les ténèbres, précise Jean. Marie fait partie de ces femmes qui ont suivi Jésus jusqu’au bout et qui étaient présentes au pied de la croix. Elles ont été les témoins de la mort de leur Maître bien-aimé. Dans un premier temps Marie est confronté à quelque chose d’inattendu : Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Le tombeau est donc ouvert, mais étrangement elle n’y entre pas pour voir le corps de Jésus enveloppé dans les linges funéraires. Du moins cela n’est pas dit par l’évangéliste. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Marie Madeleine revient donc en ville pour annoncer à deux apôtres, Pierre et Jean, ce qu’elle vient de constater. Sa réaction spontanée d’aller à la rencontre de ces hommes choisis par Jésus lui a valu le beau titre d’ « apôtre des apôtres ». Même si Marie Madeleine n’annonce pas la résurrection du Seigneur, c’est grâce à elle que les deux apôtres quittent la ville pour, eux aussi, se rendre au tombeau le premier jour de la semaine. Pierre a renié le Christ alors que Jean lui était resté fidèle. Il était le seul parmi les Douze, d’après les Evangiles, à être présent au pied la croix aux côtés de la mère de Jésus. Et c’est lui qui arrive le premier au tombeau : Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. Cependant il tient à laisser la préséance à Pierre. L’Evangile nous dit que Jean fut le premier à croire en la résurrection du Seigneur, sans même l’avoir vu, uniquement à partir du signe du tombeau ouvert et vide et des linges funéraires… alors que Marie pense que le corps de Jésus a été simplement enlevé et déposé ailleurs.

Dans l’humanité les funérailles sont très souvent l’occasion de retrouvailles et de rassemblements familiaux. Les morts ont cet étrange pouvoir de rassembler les vivants. Et il arrive que dans les jours qui suivent un enterrement on aille se recueillir au cimetière sur la tombe du défunt. Jésus ne fait pas exception. Dès le surlendemain de sa mort il rassemble ses amis, une femme et deux hommes. Son arrestation et sa Passion les avaient dispersés, sa mort les rassemble. Pierre, Jean et Marie représentent bien l’Eglise dans sa diversité de charismes et de ministères. Le passage évangélique de cette solennité de Pâques s’arrête avant que Jésus ressuscité ne se montre vivant à Marie et aux apôtres. Mais on peut dire que l’Eglise, née sur le calvaire, renaît le premier jour de la semaine avec l’événement du tombeau vide et ce qu’il provoque dans les cœurs des uns et des autres. Après la profession de foi du centurion romain (Vraiment, cet homme était Fils de Dieu !), le disciple que Jésus aimait est le premier croyant de l’histoire de l’Eglise. Il vit et il crut. Nous ne savons rien des sentiments de Pierre à ce moment-là. Jean, lui, sans voir Jésus ressuscité, est le premier à croire en la résurrection comme il avait été le plus rapide à la course et le premier arrivé au tombeau. L’Evangile nous présente Jean comme l’opposé de Thomas, celui qui non seulement a besoin de voir mais aussi de toucher pour pouvoir s’écrier Mon Seigneur et mon Dieu. L’Evangile de ce dimanche de Pâques nous montre toute la fécondité du grain de blé tombé en terre, toute la puissance d’amour de la résurrection du Seigneur. L’un des signes de cette fécondité c’est le rassemblement des hommes et des femmes autour de Jésus dans la communauté de l’Eglise. Ce rassemblement commence à trois… avec trois attitudes différentes face au mystère de Pâques. Il faudra du temps pour que Marie, Pierre, Jean, Thomas et les autres puissent réellement adhérer en tant que communauté à la résurrection du Seigneur et à toutes les conséquences qu’elle aura dans leur vie d’hommes et de femmes. Ce n’est probablement pas un hasard si le fruit du don de l’Esprit au jour de Pentecôte ressemble au fruit de la Pâque du Seigneur : le rassemblement ecclésial et la communion entre tous les disciples du Christ.

Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun… Chaque jour, d’un même cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple, ils rompaient le pain dans les maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité de cœur ; ils louaient Dieu et avaient la faveur du peuple tout entier. Chaque jour, le Seigneur leur adjoignait ceux qui allaient être sauvés.

 

  

 


Aucun commentaire: