25/05/2025
En ce 6ème dimanche de
Pâques nous méditons la deuxième partie de l’encyclique du pape François
consacrée à l’amour humain et divin du Cœur de Jésus-Christ. Cette partie nous
fait passer de la philosophie aux Evangiles. Il s’agit de contempler les gestes
et les paroles d’amour de Jésus, des gestes, un regard et des paroles qui
reflètent son cœur : 32. Le Cœur
du Christ, symbole du centre personnel d’où jaillit son amour pour nous, est le
noyau vivant de la première annonce. Là se trouve l’origine de notre foi, la
source qui donne vie aux convictions chrétiennes.
La vérité du mystère de l’Incarnation fait que
Jésus, Verbe de Dieu, révèle Dieu non seulement par des paroles mais aussi et
d’abord par des gestes : 33. Le Christ n’a pas voulu beaucoup nous
expliquer son amour pour nous, mais Il l’a manifesté par ses gestes. Nous
sommes les siens, ses frères en humanité, et il nous propose l’appartenance
réciproque des amis. Son autre nom, Emmanuel, « Dieu avec nous »,
est tout un programme de vie et de mission. De fait à travers ses gestes de
compassion, de tendresse et de guérison le Christ montre que Dieu est
proximité, compassion et tendresse. Ce qui s’est passé de manière limitée
dans le temps historique de l’Incarnation dans un lieu précis et au milieu d’un
peuple particulier continue maintenant de manière universelle alors que le
Christ est ressuscité, dans la gloire bienheureuse de la Sainte Trinité : Ce même Jésus attend aujourd’hui que tu lui
donnes la possibilité d’éclairer ton existence, de t’élever, de te remplir de
sa force… Il trouve toujours un moyen de se manifester dans ta vie pour que tu
puisses le rencontrer.
On pourrait ajouter à la méditation du pape que les
gestes du Christ historique ont leur continuation et actualisation dans les
gestes sacramentels. Le Ressuscité nous touche encore aujourd’hui par les
sacrements de l’Eglise.
Le regard du Christ dans les Evangiles manifeste
la qualité de l’attention qu’il prête à tous et à chacun, la densité de ses
relations avec les hommes qu’il croise sur son chemin ou qu’il appelle à sa
suite. Quant aux paroles de Jésus elles confirment qu’il est vraiment homme.
Les sentiments font partie de sa personne et cela jusqu’au trouble intérieur
dans le temps de sa Passion. Le pape cite le merveilleux appel de Jésus en
Matthieu 11, 28 : Il nous appelle à
entrer là où nous pouvons retrouver des forces et la paix : « Venez à moi,
vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerai ». Saint Paul qui a
connu le bouleversement de la conversion par la rencontre avec le Ressuscité
sur le chemin de Damas a exprimé la beauté de sa relation avec le Christ par
une formule saisissante : « Il m’a aimé et s’est livré lui-même pour
moi ». Enfin il est significatif qu’à trois reprises le pape mentionne la
difficulté que nous pouvons avoir dans nos relations avec les autres
(difficulté à faire confiance, sentiment d’être ignoré et de ne pas compter aux
yeux d’autrui, manque de reconnaissance). A chaque fois le pape François oppose
à ces difficultés la présence amoureuse et attentive du Ressuscité. Cela vaut
la peine d’écouter ces trois passages qui nous invitent à la confiance totale
en Jésus donc en Dieu et qui nous rappellent aussi que nous voulons en tant que
chrétiens plaire à Dieu davantage qu’aux hommes, que c’est le regard de Dieu
sur nous qui est déterminant et non pas le jugement des hommes…
37.
Alors qu’il nous est difficile de faire confiance, du fait que nombre de
mensonges, d’agressions et de déceptions nous ont blessés, Jésus nous murmure à
l’oreille : « Aie confiance, mon enfant » (Mt 9, 2) … Nous pouvons
douter de beaucoup de monde, mais pas de Lui.
40.
Lorsque nous avons l’impression que tout le monde nous ignore, que personne ne
s’intéresse à ce qui nous arrive, que nous n’avons d’importance pour personne,
Il nous prête attention. 41. C’est justement parce qu’Il est attentif à nous
qu’Il est capable de reconnaître chaque bonne intention, chaque bonne petite
action que nous faisons… Jésus est attentif de telle sorte qu’Il admire les
choses bonnes qu’Il reconnaît en nous… Qu’il est beau de savoir que si les
autres ignorent nos bonnes intentions ou les choses positives que nous faisons,
Jésus ne les ignore pas, au contraire Il les admire.
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