2/12/18
Luc 21,
25-28.34-36
Le cycle
de l’année liturgique commence avec le premier dimanche de l’Avent de la même
manière qu’il s’était achevé avec le 33ème dimanche du temps
ordinaire et la solennité du Christ, roi de l’univers. Au début comme à la fin
de notre année chrétienne, l’Eglise nous fait méditer le mystère du retour du
Christ à la fin des temps, ce que nous exprimons dans notre profession de foi avec
les mots suivants : Il reviendra
dans la gloire, pour juger les vivants et les morts ; et son règne n’aura
pas de fin.
Dans les
Evangiles synoptiques, Jésus attend les derniers jours de son ministère public,
juste avant sa Passion, pour aborder avec ses disciples le thème de son retour
en gloire. C’est donc dans un contexte dramatique, celui de l’offrande de sa
vie pour le salut du monde, que le Seigneur fait son discours eschatologique,
consacré non seulement à la fin des temps mais aussi à la ruine de Jérusalem et
du temple. Alors qu’il est désormais tout proche de sa fin terrestre, c’est
comme naturellement qu’il aborde aussi la fin de ce monde marqué par le mal et
le péché.
L’Evangile
qui ouvre ce temps de l’Avent contient des références apocalyptiques :
l’ébranlement des puissances célestes et le déchaînement des éléments naturels.
De manière paradoxale, alors que ces événements susciteront la peur parmi les
peuples, Jésus invite ses disciples à l’espérance : redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.
Le Christ étant le commencement et la fin de la création divine, son retour
signifiera l’accomplissement du salut divin. Comme l’affirme saint Paul dans sa
lettre aux Colossiens, tout est créé par le Christ et pour le Christ, c’est-à-dire
en vue de lui. Il est la finalité de toute la création et de toute l’histoire
humaine. Il est donc aussi notre fin, le but de notre vie et son
accomplissement, ce qui fait dire à l’apôtre Paul : Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus
leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour
eux.
La
deuxième partie de notre Evangile nous montre l’attitude juste du disciple dans
l’attente du retour de son Maître. Il ne doit pas avoir peur, mais plutôt
demeurer éveillé afin de pouvoir paraître
debout devant le Fils de l’homme. Il s’agit, dans un premier temps, de se
garder de ce qui peut nous empêcher de vivre l’Avent de manière vraiment
spirituelle, comme un temps rempli d’espérance et de joie, comme un temps
d’attente pour la manifestation du Christ : Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse
dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie. Cette mise en garde
nous rappelle la parabole du semeur au chapitre 8 du même Evangile. La parole
de Jésus est parfois semé au milieu des ronces, et le Seigneur explique
clairement le sens de cette image : Ce
qui est tombé dans les ronces, ce sont les gens qui ont entendu, mais qui sont
étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la
vie, et ne parviennent pas à maturité. Les soucis, la richesse et les plaisirs
de la vie sont en effet capables de nous empêcher d’être libres et
disponibles pour le Christ qui vient et qui frappe à la porte de notre cœur.
Comment faire pour que ce temps de l’Avent ne se réduise pas à une trépidante
préface commerciale au mystère de Noël avec les soucis de tous les cadeaux à
acheter ou encore à une suite de « Julefrokost »
bien arrosés ? Le Seigneur nous donne une réponse simple : Restez éveillés et priez en tout temps. Seule
la prière personnelle quotidienne et la prière communautaire du dimanche nous
permettront de vivre cet Avent chrétiennement. Donner la priorité au
rendez-vous quotidien de prière avec le Seigneur en laissant nos soucis à la
porte, être disponibles pour Lui et pour Lui seul, voilà l’attitude juste qui
fera de notre Avent un temps fort sous la conduite de l’Esprit Saint.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire