dimanche 24 octobre 2021

30ème dimanche du temps ordinaire / année B

 

Journée mondiale des missions

24/10/2021

Marc 10, 46-52

L’évangéliste saint Marc situe la rencontre entre Bartimée et Jésus juste avant l’entrée messianique de Jésus dans Jérusalem. En cette journée mondiale des missions, nous sommes invités par l’Eglise à réfléchir sur ce qu’est l’évangélisation et à prier pour que des chrétiens et des chrétiennes donnent leur vie au service de la mission. Le motif principal de l’évangélisation est de permettre la rencontre entre chaque homme et Jésus par le don de la foi. Va, ta foi t’a sauvé, c’est par ces paroles que s’achève la rencontre entre le mendiant aveugle et celui qu’il reconnaît comme son Seigneur. La prière d’ouverture de la messe pour l’évangélisation des peuples demande à Dieu la grâce de la foi : Que l’Esprit répande les semences de vérité au cœur de chacun pour y susciter la foi.

La rencontre avec le Christ ressuscité, vivant et agissant dans l’Eglise et dans le monde, peut être favorisée comme empêchée. Dans l’Evangile de ce dimanche des personnes s’interposent entre le Seigneur et Bartimée :

Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire, mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! ».

L’évangélisation consiste au contraire à favoriser cette rencontre. Jésus désire avoir une relation personnelle avec chacun d’entre nous que nous soyons baptisés ou pas, croyants ou incroyants. Pour nous chrétiens il est essentiel de vivre les rencontres du quotidien dans cet esprit d’ouverture à l’autre, dans le désir de lui permettre de faire, lui aussi, l’expérience de la rencontre avec le Christ. Non seulement il nous faut éviter d’être des obstacles comme les gens de l’Evangile qui rabrouaient Bartimée, mais notre humble témoignage doit indiquer que nous somme saisis par l’amour de Jésus. Les personnes que nous rencontrons doivent comprendre d’une manière ou d’une autre que notre conception de la vie est différente et qu’elle ne se limite pas à naître, procréer, travailler, se divertir et mourir. Faire entrevoir un horizon plus vaste et plus beau fait aussi partie de l’évangélisation. Seule la reconnaissance de la présence de Dieu dans nos vies peut les sortir de la banalité et de l’enfermement dans le train-train quotidien. C’est cette présence qui donne un sens nouveau à nos activités quotidiennes et répétitives en les situant sur l’horizon ouvert par le Christ.

En 1964, en plein concile Vatican II, le pape Paul VI offrit à l’Eglise une méditation très belle sur les voies par lesquelles l’Eglise doit aujourd’hui accomplir sa mission. Dans la troisième partie de son encyclique, Paul VI souligne la grande valeur du dialogue dans le cadre de la rencontre avec tous et chacun. Tout simplement parce que la religion est d’abord un dialogue entre Dieu et l’homme, ouvert par l’initiative divine et culminant en Jésus-Christ. Ce dialogue, écrit le pape, suppose une volonté de courtoisie, d’estime, de sympathie, de bonté de la part de celui qui l’entreprend. Il exclut la condamnation a priori, la polémique offensante et tournée en habitude, l’inutilité de vaines conversations. Il est donc un moyen d’exercer la mission apostolique ; c’est un art de communication spirituelle. Ses caractères sont les suivants : la clarté avant tout, la douceur, la confiance et la prudence pédagogique enfin, qui tient grand compte des conditions psychologiques et morale de l’auditeur. Dans le dialogue ainsi conduit se réalise l’union de la vérité et de la charité, de l’intelligence et de l’amour (Paul VI).

 

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