dimanche 9 octobre 2011

28ème dimanche du temps ordinaire

Il existe un lien évident entre la parabole de ce dimanche et celle entendue dimanche dernier. Dans ces deux histoires Dieu ne cesse d’envoyer ses serviteurs les prophètes aux hommes. Son amour est patient. C’est inlassablement que le Seigneur nous rappelle notre vocation de fils de Dieu. Face à cette persévérance divine la réponse humaine se décline en trois attitudes : indifférence, refus et violence. La raison profonde de ces attitudes, c’est bien notre ingratitude. Ingratitude qui atteint son sommet avec la crucifixion de Jésus. La parabole de ce dimanche nous montre un roi (Dieu) qui célèbre les noces de son Fils (Le Christ) avec l’humanité. En effet ces noces ont commencé dans le sein de la Vierge Marie lorsque la Parole de Dieu a voulu prendre notre condition humaine. C’est par le mystère de l’incarnation que Jésus, dès la crèche, épouse notre humanité et se fait le frère de chacun d’entre nous. L’accomplissement de ces noces, dont nous parle la parabole, c’est le Royaume de Dieu. Entre Noël et l’accomplissement final (la célébration des noces dans le Royaume) nous vivons le temps de l’Eglise. Et chaque messe du dimanche est une anticipation du repas nuptial : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde ; heureux ceux qui sont invités au festin des noces de l’Agneau ! ». La première partie de notre parabole s’achève ainsi : « Le repas est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes ». Comment expliquer que non seulement le peuple d’Israël mais aussi chacun d’entre nous, à des degrés divers, nous refusons de répondre à l’invitation divine ? Les invités ne veulent pas venir. Telle est la première réaction. Dans notre vie quotidienne nous n’aimons pas être dérangés, surtout quand nous faisons quelque chose qui nous intéresse ou nous passionne. La deuxième réaction met en avant notre travail (champ et commerce). Le travail est une réalité bonne par laquelle nous gagnons notre vie et rendons un service à la société. Mais dans notre religion il y a un jour consacré au Seigneur, un jour de cessation du travail. Pour empêcher qu’il ne devienne une idole, un obstacle sur notre route avec Dieu. La tentation de notre activité professionnelle, c’est l’appât du gain, l’amour immodéré du profit et de l’argent. Saint Paul enseigne à Timothée que « l’amour de l’argent est la racine de tous les maux ». Et le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz dénonce le triomphe actuel de la cupidité et ses conséquences désastreuses pour des millions de personnes sur notre planète. Nous n’aimons pas être dérangés et voilà que Dieu vient nous déranger dans nos activités lucratives ou nos divertissements pour nous inviter à partager sa joie dans le Royaume. D’où aussi la troisième réaction : ceux qui sont invités finissent par tuer ces empêcheurs de tourner en rond que sont les serviteurs du roi, en l’occurrence les prophètes d’hier et d’aujourd’hui. Pourquoi donc notre refus de goûter à la joie du Royaume ? C’est probablement parce que le bonheur du Ciel nous semble abstrait et lointain. Alors nous lui préférons les bonheurs que nous pouvons obtenir sur cette terre maintenant et de manière concrète. Cela rejoint l’enseignement de la parabole du semeur : Et il y en a d'autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole, mais les soucis du monde, les séductions de la richesse et tous les autres désirs les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Ayant vu pourquoi il nous est si difficile d’écouter l’appel du Seigneur à participer aux noces de son Fils, nous pouvons trouver un remède. Et ce remède consiste tout simplement à faire dès maintenant l’expérience de la joie de Dieu. Comment est-ce possible ? J’ai déjà parlé de notre participation à la messe du dimanche, anticipation réelle du festin des noces de l’Agneau. Mais sans une vie de prière personnelle notre participation à la messe risque de devenir routinière. Pour répondre à l’invitation du Seigneur, nous devons être prêts et vigilants, même au milieu de toutes nos activités humaines. Ce qui nous permet d’être prêts, c’est chaque jour la relation personnelle que nous nouons avec Dieu dans la prière, la méditation de sa Parole et la lecture spirituelle. La vie de prière ressemble parfois à une traversée du désert, nous ne ressentons pas la présence de Dieu, il semble absent. Mais si nous persévérons malgré tout en renouvelant notre acte de foi et d’amour, si nous lui demeurons fidèles, alors nous vivrons vraiment de sa joie en profondeur. Nous pouvons nous appuyer sur sa promesse : « Votre joie, personne ne vous l’enlèvera ». Grâce à cette expérience de vie dans l’Esprit Saint la joie du Royaume ne sera plus pour nous une réalité abstraite et lointaine, donc inintéressante. Ayant déjà goûté en nous et dans notre vie les fruits de l’Esprit (amour, joie et paix), nous aurons faim de Dieu et soif de sa présence.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Suite à l'annonce ce matin, je regarde ce blog qui est tres bien, felicitations!!!

Idealement même, pourrait-on l avior juste avant et non pas apres? Mais de toutes les facons c'est tres bien comme cela.

Inspector Clouseau a dit…

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