dimanche 12 janvier 2025

BAPTEME DU SEIGNEUR

 

12/01/2025

Luc 3, 15-22

La fête du baptême du Seigneur est une fête de transition dans notre année liturgique. Elle marque en même temps la fin du temps de Noël et le commencement du temps ordinaire. Elle nous oriente vers les années du ministère public de Jésus, ce temps de l’évangélisation, de l’appel et de la formation des disciples. C’est la fonction du temps ordinaire de l’Eglise de déployer chaque année pour nous ces années de la mission du Christ inaugurée au jour de son baptême.

Dans l’Evangile selon saint Luc que nous venons d’écouter, Jean le baptiste se situe dans la vérité de l’humilité. Il n’est rien par rapport au Christ, il est l’instrument que Dieu s’est choisi pour manifester son Fils au peuple d’Israël. Lui, qui baptise dans l’eau en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés, annonce le baptême dans l’Esprit Saint et dans le feu, baptême qui sera l’œuvre du Christ. A cette humilité de Jean correspond l’humilité de Jésus. Lui, le Christ, celui qui est plus puissant et plus fort, demande à Jean de le baptiser. C’est par ce geste d’abaissement volontaire que Jésus veut commencer son ministère public. Non seulement il s’abaisse en présence de Jean, mais il demande à recevoir un baptême qui est donné en vue du pardon des péchés. Il se révèle ainsi comme l’Agneau qui enlève les péchés du monde. Se faisant solidaire du peuple pécheur venu se faire baptiser par Jean il donne dès le début le sens de sa mission :

Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent.

Luc note que Jésus est en prière après son baptême. Et cette prière du Christ est efficace : le ciel s’ouvrit. Cette notation d’ordre symbolique a une grande importance. Elle nous présente Jésus comme le médiateur entre Dieu et les hommes, comme celui qui nous réconcilie vraiment avec Dieu et nous donne accès auprès du Père. Comme si, dès le moment du baptême, la parole du Christ en croix Tout est accompli était déjà réalisée puisque le ciel s’est enfin ouvert. L’œuvre de Jésus qui sort baptisé des eaux du Jourdain sera inlassablement celle d’offrir la communion avec Dieu, la communion entre les hommes appelés à se reconnaître comme des frères et à vivre en frères.

Les finales des hymnes que nous trouvons dans la lettre de Paul aux Ephésiens et dans celle aux Colossiens témoignent de ce qui commence en ce jour aux bords du Jourdain. Dans ces deux textes l’apôtre met en valeur l’œuvre de salut du Christ qui unit le ciel et la terre.

Dieu nous dévoile ainsi le mystère de sa volonté, selon que sa bonté l’avait prévu dans le Christ : pour mener les temps à leur plénitude, récapituler toutes choses dans le Christ, celles du ciel et celles de la terre.

Car Dieu a jugé bon qu’habite en lui toute plénitude et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié, faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel.

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