dimanche 26 avril 2015

Quatrième dimanche de Pâques / B

26/04/15

Jean 10, 11-18

Au cours du temps pascal le quatrième dimanche de Pâques nous fait entendre un passage du chapitre 10 de l’évangile selon saint Jean, chapitre consacré à la parabole du bon berger. C’est la raison pour laquelle l’Eglise a choisi ce dimanche pour en faire la journée de prière pour les vocations au sacerdoce et à la vie religieuse.
Jésus était pleinement un homme de son temps en raison de la vérité du mystère de l’incarnation. Parce qu’il est Fils de Dieu ses actes et ses paroles ont une portée qui dépasse les limites du temps et de l’espace, mais cela n’enlève rien à la vérité de l’incarnation. Vérité qui implique que dans son enseignement, en particulier dans les paraboles, il a choisi des images qui pouvaient parler au cœur des hommes et des femmes de son temps et de son pays. Pour la plupart d’entre nous l’image du bon berger n’évoque plus rien de concret. Je me souviens de mes cours d’économie et de géographie au lycée. On nous enseignait que ce qui permettait de faire, entre autres choses, la différence entre un pays en voie de développement et un pays « développé », c’était la part de la population travaillant dans le secteur primaire, c’est-à-dire dans l’agriculture et l’élevage. Au plus cette part était réduite, au plus le pays était « développé ». Cette théorie économique est bien sûr discutable, mais force est de constater que les bergers et les brebis ont disparu depuis bien longtemps de notre horizon familier dans un pays comme la France. La plupart des européens caressent davantage à longueur de journée leurs smartphones et leurs tablettes que des brebis… La société technologique nous a déconnectés des réalités concrètes de la terre, sans lesquelles nous ne pourrions pourtant pas subsister. Ce qui fait que nous sommes des vivants en relation avec d’autres vivants, humains et animaux, a été comme absorbé par l’emprise des nouvelles technologies, emprise tellement forte qu’elle constitue pour certains une véritable dépendance aussi forte que celle des drogues dures. Le bilan de cette désincarnation risque d’être douloureux, en particulier pour les enfants et les jeunes, si nous continuons sur cette lancée sans utiliser notre capacité de réflexion et de sagesse, donc la possibilité de prendre du recul et de la distance.

Certes l’image utilisée par Jésus est dépassée, du moins pour nous européens. Mais nous pouvons tenter d’en retenir le message. Ne parlons plus de berger, de brebis, de troupeau ou encore de bergerie, mais regardons les réalités visées par ces images d’un autre temps : Le Christ, les baptisés et l’Eglise. C’est bien ce que fait Jésus lui-même à la fin de cet Evangile : « Le Père m’aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. Personne n’a pu me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre ». Par avance le Seigneur donne le sens de sa Passion, de sa mort en croix et de sa résurrection. C’est librement qu’il donne sa vie pour nous. Sa vie il ne l’offre pas seulement pour fonder l’Eglise, le rassemblement de ses disciples, mais aussi pour l’unité de tout le genre humain dans l’amour : « Il y aura un seul troupeau et un seul pasteur ». Tout homme est appelé par l’amour du Christ à faire partie de son Eglise pour y recevoir la vie divine et en vivre, pour devenir enfant de Dieu. Les pasteurs visibles de l’Eglise, les évêques, les prêtres et les missionnaires, sont au service de ce grand désir de Dieu pour l’humanité. Ils consacrent leur vie, avec toutes leurs limites et leurs faiblesses propres, pour que la paix et la joie du Christ ressuscité soient annoncées, pour que beaucoup puissent accueillir l’Evangile dans leur vie comme une force de renouvellement et d’espérance. Ils ne remplacent pas le Christ qui demeure l’unique et véritable chef de son Eglise. Ils sont les instruments de sa grâce en particulier par l’annonce de l’Evangile et la célébration des sacrements. Pour répondre à l’appel de Dieu, il n’est pas nécessaire d’être parfait ou d’être un saint, il suffit d’être un chrétien de bonne volonté. Prions pour que dans nos communautés chrétiennes des jeunes entendent cet appel et qu’ils aient le courage d’y répondre joyeusement « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».

1 commentaire:

Hans Georg Lundahl a dit…

Jésus était pleinement un homme de son temps en raison de la vérité du mystère de l’incarnation.

Male sonans.

"un homme de son temps" peut vouloir dire "un homme vivant tellement dans son présent qu'il est coupé du passé et donc victime des préjugés que la connaissance et l'ouverture au passé pourrait corriger".

Chesterton: l'église catholique est la seule chose qui libère l'homme de la servitude abjecte d'être un homme de son temps.

Et Christ n'avait pas juste accès à son passé, mais par prophétie aussi aux siècles à suivre, jusqu'à nous.

Vérité qui implique que dans son enseignement, en particulier dans les paraboles, il a choisi des images qui pouvaient parler au cœur des hommes et des femmes de son temps et de son pays.

Et il a choisi le Siècle et le Pays et l'Ethnicité de son Incarnation en vue pour que ça devienne le plus possible un bien de véracité pour notre instruction aussi.

Pour la plupart d’entre nous l’image du bon berger n’évoque plus rien de concret. Je me souviens de mes cours d’économie et de géographie au lycée. On nous enseignait que ce qui permettait de faire, entre autres choses, la différence entre un pays en voie de développement et un pays « développé », c’était la part de la population travaillant dans le secteur primaire, c’est-à-dire dans l’agriculture et l’élevage. Au plus cette part était réduite, au plus le pays était « développé ». Cette théorie économique est bien sûr discutable, mais force est de constater que les bergers et les brebis ont disparu depuis bien longtemps de notre horizon familier dans un pays comme la France.

La faute n'est pas que Jésus est né dans son temps, mais que nous sommes nés dans un temps tellement antiruraliste et "développé".

La faute est en partie à Franco depuis 1960, encore plus à Charles de Gaulle, encore davantage aux Social-Démocrates de la Suède et plus que ça même donc surtout aux Communistes en pas mal de pays du bloc de Warszowie (Pologne, et un pays Communiste en dehors du bloc, Yugoslavie, étaient des exceptions pour le bien).

Ce qui fait que nous sommes des vivants en relation avec d’autres vivants, humains et animaux, a été comme absorbé par l’emprise des nouvelles technologies, emprise tellement forte qu’elle constitue pour certains une véritable dépendance aussi forte que celle des drogues dures.

Propagande communiste, car cette théorie vient de la Chine Maoiste-Capitaliste.

Parce qu'eux, ils n'aiment pas la liberté de l'expression et l'information qui présuppose des gens qui dépensent temps aux blogs et aux forums. Ils ont fait leur études sur des gens qui dépensent du temps aux jeux en ligne en dehors du temps de travail, de manière de se priver de sommeil.

Certes l’image utilisée par Jésus est dépassée, du moins pour nous européens.

UNIQUEMENT pour ceux qui sont "hommes de leur temps", ce qui, comme dit, n'est point du tout un réquisit pour de l'humanité véritable (ni pour la notre, ni pour Celle de Notre Seigneur dans l'Incarnation).

Un homme normal doit avoir une éducation où, si les commodités modernes ne sont pas absents, au moins renvoie aux réalités plus basique.