17/05/15
1 Jean 4,
11-16
Dans la deuxième lecture de cette
messe, saint Jean nous parle de l’inhabitation divine : Dieu demeure en
nous et nous en lui. Nous ne pouvons pas saisir cette réalité spirituelle sans
d’abord recevoir la révélation que Jésus nous apporte sur Dieu. C’est cette
révélation que l’apôtre Jean nous transmet en nous donnant l’une des rares
définitions de Dieu dans le Nouveau Testament : Dieu est amour, amour de
charité en lui-même, c’est la raison pour laquelle il « nous a tant
aimés », c’est aussi ce qui explique pourquoi il veut entrer en communion
avec nous qui sommes ses créatures. Dieu est Esprit et Amour, et c’est pour
cela qu’il veut se donner à nous, vivre avec et en nous. L’amour véritable
cherche toujours la présence de l’être aimé et veut vivre en communion avec
lui. Saint Jean, comme les autres apôtres, les premiers disciples et les
saintes femmes, a fait cette expérience bouleversante de l’amour divin
manifesté à travers la personne, les actes et les paroles de Jésus de
Nazareth : « Et nous, nous avons reconnu et nous avons cru que
l’amour de Dieu est parmi nous ».
Comment pouvons-nous, nous aussi,
participer à cette expérience spirituelle qui est celle du christianisme
authentique ? Quelle doit être notre réponse à ce désir de Dieu de vivre
en communion avec nous ? Quelle attitude va nous permettre de considérer
Dieu, non plus comme un être suprême extérieur à nous-mêmes et distant, mais
comme un Esprit d’amour intérieur à nous-mêmes ? Dieu comme un Père, vie
de notre vie.
Saint Jean nous indique deux
voies essentielles pour rendre possible cette expérience spirituelle.
La première est celle de la
foi : « Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu
demeure en lui, et lui en Dieu ». C’est la foi en Jésus qui nous ouvre ce
chemin. Mais la foi seule ne suffit pas. D’où la nécessité de la deuxième
voie : « Celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en
lui ». D’où la nécessité de nous aimer les uns les autres pour pouvoir
accueillir dans nos vies ce Dieu qui est Amour. La morale chrétienne, cet
aspect de notre vie qui détermine les relations que nous avons avec notre
prochain, est une conséquence logique de notre vie spirituelle. C’est la vie de
Dieu en nous bien plus que les commandements qui exige de nous une vie morale,
c’est-à-dire une vie ajustée à l’Evangile. Les commandements ne sont pas la
source de la vie morale. Ils sont comme des panneaux de signalisation sur notre
route vers la perfection de l’amour. La source ne peut être que Dieu lui-même
et particulièrement, dans le mystère de la sainte Trinité, la personne du Saint
Esprit, amour du Père et du Fils. « Nous reconnaissons que nous demeurons
en lui, et lui en nous, à ce qu’il nous donne part à son Esprit ». Dans
cette dernière partie du temps pascal, nous nous préparons à célébrer la fête
de Pentecôte. Prions l’Esprit de notre baptême et de notre confirmation de nous
confirmer dans la foi et l’amour !
Viens, Esprit Saint en nos
cœurs, et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière. Viens en nous, père
des pauvres, viens lumière de nos cœurs. Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante
fraîcheur. Dans le labeur, le repos ; dans les pleurs, le réconfort. Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à
l’intime le cœur de tous tes fidèles. Sans ta puissance divine, il n’est rien
en aucun homme, rien qui ne soit perverti. Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est
blessé, assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce
qui est faussé. A tous ceux qui
ont la foi et qui en toi se confient, donne tes sept dons sacrés, donne la joie
éternelle. Amen.
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