24/01/15
Luc 4,
14-21
Après les longues années de sa
vie cachée à Nazareth, Jésus commence à se manifester au peuple d’Israël. Il le
fait d’abord à travers un geste d’abaissement et d’humilité lorsqu’il demande à
Jean de le baptiser. Saint Luc note qu’il fait cette démarche avec tout le peuple qui recevait le baptême.
Il se rend dès le début solidaire d’un peuple de pécheurs. Et dès le début sa
mission est placée sous le signe de l’Esprit Saint : Comme il priait, le ciel s’ouvrit et l’Esprit Saint descendit sur lui
sous une forme visible, comme une colombe. Et c’est aussitôt le même Esprit
qui le conduit au désert pour y être tenté par Satan. Remarquons comment saint
Luc introduit l’épisode de la prédication dans la synagogue de Nazareth : Lorsque Jésus, avec la puissance de l’Esprit,
revint en Galilée… Dans son humanité le Fils de Dieu se laisse toujours
conduire par l’Esprit Saint. En même temps il est fidèle aux pratiques
religieuses juives, comme la sanctification du sabbat. Ces premiers temps de la
mission de Jésus en Galilée sont marqués par les enseignements qu’il donne dans
les synagogues. Après la manifestation du baptême vient la révélation de sa
mission de Messie dans la synagogue de son enfance : Cette parole de l’Ecriture, que vous venez d’entendre, c’est
aujourd’hui qu’elle s’accomplit. Jésus se situe dans la lignée des
prophètes qui l’ont précédé. Il fait comprendre indirectement à ses auditeurs
qu’Isaïe parlait de lui, le prophète l’avait annoncé. Sans le leur dire
directement, il se révèle ainsi comme le Messie tant attendu. Et cette
révélation ne pouvait que provoquer un choc dans la communauté des Juifs
fervents. C’est donc en quelque sorte la parole d’Isaïe qui donne à Jésus son
programme missionnaire et qui explique pourquoi il est venu. En se faisant
baptiser, il montrait qu’il venait pour sauver les pécheurs et les libérer du
mal. La prophétie d’Isaïe élargit sa mission à toutes les personnes qui, pour
une raison ou pour une autre, souffrent (les pauvres, les prisonniers, les
aveugles et les opprimés). Il vient pour porter avec nous nos souffrances et
nous en délivrer tout au long d’une année de bienfaits accordée par le
Seigneur. Le pape François nous accorde, quant à lui, de vivre une année de la
miséricorde pour vivre de manière plus profonde du pardon de Dieu, pour le
remercier de la libération qu’il nous apporte en Jésus-Christ. Toute cette
mission de conversion du cœur des hommes provient de la puissance de l’Esprit
Saint : L’Esprit du Seigneur est sur
moi. Jésus, Fils de Dieu, reçoit sa mission de l’Esprit et de la Parole de
Dieu telle qu’elle a été transmise avant lui par les prophètes.
C’est dans le même Esprit Saint,
celui de notre baptême et de notre confirmation, que nous lisons la Bible, que
nous prions et que nous ouvrons notre cœur pour entendre l’appel de Jésus à
changer ce qui ne va pas dans notre vie, à nous libérer du fardeau du mal et
des mauvaises habitudes. Seule la puissance de l’Esprit peut nous donner la
force de persévérer dans notre foi et de ne jamais renoncer à vouloir devenir
meilleurs. Nous avons l’exemple des saints, nous connaissons autour de nous des
témoins de la foi, et nous pouvons compter sur l’enseignement de nos pasteurs,
en particulier du pape François. Nous ne sommes pas seuls car nous vivons dans
le Corps du Christ qui est l’Eglise. Nous sommes le peuple de ces pauvres de
cœur auxquels le Christ Ressuscité continue de porter la Bonne Nouvelle.
Ecoutons donc l’exhortation de la lettre aux Hébreux nous encourageant à
progresser sur le chemin de la sainteté chrétienne :
Ainsi
donc, nous aussi, entourés de cette immense nuée de témoins, et débarrassés de
tout ce qui nous alourdit – en particulier du péché qui nous entrave si bien –,
courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur
Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. Méditez l’exemple de celui
qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité, et vous ne serez pas
accablés par le découragement.
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