8/08/2021
Jean 6,
41-51
Nous
poursuivons en ce dimanche notre lecture du discours sur le pain de vie au
chapitre 6 de l’Evangile selon saint Jean. Le passage de cette messe commence
par une récrimination de la part des auditeurs. Ils butent sur le mystère de
l’incarnation :
« Celui-là n’est-il pas Jésus, fils de Joseph
? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire
maintenant : “Je suis descendu du ciel” ? »
Ils
n’acceptent pas la filiation divine de Jésus. Confronté à leur manque de foi,
Jésus réaffirme cependant : Moi, je
suis le pain de la vie. Il ajoute aussi avec insistance un élément nouveau
dans son enseignement sur le sacrement de l’eucharistie. Cet élément était certes déjà présent dans le verset qui précède
notre Evangile :
« Telle est la volonté de mon Père : que
celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le
ressusciterai au dernier jour.»
Ce qui
est nouveau c’est l’association entre le pain de vie et la vie éternelle, la
résurrection. La foi en Jésus ouvre
l’homme à la perspective de la vie éternelle. Dans la participation au
sacrement de l’eucharistie et dans l’acte de communier nous avons déjà la vie
éternelle en nous :
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu
du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Telle est
la promesse du Seigneur. Nous voyons comment foi et eucharistie sont
étroitement liées et sont des réalités spirituelles qui nous ouvrent l’horizon
de la communion pour toujours avec Dieu et entre nous par le Fils et dans
l’Esprit. L’eucharistie, comme tous les sacrements, suppose un acte de foi de
notre part. Notre participation à l’eucharistie nourrit et fortifie notre foi.
Croire en Jésus, Fils de Dieu, implique donc aussi de croire au grand don qu’il
veut nous faire dans le sacrement de l’eucharistie. Les Juifs refusant de
croire à l’origine divine de Jésus refusent aussi de croire en lui comme le
pain qui est descendu du ciel, le pain qui donne la vie. Nous ne pouvons pas
séparer notre foi en Jésus Fils de Dieu et en Jésus pain vivant descendu du
ciel. L’eucharistie est un merveilleux prolongement du mystère de
l’incarnation. Après l’Ascension et la Pentecôte, c’est dans l’eucharistie que
nous pouvons faire l’expérience la plus forte de la présence du Ressuscité dans
son Eglise et en chacun de nous. La finale du récit des disciples d’Emmaüs en
saint Luc nous le montre clairement :
Quand il fut à table avec eux, ayant pris le
pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors
leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs
regards.
A
l’instant même où les disciples reconnaissent Jésus vivant dans le don du pain rompu
il disparaît à leurs yeux.
Le
dernier verset de notre Evangile annonce un nouveau développement de
l’enseignement de Jésus sur le pain de vie :
Le pain
que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde.
Pour la
première fois en effet le Seigneur utilise le mot très réaliste de
« chair ». Jusqu’à présent il n’a parlé que du pain. Après s’être
identifié lui-même au pain de vie, il identifie ce pain à sa propre chair,
donnée pour que le monde ait la vie. Dimanche prochain nous écouterons le développement
que Jésus donne à cette notion de « chair ». Aujourd’hui retenons
bien le caractère universel du sacrement de l’eucharistie, grâce de Jésus pour
la vie du monde.
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