Saint
Sacrement / C
Luc 9,
11-17
Historiquement parlant la fête
Dieu est une fête relativement récente dans la liturgie catholique. C’est dans
le diocèse de Liège, en Belgique, qu’elle fut célébrée pour la première fois en
1247. Mais c’est surtout au 14ème siècle que cette fête se développa
sous l’impulsion des papes français Clément V et Jean XXII, papes d’Avignon.
Parmi les sept sacrements de l’Eglise
l’eucharistie est le seul sacrement étant fêté pour lui-même au cours de l’année
liturgique. Il y a certes la fête du baptême du Seigneur mais nous savons bien
que le baptême donné par Jean n’est pas comparable au baptême chrétien. Cette fête
nous rappelle, il est vrai, un élément essentiel du sacrement de baptême :
la filiation divine. Il y a aussi la fête de Pentecôte qui nous invite à une
réflexion sur le sacrement de confirmation. Mais encore une fois le sens de
cette fête est loin de se limiter au seul sacrement de confirmation. Seule la
messe a une fête qui lui est propre, sans oublier la commémoration de son
institution chaque jeudi saint. C’est dire l’importance de ce sacrement, la
place unique qu’il occupe dans la vie de l’Eglise et dans la vie de tout
chrétien. Déjà le vocabulaire nous enseigne quelque chose de cela : ce n’est
pas par hasard si nous parlons du sacrement de l’eucharistie en disant le saint
sacrement. Non pas que les autres sacrements soient privés de la sainteté de
Dieu. Mais dans le sens où l’eucharistie est le sacrement par excellence. Tous les
sacrements sont des dons de Dieu. Mais dans l’eucharistie c’est Jésus qui se
donne à nous en communion. Et c’est unique dans l’économie sacramentelle !
Ce sacrement est la présence, le don d’une personne divine. La confirmation
approche quelque peu de cette réalité puisque nous y recevons le don de Dieu, l’Esprit
Saint. Mais la communion avec l’Esprit Saint
et la communion avec Jésus se réalisent avec des modalités bien
différentes. L’eucharistie est comme le prolongement du mystère de l’incarnation.
Pour nous sauver et nous sanctifier le Fils de Dieu a voulu prendre chair dans
le corps de la Vierge Marie. Il s’est rendu visible à nos yeux, lui l’image
parfaite du Père. En utilisant les éléments matériels du pain et du vin notre
Seigneur veut continuer à se rendre présent parmi nous et en nous de manière
concrète. Il est présent parmi nous dans la célébration de la messe et dans les
espèces consacrées dans les tabernacles de nos églises. Il est présent en nous
par la communion au sacrement de son corps et de son sang.
La fête du saint sacrement nous
invite à un examen de conscience. Car nous savons bien que face au don de Dieu
il y a toujours notre liberté humaine.
Quelques points d’attention
seulement :
L’essentiel est tout d’abord
notre foi en la présence réelle de Jésus dans le saint sacrement. Cette foi
nous fait reconnaître que sous les espèces du pain et du vin nous sont vraiment
donnés le corps et le sang de Jésus, c’est-à-dire sa propre personne de
ressuscité. A cette foi eucharistique doit correspondre notre action de grâce. Eucharistie
voulant dire action de grâce pour tous les bienfaits reçus de Dieu. Si l’eucharistie
est une invitation à faire de toute notre vie une action de grâce n’oublions
pas qu’elle est elle-même l’objet de notre action de grâce ! Comment ne
pas dire merci à Dieu pour l’immense don de la messe et de la communion ?
Pour que ce merci ne reste pas seulement sur nos lèvres mais pour qu’il
imprègne toute notre vie chrétienne nous avons à nous demander quelle est notre
attitude profonde vis-à-vis du saint sacrement pendant la messe et en dehors de
celle-ci. Est-elle faite d’adoration, d’amour et de respect ? Vivre ces
sentiments religieux passe par des attitudes très concrètes : arriver à l’heure
à la messe, retrouver le sens de l’inclination et de la génuflexion, ainsi que
le sens du silence sacré, répondre par un bel amen lorsque je vais communier et
que le prêtre me présente le corps du Christ etc. Nous sommes tous responsables
de la beauté et de la dignité de nos célébrations eucharistiques. Ce n’est pas
seulement l’affaire du prêtre et des animateurs liturgiques. Que cette fête
Dieu soit l’occasion pour chacun de grandir dans la foi et l’amour
eucharistiques !
1 commentaire:
Comment JESUS qui est mort il y a approximativement 2000 ans peut ce retrouver dans l'eucharistie?
Je ne lis nul part dans la bible ce que vous dite. Et quand on donne un message c'est avec des passages bibliques, je n'en vois pas dans votre homelie.
Enregistrer un commentaire