17/03/19
Luc 9,
28-36
Le
deuxième dimanche de Carême est consacré au mystère de la Transfiguration du
Seigneur. Jésus monte sur la montagne avec trois de ses disciples pour y prier,
et là il fut transfiguré en leur présence. Cela signifie qu’à ce moment précis
Dieu révèle de manière visible la gloire divine de son Fils à travers le voile
de son humanité. L’apparition de Moïse et d’Elie nous dit que Jésus est
l’aboutissement, l’accomplissement de la Loi et des Prophètes. C’est même lui,
et lui seul, parce qu’il est le Verbe de Dieu, qui peut nous permettre
d’interpréter correctement la Loi et les Prophètes. En sa personne, il
synthétise en quelque sorte tout l’Ancien Testament et nous en donne comme le
résumé. Ce résumé présente le grand avantage d’être très simple, il s’agit en
effet de la règle d’or :
Tout ce que vous voudriez que les autres
fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute
l’Ecriture : la Loi et les Prophètes. Voilà ce que disent Moïse
et Elie.
Dans le
récit de la Transfiguration, il s’agit bien d’une vision, mais cette vision de
la gloire de Jésus est fulgurante, elle ne dure pas. Pierre aurait bien aimé
qu’elle dure ! Il est bon que nous
soyons ici ! La voix du Père à la fin du récit nous indique que, tant
que nous sommes sur cette terre, il nous faut passer du désir de voir Dieu, un
bon désir, celui que Pierre a, au désir d’écouter sa Parole, d’écouter
Jésus :
Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai
choisi : écoutez-le !
Cela nous
ramène à l’un des messages du premier dimanche de Carême avec Jésus qui résiste
à la tentation en citant un verset du Deutéronome :
L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de
toute Parole qui sort de la bouche de Dieu.
Dans
notre condition humaine terrestre, il nous est impossible de voir Dieu. C’est
ce que Paul rappelle aux Corinthiens :
Nous cheminons dans la foi, non dans la
claire vision.
Et
comment pouvons-nous nourrir notre foi, si ce n’est en nous mettant à l’écoute
de Jésus comme nous le demande le Père ? Et comment pouvons-nous écouter
Jésus, si nous ne méditons pas la Parole de Dieu et en particulier les
Evangiles ? Saint Jérôme, le traducteur de la Bible en latin, disait avec
raison :
Méconnaître les Ecritures, c’est méconnaître
le Christ.
Le Carême
est un temps de grâce pour ouvrir notre Bible et nous plonger dans la lecture
continue d’un livre biblique. Nous pouvons bien sûr choisir l’un des quatre
Evangiles. Mais nous pouvons aussi méditer avec profit l’un des livres de la
Loi, la Torah, ou bien l’un des livres prophétiques. La présence de Moïse et
d’Elie autour de Jésus transfiguré nous rappelle que la Parole de Dieu
présentée dans l’Ancien Testament nous oriente toujours vers l’écoute du Christ,
Verbe de Dieu. Certains préceptes de la Loi sont bien sûr dépassés, comme le
culte centré sur les sacrifices d’animaux dans le Temple, mais si nous lisons
ces textes avec foi et en priant l’Esprit Saint, nous comprendrons qu’ils
dessinent déjà pour nous le visage de gloire du Fils bien-aimé, une gloire qui
passe par la souffrance et la mort, une gloire de Pâques.
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