tag:blogger.com,1999:blog-89116321143529355322024-03-29T00:56:04.971-07:00Mes homéliesIl s'agit tout simplement de partager par le biais du web les homélies que je compose et prononce pour les catholiques de mes paroisses chaque dimanche et jour de fête.Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.comBlogger643125tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-68362409958260862032024-03-29T00:55:00.000-07:002024-03-29T00:55:16.749-07:00JEUDI SAINT 2024<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQESVKEFlrwsU8OmNi3BCpWYDUjFcZBmawI6xydVxVEbR2efcTwFTtQt_uePbirSjTbWe6r_HOSyQNZNKU5uq0_Azvgq0aAQJ72D7ADTkW7XbTWR6J7vPLQeZfU4iX2b0G4aALUzdRGgP87qs7oB6lHd5tRYct0x1Nu8RmdqR__1Y7ewdJcYI_aIqeN7c/s600/C%C3%A8ne%20de%20Triegel%20.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="474" data-original-width="600" height="253" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQESVKEFlrwsU8OmNi3BCpWYDUjFcZBmawI6xydVxVEbR2efcTwFTtQt_uePbirSjTbWe6r_HOSyQNZNKU5uq0_Azvgq0aAQJ72D7ADTkW7XbTWR6J7vPLQeZfU4iX2b0G4aALUzdRGgP87qs7oB6lHd5tRYct0x1Nu8RmdqR__1Y7ewdJcYI_aIqeN7c/s320/C%C3%A8ne%20de%20Triegel%20.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Méditation
pour le jeudi saint 2024<o:p></o:p></span></u></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">En ce jeudi saint nous faisons
mémoire de l’institution du sacrement de l’eucharistie par Jésus la veille de
sa mort. Ce sacrement a une place et une importance unique parmi les sept
sacrements de l’Eglise catholique, c’est la raison pour laquelle on l’appelle
le saint sacrement. Cela explique aussi pourquoi c’est le seul sacrement auquel
l’Eglise a consacré une fête, celle du saint sacrement du corps et du sang du
Christ que nous célébrerons cette année le 2 juin. L’introduction que saint
Jean donne au geste du lavement des pieds nous dit ce qui constitue le cœur de
l’eucharistie : <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Avant la fête de la Pâque,
sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">C’est en effet dans l’eucharistie
et particulièrement dans son sommet, la communion, que nous est manifesté
l’amour extrême de Jésus pour chacun d’entre nous. L’amour qu’il soit humain ou
divin recherche toujours la communion. L’eucharistie nous rappelle que c’est
Dieu qui, <i>le premier</i>, nous a aimé en nous donnant son Fils. L’amour est
inventif et cherche toujours des voies nouvelles pour se communiquer et trouver
son accomplissement. Lors de la dernière Cène le Seigneur Jésus institue ce
sacrement nouveau par une invention de son amour infini. Et il le fait avec une
délicatesse tout aussi infinie, une délicatesse d’amour qui respecte notre
liberté. Il choisit les éléments végétaux du pain et du vin pour se cacher sous
de humbles apparences et se donner ainsi totalement à nous. Comme tous les
sacrements l’eucharistie est le sacrement de la foi : oui, il est grand le
mystère de la foi ! Dans le temps de l’Eglise après la Pentecôte nous
vivons de la foi et par la foi. Nous vivons en même temps l’absence et la
présence du Ressuscité. Depuis l’Ascension Jésus n’est plus présent
physiquement parmi nous. Il est comme le Père et l’Esprit invisible. Pour que
cette absence ne soit pas perçue comme un éloignement ou une indifférence, pour
cette absence ne crée pas une distance infranchissable entre Dieu et l’homme,
Jésus a voulu en quelque sorte se prolonger dans son Corps qui est l’Eglise. Il
a aussi voulu perpétuer à jamais sa présence de Ressuscité dans l’Eglise par le
don de l’eucharistie, eucharistie qui prolonge sacramentellement, au-delà de
l’Ascension, l’incarnation du Fils bien-aimé. Le mouvement de l’eucharistie est
celui de l’action de grâce pour cet amour prévenant du Seigneur à notre égard.
Le troisième dialogue qui introduit la préface, avant le sanctus, est une
invitation à rendre grâce à Dieu par, avec et dans le Christ qui s’offre en
sacrifice pour notre salut : <i>Rendons grâce au Seigneur notre Dieu. </i>La
célébration de l’eucharistie est une école spirituelle pour apprendre ou
réapprendre la vertu de gratitude envers Dieu. En reconnaissant le Christ
présent sous les humbles apparences du pain et du vin, nous sommes entraînés à
la reconnaissance pour tous les bienfaits de Dieu : notre existence et notre
vie, la grâce de la foi et de la vocation, le don de l’amour de Dieu dans les
sacrements. L’ingratitude envers Dieu et envers les hommes est un péché que
nous ne devons pas sous-estimer. C’est même un péché grave qui nous coupe de la
joie et de la paix de Dieu. L’eucharistie bien comprise et célébrée avec
ferveur et foi est une école de gratitude extraordinaire. Dans l’eucharistie
nous ne demandons rien, nous recevons tout puisque nous recevons Dieu lui-même
en son Fils, et nous répondons à cet immense don par notre présence à la
présence divine. C’est dire que l’eucharistie en plus d’être une école de
gratitude est toujours une école de prière. L’eucharistie nous apprend que dans
la prière il ne s’agit pas d’abord de demander des choses, mais de se rendre
disponibles et ouverts au don de Dieu. La prière n’est-ce pas se rendre
présents à la présence cachée et silencieuse de Dieu ? L’eucharistie nous
redit l’importance du « merci » à côté de la demande. Demande qui
trouve sa perfection dans la simple prière : Que ta volonté soit
faite ! Célébrer l’eucharistie en mémoire du Seigneur suppose une vie de
prière chez ceux qui participent à la messe. La prière personnelle et la prière
communautaire se fortifient mutuellement. Pour vivre profondément de l’eucharistie
nous avons besoin de prier dans le secret de notre chambre comme nous y invite
Jésus. Oui, heureux sommes-nous d’être invités au repas des noces de
l’Agneau ! Que Jésus dans sa bonté nous préserve de participer de manière
indifférente ou distraite à la messe, qu’il nous préserve de faire de la
communion eucharistique un geste banal et routinier ! Qu’il mette toujours
en nous le feu de l’Esprit Saint pour que nous sachions recevoir le grand don
de sa personne avec foi et ferveur, comme si chaque communion était unique,
comme si elle était la première et la dernière de notre vie !<o:p></o:p></span></p></div><p><br /></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-60739521023390623852024-03-17T09:04:00.000-07:002024-03-17T09:04:59.893-07:00Cinquième dimanche de Carême / année B<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfzClyhLu8znfrJPcOF9O8hFD53LqCYHFN-r3bEWpXd6IR4uPvtY8564O3o7KIL4PDxCUe3oJuA6KhdSLWFxF7o2bSqX1YAqtq95poOOiSWKXMOv7suYcV_lOuxeBEPZ9llCVTfcgctbLrkXeYo5S87x6aGtgYLlBieOXDTTcGrXrDbqS5oFqQ6-KUuuc/s1600/Sainte%20Sagesse.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfzClyhLu8znfrJPcOF9O8hFD53LqCYHFN-r3bEWpXd6IR4uPvtY8564O3o7KIL4PDxCUe3oJuA6KhdSLWFxF7o2bSqX1YAqtq95poOOiSWKXMOv7suYcV_lOuxeBEPZ9llCVTfcgctbLrkXeYo5S87x6aGtgYLlBieOXDTTcGrXrDbqS5oFqQ6-KUuuc/s320/Sainte%20Sagesse.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">17/03/2024</span></u></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<p align="center" class="MsoNormal"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Jean 12,
20-33<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">L’Evangile de ce dimanche de
Carême nous introduit déjà dans le mystère de la Passion du Seigneur avec la
mention de l’agonie de Jésus :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Maintenant mon âme est
bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non !
C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci !<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Dans sa première lettre aux
Corinthiens l’apôtre Paul situe ce mystère de la Passion dans son contexte
historique :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Alors que les Juifs réclament des
signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse, nous, nous
proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations
païennes.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">La Passion et la mort en croix du
Fils de Dieu demeurent aujourd’hui quelque chose d’incompréhensible qui choque
notre raison humaine et notre vision de la divinité. Aujourd’hui encore il est
difficile pour nous chrétiens d’accepter cette logique du grain de blé tombé en
terre qui doit mourir pour donner la vie. Aujourd’hui encore certains chrétiens
sont attirés par les signes miraculeux, les séances de « guérisons »
et d’ « exorcismes », les apparitions et les révélations de toutes
sortes, oubliant qu’il n’y a pas d’autre signe que le signe de Jonas,
c’est-à-dire le signe de la Passion, de la mort et de la résurrection de Jésus.
Dans une société où la foi religieuse est en net recul, on constate aussi une
aspiration à donner du sens à l’existence humaine par la recherche de la
sagesse à la manière des Grecs de saint Paul. Il n’y a qu’à voir dans les librairies
le nombre de parutions consacrées aux grandes sagesses de l’antiquité et à des
philosophes comme Spinoza. C’est ce que Luc Ferry et André Comte-Sponville
appellent une spiritualité sans Dieu, une spiritualité laïque. Tel est le
terrain concret dans lequel le grain de blé de l’Evangile tombe en terre de nos
jours. Le scandale et la folie du mystère chrétien nous conduisent à comprendre
la différence essentielle entre sagesse humaine et foi dans le Christ. La foi
ne supprime pas la raison ni la sagesse mais elle est d’un autre ordre. C’est
ce que semblent comprendre les Grecs de notre Evangile. Ils ne sont pas Juifs
mais ils estiment la religion des Juifs et reconnaissent le Dieu unique. Ces
Grecs qui ont donné au monde le trésor de la sagesse antique, ces Grecs
initiateurs de la philosophie et qui portent donc en eux le désir d’une vie
selon la sagesse, ces Grecs demandent à voir Jésus. Dans l’antiquité les
maîtres de sagesse étaient fort nombreux comme Socrate, Platon, Aristote,
Epicure etc. Ils avaient leurs disciples comme Jésus avait les siens. Les Grecs
de notre Evangile perçoivent quelque chose d’unique et de nouveau dans la
personne de Jésus. Ils ne veulent pas apprendre seulement de belles doctrines
sur la vie bonne, ils veulent rencontrer une personne qu’ils saisissent comme
envoyée par Dieu, comme divine. Notre foi n’est pas d’abord un ensemble de
doctrines religieuses, elle est désir, rencontre et communion avec le Christ.
La démarche de ces Grecs nous fait penser à l’affirmation du magnifique
prologue de l’Evangile selon saint Jean :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Au commencement était le Verbe,
et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au
commencement auprès de Dieu.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Le mot « Verbe »
traduit ici le mot grec <i>Logos</i> qui signifie à la fois la raison et la
parole. La sagesse que les Grecs recherchent tant, c’est une personne, c’est
Jésus, le Verbe incarné. Dans le mystère de l’incarnation la Sagesse de Dieu se
fait folie dans l’abaissement extrême du mystère de la Passion. En Jésus la
folie de l’amour et la sagesse de Dieu sont unies. La démarche des Grecs
commence le long cheminement de l’Evangile universel dans le cœur des
hommes : <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Et moi, quand j’aurai été élevé
de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. <o:p></o:p></span></i></p></div><p><br /></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-30523134346238233952024-03-09T22:59:00.000-08:002024-03-09T22:59:04.533-08:00Quatrième dimanche de Carême / année B<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">10/03/2024</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Jean 3,
14-21<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">En ce dimanche l’Evangile nous
fait entendre l’enseignement que Jésus donne à Nicodème. Le cœur de cet
enseignement concerne notre salut et la promesse de la vie éternelle. C’est
grâce à l’amour du Père manifesté en son Fils que ce salut nous est donné. Ce
salut passe par le mystère de la croix annoncé par les paroles de Jésus :
il faut que le Fils de l’homme soit élevé. Ce qui nous frappe lorsque nous
méditons cet Evangile, c’est l’insistance de Jésus sur la foi. Il en parle en
effet à cinq reprises dans son enseignement. Et la foi est liée à la promesse
de la vie éternelle. C’est dire que le salut offert par Dieu passe aussi par
notre réponse libre, notre réponse de foi. Et que cette réponse est essentielle
pour nous permettre d’entrer dans le salut de Pâques. Paul dit exactement la
même chose dans la deuxième lecture :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">C’est bien par la grâce que vous
êtes sauvés, et par le moyen de la foi.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Notre foi n’est pas séparable des
œuvres de l’amour, du fruit de l’Esprit à l’œuvre dans nos vies. C’est la
raison pour laquelle Jésus dit à Nicodème <i>celui qui fait la vérité
vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies
en union avec Dieu. </i>La vérité sur Dieu, sur le Christ, sur l’homme, sur
notre salut n’est pas d’abord une affaire de connaissance théorique. Jésus
parle en effet de <i>faire la vérité. </i>Notre connaissance de Dieu passe
toujours par une foi pratique, une foi concrète, celle dont parle l’apôtre Paul
dans sa lettre aux Galates : <i>seule vaut la foi qui agit grâce à
l’amour. </i>C’est donc en accomplissant la volonté de Dieu que nous entrons
peu à peu dans son mystère. Cela fait écho à la fin de la deuxième
lecture :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">C’est Dieu qui nous a faits, il
nous a créés dans le Christ Jésus, en vue de la réalisation d’œuvres bonnes
qu’il a préparées d’avance pour que nous les pratiquions. </span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">C’est cela que le prêtre suisse
Maurice Zundel exprimait en disant <i>Je ne crois pas en Dieu, je le vis. </i>Non
pas pour nier l’importance de la foi mais pour insister sur le fait qu’elle est
d’abord et toujours une expérience personnelle de Dieu qui nous permet de faire
la vérité, c’est-à-dire de nous dévouer au bien en imitant la générosité du
Seigneur Jésus.<o:p></o:p></span></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-29166377557824441982024-03-03T07:08:00.000-08:002024-03-03T07:08:06.090-08:00Troisième dimanche de Carême / année B<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">3/03/2024</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Jean 2,
13-25<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Alors que Matthieu et Marc
situent la purification du temple à la fin du ministère de Jésus, Jean en fait
un geste inaugural, au commencement de sa mission. L’Evangile de ce dimanche de
carême nous rapporte tout d’abord le geste de Jésus puis la polémique qui s’en
suit avec certains Juifs, témoins de la scène.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Il fit un fouet avec des cordes,
et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par
terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Les marchands d’animaux et les
changeurs étaient nécessaires pour le bon fonctionnement du culte fondé sur les
sacrifices d’animaux, particulièrement nombreux à être sacrifiés pour la grande
fête de la Pâque. Jésus ne veut pas de leur présence dans l’enceinte du temple.
Imaginons un instant le Seigneur dans les sanctuaires de Lourdes s’attaquant au
commerce des cierges et nous comprendrons aisément que son geste était
insupportable au regard du commerce lucratif qui s’exerçait dans le temple. Par
son geste le Seigneur ruine en effet l’économie du temple. La motivation qu’il
lui donne provient d’une citation approximative du prophète Zacharie : <i>Enlevez
cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce.</i>
Voici le verset par lequel le livre de Zacharie s’achève : <i>Il n’y aura
plus de marchand dans la Maison du Seigneur de l’univers, en ce jour-là. </i>Chez
Matthieu et Marc Jésus cite Jérémie au lieu de citer Zacharie : <i>Ma
maison sera appelée maison de prière. Or vous, vous en faites une caverne de
bandits. </i>Et voici la citation exacte de Jérémie : <i>Est-elle à vos
yeux une caverne de bandits, cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué ?
Pour moi, c’est ainsi que je la vois – oracle du Seigneur. </i>Le geste de
Jésus est donc clairement prophétique. Il rappelle la vocation du temple à être
une maison exclusivement consacrée à la prière dans laquelle le commerce n’a
pas sa place. Mais la portée prophétique de ce geste va bien au-delà de
l’exclusion hors du temple des marchands d’animaux en vue des sacrifices. Elle
annonce la fin du culte ancien, l’abolition des sacrifices d’animaux. C’est
dans la deuxième partie du récit, la polémique avec les Juifs, que le culte
nouveau est clairement annoncé : <i>Détruisez ce sanctuaire, et en trois
jours je le relèverai… lui parlait du sanctuaire de son corps. </i>Le geste
prophétique de Jésus ne consiste donc pas seulement à purifier le temple, à lui
rendre sa vocation de maison de prière. Ce geste annonce la fin du temple lui-même,
la substitution du temple de pierre par le temple de chair qui est le corps du
Christ lui-même. Si le temple de Jérusalem détruit par les Romains en 70 n’a
jamais été reconstruit, le corps du Christ mort en croix a vaincu la mort par
la résurrection le jour de Pâques. Matthieu, Marc et Luc notent qu’après la
mort de Jésus le voile du sanctuaire se déchira en deux de haut en bas,
signifiant ainsi la fin du culte ancien. Le saint des saints ce n’est plus
désormais la partie la plus sacrée du temple, c’est le corps de Jésus dans
lequel habite la plénitude de la divinité pour reprendre une expression de
saint Paul (Col 2,9). Paul applique dans ses lettres aux Corinthiens cette
vérité aux chrétiens eux-mêmes, membres du corps du Christ : <i>Le temple
de Dieu est saint, et ce temple, c’est vous… Nous, en effet, nous sommes le
temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit lui-même : J’habiterai et je
marcherai parmi eux, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">L’Evangile de ce dimanche nous
appelle à respecter nos églises, en tant que lieux de prière et de célébration
des sacrements. C’est par le comportement de chacun que nous pouvons créer dans
nos églises une atmosphère propice au recueillement et à l’accueil de Dieu qui
se donne. L’Evangile de ce dimanche nous appelle surtout à prendre une
conscience renouvelée que nous sommes les temples du Dieu vivant. Il s’agit
bien de notre part d’un acte de foi car cette inhabitation divine n’est pas la
plupart du temps perceptible de manière sensible. En ce temps de carême, quels
sont les marchands que nous devons chasser du sanctuaire de notre cœur, là où
habite le Dieu trois fois saint ? Comment nous préparons-nous avant la
messe à recevoir le don du corps du Christ ? Arrivons-nous à l’avance au
rendez-vous du repas du Seigneur afin de bien nous préparer à cette rencontre
du dimanche ?<o:p></o:p></span></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-88336438767671194522024-02-18T05:51:00.000-08:002024-02-18T05:51:53.412-08:00Premier dimanche de Carême / année B<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">18/02/2024</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Marc 1,
12-15<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Le récit des tentations de Jésus
au désert marque chaque année le commencement du Carême. C’est l’Esprit qui
inspire à Jésus de faire en quelque sorte une retraite spirituelle de 40 jours
avant de commencer son ministère public. C’est pour lui le temps de la
préparation dans le silence et la prière, mais aussi le temps de l’épreuve
puisque Satan se manifeste pour l’éloigner de sa mission. Contrairement à
Matthieu et à Luc, saint Marc ne nous dit rien du contenu des tentations. Par
contre il est le seul à nous donner ce verset : <i>Il vivait parmi les
bêtes sauvages, et les anges le servaient. </i>C’est par rapport à ce verset
que nous pouvons recevoir la première lecture qui nous parle de l’alliance de
Dieu avec Noé et les animaux : <i>Voici que moi, j’établis mon alliance
avec vous, avec votre descendance après vous, et avec tous les êtres vivants
qui sont avec vous : les oiseaux, le bétail, toutes les bêtes de la terre, tout
ce qui est sorti de l’arche. </i>L’harmonie que Jésus vit au désert avec les
créatures spirituelles, les anges, et les bêtes sauvages est comme une image de
l’alliance avec Noé après le déluge. Le verset de saint Marc nous dépeint une
création réconciliée. La variété des créatures (animales, humaines, angéliques)
n’aboutit pas à une déchirure ou à un conflit mais bien à une réconciliation,
comme celle entrevue par la prophétie d’Isaïe 11 à laquelle je vous renvoie.
Cette réconciliation a lieu parce que Jésus est l’homme parfait, parce qu’il
est saint. Les nombreux récits de vies de saints nous montrant un saint Jérôme,
un saint François ou un saint Gens vivant en bonne entente avec les bêtes
sauvages traduisent à leur manière la même réalité. A la suite du verset de
saint Marc toute une tradition philosophique a compris l’homme comme celui qui
se trouve au milieu entre les créatures purement spirituelles, les anges, et
les créatures animales. L’homme microcosme de la création, à la fois charnel et
spirituel, prêtre et roi de toute la création. C’est notre condition humaine,
chair et esprit, qui fait que nous pouvons être tentés et faibles. Pour les
bêtes sauvages pas de tentation. Quant aux anges Lucifer / Satan, l’auteur des
tentations, fut victime de son orgueil, étant un pur esprit sans être pour
autant Dieu lui-même. En s’inspirant en partie de Montaigne, Pascal a de belles
réflexions dans ses Pensées sur notre condition humaine qui fait le milieu
entre l’ange et la bête. Je le cite :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Il est dangereux de trop faire
voir à l'homme combien il est égal aux bêtes, sans lui montrer sa grandeur. Il
est encore dangereux de lui trop faire voir sa grandeur sans sa bassesse. Il
est encore plus dangereux de lui laisser ignorer l'un et l'autre, mais il est
très avantageux de lui représenter l'un et l'autre… Il ne faut pas que l'homme
croie qu'il est égal aux bêtes ni aux anges, ni qu'il ignore l'un et l'autre,
mais qu'il sache l'un et l'autre.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Avec Jésus au désert nous sommes
appelés à nous connaître nous-mêmes, à connaître à la fois notre grandeur et
notre bassesse. Pascal tire de ce principe une application morale : <i>L’homme
n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la
bête. </i>Il nous faut tout autant fuir l’orgueil spirituel que la caricature
de l’humilité que constitue le dénigrement de soi. Dans l’oubli de notre
condition charnelle et mortelle, l’orgueil spirituel nous aveugle et nous
installe dans l’illusion. Nous sommes alors facilement tentés sous couvert de
bien et de perfection spirituelle, en jouant les anges nous perdons notre
dignité humaine. Il ne s’agit pas non plus de se battre la poitrine en
permanence en nous répétant à longueur de journée que nous ne sommes que péché
et bassesse, que nous sommes nuls… Cette attitude mène tout droit au désespoir
et nous éloigne du salut apporté par Jésus. Comme toujours la vertu
authentiquement chrétienne se trouve dans la perfection de l’équilibre,
perfection rappelée par Pascal et qui a pour nom l’humilité. Gardons au cœur le
message de saint Pierre dans la deuxième lecture : <i>Le baptême ne
purifie pas de souillures extérieures, mais il est l’engagement envers Dieu
d’une conscience droite et il sauve par la résurrection de Jésus Christ. </i>Demandons
au Christ la grâce de nous engager envers Dieu dans ce temps du Carême avec une
conscience droite, et à le faire dans la vérité de l’humilité. Par rapport aux
résolutions que nous voulons prendre dans ce chemin qui conduit vers la vie de
Pâques, ne nous fixons pas des objectifs nombreux et irréalisables, mais bien
des progrès humbles, limités et concrets. Demandons-nous avec une conscience
droite ce qui dans notre vie fait obstacle en nous à la grâce du baptême. En
écho au message du pape pour ce Carême regardons ce qui nous empêche d’être
vraiment libres, ce qui freine en nous la libération que Dieu nous offre. C’est
dans cette perspective que le jeûne ne se limitera pas à la nourriture mais
pourra concerner nos divertissements, nos addictions (Smartphone, Internet par
exemple), l’usage de notre langue etc. Pareillement l’aumône ou le partage ne
se limitera pas à un don d’argent, même si ce geste concret est important, mais
favorisera l’ouverture de notre cœur à la générosité sous toutes ses formes
envers notre prochain (visiter une personne isolée ou malade par exemple) … Il
est parfois bien plus difficile de donner de son temps et de sa personne que de
faire un don d’argent… A chacun donc de s’engager avec une conscience droite
envers Dieu dans l’humilité du cœur.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;"><o:p> </o:p></span></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-56611367521579764382024-02-04T06:12:00.000-08:002024-02-04T06:12:27.640-08:00Cinquième dimanche du temps ordinaire / année B<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLR9dQkz7t-aA8WPDwEq8DBF8l4VYN1_ouLy9Jk7csIbmQlcVdP0ygQ443OpUkC5L1w5QLIYCBMVIxhcXtEwK60ewk1hPJepOS2bq89nZ0rXNP3IR_ZZF8g4bRiKr7eaYrWR8_kmxqwFuIbUGcxybgyqpetHAvtzbrDItvhiwOiorCo5VfnxWkeZZSRUQ/s602/pr%C3%A9sent.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="602" data-original-width="602" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLR9dQkz7t-aA8WPDwEq8DBF8l4VYN1_ouLy9Jk7csIbmQlcVdP0ygQ443OpUkC5L1w5QLIYCBMVIxhcXtEwK60ewk1hPJepOS2bq89nZ0rXNP3IR_ZZF8g4bRiKr7eaYrWR8_kmxqwFuIbUGcxybgyqpetHAvtzbrDItvhiwOiorCo5VfnxWkeZZSRUQ/s320/pr%C3%A9sent.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">5<sup>ème</sup>
dimanche du TO / B<o:p></o:p></span></u></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<p align="center" class="MsoNormal"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">4/02/2024<o:p></o:p></span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Marc 1,
29-39<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Dès les premières pages de son
Evangile Marc nous présente en quelque sorte une journée type du ministère de
Jésus en Galilée. Ce qui nous frappe d’emblée c’est l’emploi du temps plus que
chargé du Seigneur… Le temps réservé au repos et au sommeil semble réduit au
strict minimum… Les indications temporelles sont claires :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Le soir venu, après le coucher du
soleil… Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube… <o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Il ressort de cette page
évangélique que Jésus était entièrement donné aux hommes et à son Père. On peut
se demander pourquoi l’Eglise nous propose en première lecture ce passage du
livre de Job :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Vraiment, la vie de l’homme sur
la terre est une corvée, il fait des journées de manœuvre. Comme l’esclave qui
désire un peu d’ombre, comme le manœuvre qui attend sa paye, depuis des mois je
n’ai en partage que le néant, je ne compte que des nuits de souffrance. <o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Cette vision négative de notre
vie sur terre n’est pas réservée à Job, icône de la souffrance physique et
morale. L’auteur du livre de l’Ecclésiaste qui se présente à nous comme
puissant, riche et comblé partage pourtant avec Job la même vision :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Oui, je déteste la vie ; je
trouve mauvais ce qui se fait sous le soleil : tout n’est que vanité et
poursuite de vent. Je déteste tout ce travail que j’accomplis sous le soleil et
que je vais laisser à mon successeur.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Les morts qui sont déjà morts, je
les déclare plus heureux que les vivants encore en vie, et plus heureux que
ceux-là celui qui n’existe pas encore, car il n’a pas connu le mal qui se fait
sous le soleil.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Le parallèle entre la vie de Job
vue comme une corvée et la vie bien remplie de Jésus qui proclame la Bonne
Nouvelle nous interroge. Spontanément nous pouvons comprendre ce parallèle de
la manière suivante : Jésus vient nous sauver de la négativité de notre
vie sur cette terre en la remplissant de sa présence et de son amour. Jésus est
celui qui donne un sens à nos souffrances et à nos épreuves en les reliant à
Dieu, donc au salut. L’Evangile de ce dimanche peut aussi être une invitation à
réfléchir sur l’utilisation du temps de notre vie humaine qui, fort
heureusement, ne se réduit pas à la vision de Job. L’emploi du temps bien
chargé de Jésus n’est pas une invitation à réduire le temps du sommeil et du
repos, sauf si nous sommes dans le péché capital de paresse. Lui était homme et
Dieu Sauveur … nous, nous ne sommes que des humains ! Mais cette journée
type du Seigneur nous engage à ne pas gaspiller le temps que Dieu nous donne
sur cette terre. L’un des premiers moyens pour vivre notre vie pleinement et
intensément consiste à retrouver, si nous l’avons perdu, la valeur du temps
présent. Nous vivons souvent dans la nostalgie ou la culpabilité du passé, mais
encore plus dans l’avenir. Or Jésus nous invite à vivre le moment
présent sous le regard de Dieu :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Cherchez d’abord le royaume de
Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites
pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit
sa peine.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Notre vie quotidienne est faite
de travail, de prière, de loisirs et de repos. L’Evangile de ce dimanche nous
invite à faire une révision de vie. Est-ce que je parviens à trouver un
équilibre entre toutes ces dimensions de ma vie humaine ? Existe-t-il une
harmonie, une unité ou bien au contraire un cloisonnement entre ces différents
aspects de ma journée ? Ce qui contribue puissamment à unifier toutes ces
dimensions, c’est notre engagement personnel dans la vie de prière et de
méditation, engagement à donner à Dieu de l’espace dans notre vie. Quant aux
moments de détente et de loisirs, contribuent-ils à enrichir ma vie
personnelle, à me cultiver par exemple par des lectures nourrissantes ? Me
permettent-ils de vivre l’idéal de l’adage latin <i>mens sana in corpore sano, </i>un
esprit sain dans un corps sain ? Enfin vivre l’instant présent,
l’aujourd’hui de Dieu, c’est aussi être capable de goûter à leur juste valeur
les simples joies humaines que la vie quotidienne met sur notre chemin mais que
bien souvent nous ne voyons pas parce que nous les considérons à tort comme
banales ou ordinaires. Malgré son pessimisme de fond l’auteur de l’Ecclésiaste
sait lui aussi reconnaître ces moments et en rendre grâce à Dieu :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">J’ai compris qu’il n’y a rien de
bon pour les humains, sinon se réjouir et prendre du bon temps durant leur vie.
Bien plus, pour chacun, manger et boire et trouver le bonheur dans son travail,
c’est un don de Dieu.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;"> </span></p></div><p><br /></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-71273361186099253212024-01-21T07:40:00.000-08:002024-01-21T07:40:06.818-08:00Troisième dimanche du temps ordinaire / année B. Dimanche de la parole de Dieu.<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;">Dimanche
de la Parole de Dieu – 21/01/2024<o:p></o:p></span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;"><o:p><span style="text-decoration: none;"> </span></o:p></span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-weight: bold;">Sermon
de Bossuet sur la Parole de Dieu<o:p></o:p></span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p><span style="text-decoration: none;"> </span></o:p></span></u></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;">La réforme liturgique voulue par le Concile
Vatican II a donné à la Parole de Dieu une place essentielle dans la
célébration des sacrements et tout particulièrement dans la célébration du
sacrement de l’eucharistie. Les prédicateurs sont ainsi passés du sermon qui
abordait l’un ou l’autre point de la foi catholique à l’homélie, c’est-à-dire à
un commentaire de la Parole de Dieu. La constitution sur la Sainte Liturgie (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Sacrosanctum Concilium</i>, 4 décembre 1963)
affirme d’une manière significative que le Christ « est là présent dans sa
parole, car c’est lui qui parle tandis qu’on lit dans l’Eglise les Saintes
Ecritures » (n°7). Dans la même constitution nous trouvons des expressions
maintenant bien connues pour caractériser la liturgie de la Parole et la
liturgie eucharistique : « La table de la parole de Dieu »
(n°51) et « la table du Corps du Seigneur » (n°48). La conclusion logique
de tout cela, c’est bien sûr l’unité du sacrement de l’eucharistie :
« Les deux parties qui constituent en quelque sorte la messe, c’est-à-dire
la liturgie de la parole et la liturgie eucharistique, sont si étroitement
unies entre elles qu’elles constituent un seul acte de culte » (n°56). Cet
enseignement du Concile s’enracine dans la Tradition patristique. Au 15<sup>ème</sup>
siècle l’<i>Imitation de Jésus-Christ</i> utilise déjà le vocabulaire des
« deux tables » : « L’une est la table de l’autel sacré,
sur lequel repose un pain sanctifié, c’est-à-dire le Corps précieux de
Jésus-Christ. L’autre est la table de la loi divine, qui contient la doctrine
sainte, qui enseigne la vraie foi, qui soulève le voile du sanctuaire, et nous
conduit avec sûreté jusque dans le Saint des saints » (IV, 11, 4). Au 17<sup>ème</sup>
siècle le grand prédicateur que fut Bossuet développe avec vigueur et génie
« cette alliance sacrée qui est entre la chaire et l’autel ». Son
sermon sur la Parole de Dieu, donné en 1661, est en effet une profonde
méditation sur « ce rapport admirable entre l’autel et la chaire ». Son
enseignement peut encore aujourd’hui nous aider à participer
« consciemment, pieusement et activement à l’action sacrée » par
excellence qu’est la célébration de l’eucharistie (<i style="mso-bidi-font-style: normal;">Sacrosanctum Concilium</i>, n°48).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;">Je citerai dans un premier temps un peu longuement
un très beau passage de l’exorde. C’est la thèse du prédicateur, le fondement
de tout son développement :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;">« Le
temple de Dieu a deux places augustes et vénérables, je veux dire l’autel et la
chaire. Là, se présentent les requêtes ; ici, se publient les
ordonnances ; là, les ministres des choses sacrées parlent à Dieu de la
part du peuple ; ici, ils parlent au peuple de la part de Dieu ; là,
Jésus-Christ se fait adorer dans la vérité de son corps ; il se fait
reconnaître ici dans la vérité de sa doctrine. Il y a une très étroite alliance
entre ces deux places sacrées, et les œuvres qui s’y accomplissent ont un
rapport admirable. Le mystère de l’autel ouvre le cœur pour la chaire ; le
ministère de la chaire apprend à s’approcher de l’autel ».<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-style: italic;">Après cette
introduction Bossuet développe sa méditation selon trois points :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p> </o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;">Premier point : auditeurs fidèles et
prédicateurs évangéliques<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p> </o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;">Deuxième point : la parole de Dieu doit aller
au cœur de l’auditeur<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p> </o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;">Troisième point : la parole de Dieu
accueillie dans le cœur nous fait accomplir la volonté de Dieu<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p><span style="text-decoration: none;"> </span></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;">Je me limiterai en ce dimanche au premier point.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p><span style="text-decoration: none;"> </span></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;">Pour Bossuet « le ministère de la
parole » est le « plus grave, le plus important, le plus nécessaire
emploi de l’Eglise ». Dans son sermon il s’adresse autant aux prédicateurs
qu’aux auditeurs. Et le parallèle qu’il ne cesse de faire entre l’autel et la
chaire doit amener les uns et les autres au plus grand respect envers la Parole
de Dieu et la prédication qui en découle. Le grand prédicateur qu’est l’aigle
de Meaux (Bossuet était évêque de cette ville) s’élève contre une tendance de
son époque : la prédication mondaine. Lorsque l’éloquence et les figures
de style deviennent la priorité des prédicateurs, alors la sainte prédication
est abaissée au rang d’un divertissement futile : « Il y a ici un
ordre à garder : la sagesse marche devant comme la maîtresse, l’éloquence
s’avance après comme la suivante ». L’éloquence doit donc toujours être
secondaire. A la suite de saint Augustin, Bossuet affirme avec force l’éminente
dignité du ministère de la prédication. Pour lui les prédicateurs de l’Evangile
montent en chaire « dans le même esprit qu’ils vont à l’autel ; ils y
montent pour célébrer un mystère, et un mystère semblable à celui de
l’Eucharistie. Car le corps de Jésus-Christ n’est pas plus réellement dans le
sacrement adorable que la vérité de Jésus-Christ est dans la prédication
évangélique ». Jésus-Christ est la Vérité. Le prédicateur évangélique doit
se soumettre en toutes choses à cette divine vérité. L’auditeur évangélique
doit désirer de toutes ses forces la vérité de l’Evangile en écoutant les
saintes prédications. « D’où il faut tirer cette conséquence, qui doit
faire trembler tout ensemble et les prédicateurs et les auditeurs, que, tel que
serait le crime de ceux qui feraient ou exigeraient la célébration des divins
mystères autrement que Jésus-Christ ne les a laissés, tel est l’attentat des
prédicateurs et tel celui des auditeurs, quand ceux-ci désirent et que ceux-là
donnent la parole de l’Evangile autrement que ne l’a déposée entre les mains de
son Eglise ce céleste prédicateur que le Père nous ordonne aujourd’hui
d’entendre. » Qui est donc le prédicateur évangélique ? « Celui
qui fait parler Jésus-Christ […], un interprète fidèle qui n’altère, ni ne
détourne, ni ne mêle, ni ne diminue sa sainte parole ». Le prédicateur est
l’humble serviteur de la Parole de Dieu. Et si à certaines époques les
prédicateurs évangéliques se font rares, c’est parce que les chrétiens ne cherchent
plus « en vérité la saine doctrine ». Bossuet parle ici d’un
mystère : « Ce sont les auditeurs fidèles qui font les prédicateurs
évangéliques, parce que, les prédicateurs étant pour les auditeurs, ‘les uns
reçoivent d’en haut ce que méritent les autres’ ». <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;">Au terme de cette réflexion sur la parole de Dieu
et le ministère de la prédication en compagnie de Bossuet, je lui laisserai une
dernière fois la parole :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;">« Mes Frères, ces mystères sont amis ;
ne soyons pas assez téméraires pour en rompre la société. Adorons Jésus-Christ
avant qu’il nous parle ; contemplons en respect et en silence ce Verbe
divin à l’autel, avant qu’il nous enseigne dans cette chaire. Que nos cœurs
seront bien ouverts à la doctrine céleste par cette sainte préparation !
Pratiquez-la, Chrétiens : ainsi Notre Seigneur Jésus-Christ puisse être
votre docteur ! »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p><span style="text-decoration: none;"> </span></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-24581267943695865152024-01-07T04:58:00.000-08:002024-01-07T04:58:05.139-08:00EPIPHANIE 2024<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz7iBMjxEv9bNWn4xwwloh2gQUN35_uq21oABy2hL7JqbWvrRhUbV0PBPrfEw9kYyrU0mQC8huFru7hYB-OivluhT-v4OYjFNeFCNHomxZd1gpv3YcUu5RGxFWrVj8on8GFC3Pinz0V67zV9FOrY_zI1ct7whdOZCeTiyP-nqTtwB1z0Wc1BHyuTvjgVs/s880/Mages%20V%C3%A9lasquez%20d%C3%A9tail.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="680" data-original-width="880" height="247" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhz7iBMjxEv9bNWn4xwwloh2gQUN35_uq21oABy2hL7JqbWvrRhUbV0PBPrfEw9kYyrU0mQC8huFru7hYB-OivluhT-v4OYjFNeFCNHomxZd1gpv3YcUu5RGxFWrVj8on8GFC3Pinz0V67zV9FOrY_zI1ct7whdOZCeTiyP-nqTtwB1z0Wc1BHyuTvjgVs/s320/Mages%20V%C3%A9lasquez%20d%C3%A9tail.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Epiphanie
2024<o:p></o:p></span></u></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Au chapitre 11 de l’Evangile
selon saint Matthieu l’évangéliste nous rapporte une prière de louange que
Jésus adresse à son Père : <i>Père, Seigneur du ciel et de la terre, je
proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as
révélé aux tout-petits. </i>Le motif de la louange de Jésus semble entrer en
contradiction avec la visite des mages auprès de Jésus nouveau-né. En effet les
mystérieux mages dont nous ignorons le nombre, les noms et le pays d’origine,
sont bien des sages et des savants. L’Epiphanie, c’est précisément la
révélation du salut de Dieu apportée à des sages et à des savants venus
d’Orient jusqu’à Jérusalem puis à Bethléem. On peut supposer que ces mages de
l’antiquité étaient à la fois des astronomes/astrologues et des philosophes. A
l’époque de la naissance du Christ la séparation entre astronomie et
astrologie, entre sciences physiques et philosophie n’existait pas. Tous les
sages de l’antiquité, les philosophes, s’intéressaient au cosmos, au fonctionnement
de l’univers et aux lois physiques qui le régissaient. Cette veine scientifique
de la philosophie a d’ailleurs continué jusqu’à l’époque moderne comme en
témoignent Descartes et Pascal.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Nous avons vu son étoile à
l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. </span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Les mages
parlent de l’étoile du Christ comme d’un signe divin. S’il est juste de voir
dans l’Epiphanie une célébration de l’universalité du salut, ces mages ne sont
pas Juifs, cette universalité va bien au-delà d’une question de religion, donc
de la séparation entre Juifs et non-Juifs. Dans le mystère de l’Epiphanie
l’enfant de Bethléem accueille tous les hommes, qu’ils soient sages ou
ignorants, savants ou sans culture, riches comme les mages ou pauvres comme les
bergers.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">La voyage des mages, hommes
savants et riches venus d’Orient, nous enseigne que Dieu parle à tous les
hommes en utilisant un langage qu’ils peuvent comprendre. Dieu parle à tous les
hommes en s’adaptant en quelque sorte à leur condition humaine concrète. Il
utilise donc l’étoile pour toucher le cœur des mages. Le Verbe de Dieu épouse
notre humanité, non pas en général, mais en descendant dans le concret et la
singularité de notre condition humaine telle qu’elle est vécue par chacun et
cela de manière unique. Les mages étaient passionnés et fascinés par
l’observation des phénomènes célestes et des astres. Dieu utilise en quelque
sorte leur passion pour les conduire à son Fils, donc au salut. Cela signifie
que nos passions humaines ne sont pas forcément négatives comme le laisse
entendre l’usage courant de ce mot. Elles ne sont pas forcément opposées à la
vie spirituelle de communion avec Dieu. Ce qui nous intéresse et nous motive
dans notre vie humaine, ce qui nous passionne, peut devenir un chemin vers
Dieu. <i>Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait,
jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait
l’enfant.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Nous pouvons donc nous demander
personnellement : Quelles sont mes passions et mes centres
d’intérêts ? Cette réflexion peut être importante du point de vue
spirituel pour nous aider à comprendre le langage que Dieu utilise pour nous
personnellement afin de nous conduire à la connaissance de son mystère et à la
révélation de son Fils. La Parole de Dieu ne se limite pas à la Bible. Tout
peut être Parole de Dieu : les astres, le cosmos, les sciences, l’art, la
musique, le sport etc. Tous ces vastes domaines de la culture dans lesquels le
génie créateur de l’homme s’exprime et témoigne de l’appel à la transcendance
inscrit au plus profond de notre cœur. Dans le mystère de l’incarnation Dieu ne
nous demande pas d’être des hommes et des femmes amputés de la richesse de nos
passions. L’histoire nous montre au contraire de nombreux exemples de grands
croyants qui étaient indissociablement philosophes, savants, artistes etc.
Notre foi en Jésus, Fils de Dieu, manifesté dans la chair, intègre et purifie
toute la richesse qui constitue notre humanité dans son génie créateur et dans
sa recherche de la vérité et de la sagesse. Notre foi ne nous appauvrit pas, ne
nous ampute pas, elle nous élève vers Dieu avec tout ce qui fait la beauté de
notre humanité dans son unité comme dans sa diversité. Notre appartenance au
Christ intensifie donc notre vie, ce qui explique qu’elle est source d’une joie
profonde, celle-là même que les mages ont éprouvée à Bethléem :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Quand ils virent l’étoile, ils se
réjouirent d’une très grande joie.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;"> </span></p></div><p><br /></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-68850847161933876262023-12-25T08:19:00.000-08:002023-12-25T08:19:00.058-08:00NOEL 2023<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizT3CBHgTK7cGKl1v5RBv-dk1OCVybfhgguR_TvD_WXOc1X8BZlK3ke9lCNMLkvfvkpuE2ZGPjt-ZCCMItcUFt04tiEabOHv-aTVwjto1OXOEXlt9O9Hu4Jsx1h93bM_12ZhPEAYdX2vmgRCt5vQ3GNgMCdDjldv1SUGsyWqW_86xoNLR4BnTyzXc28J0/s1116/NOEL%2007.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1116" data-original-width="793" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEizT3CBHgTK7cGKl1v5RBv-dk1OCVybfhgguR_TvD_WXOc1X8BZlK3ke9lCNMLkvfvkpuE2ZGPjt-ZCCMItcUFt04tiEabOHv-aTVwjto1OXOEXlt9O9Hu4Jsx1h93bM_12ZhPEAYdX2vmgRCt5vQ3GNgMCdDjldv1SUGsyWqW_86xoNLR4BnTyzXc28J0/s320/NOEL%2007.jpg" width="227" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Noël 2023<o:p></o:p></span></u></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">En cette sainte fête de Noël je
vous propose deux points de méditation pour nous aider à contempler le grand et
beau mystère de l’Incarnation du Seigneur.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Le premier point de méditation</span></u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;"> part de
la comparaison que l’apôtre Paul établit entre Adam et le Christ dans sa lettre
aux Romains, comparaison que nous retrouvons dans sa première lettre aux
Corinthiens, d’où le nom de nouvel Adam donné au Christ dans la tradition
chrétienne. Cette comparaison nous invite à comprendre le mystère de
l’incarnation en lien avec celui de la création. En effet à Noël commence une
nouvelle création. Dans la première création telle qu’elle est rapportée par
les deux récits de la Genèse l’homme et la femme sont créés directement adultes
par le Créateur. Ils ne passent pas par l’étape de l’enfance. Il en va tout
autrement du Fils de Dieu qui, en s’incarnant dans le sein de Marie, vit la
totalité de notre vie humaine de la naissance à la mort, en passant par
l’enfance et l’adolescence. Jésus a connu tous les âges de notre vie humaine,
excepté la vieillesse en raison de sa mort violente sur la croix. A Noël Dieu
choisit de se faire enfant, nouveau-né. Le mot d’enfant en latin signifie celui
qui est incapable de parler. Jean nous présente dans le prologue de son
Evangile le mystère de l’incarnation en utilisant la notion de Verbe de Dieu,
c’est-à-dire de Parole de Dieu. Jésus est la Parole du Père. Dans la crèche la
Parole de Dieu est d’abord silencieuse. Elle ne nous parle pas par des mots et
des discours. Elle nous parle à travers la présence d’un nouveau-né donné par
Dieu pour être une grande joie pour tout le peuple. Ce silence, Jésus-Parole le
prolongera en quelque sorte jusqu’au moment de son baptême, c’est-à-dire dans
la plus grande partie de sa courte vie humaine qui est essentiellement une vie
cachée, une vie ordinaire. Si Dieu se manifeste dans un nouveau-né incapable de
parler, cela nous indique un chemin pour aller vers la crèche : celui du
silence rempli de la présence de Dieu. Silence qui se prolongera à Nazareth
jusqu’au moment du baptême par Jean. Le pape Paul VI disait à propos de cette
leçon de silence : <i>Que renaisse
en nous l’estime du silence, cette admirable et indispensable condition de
l’esprit… O silence de Nazareth, enseigne-nous le recueillement, l’intériorité,
la disposition à écouter les bonnes inspirations et les paroles des vrais
maîtres ; enseigne-nous le besoin et la valeur de préparations, de
l’étude, de la méditation, de la vie personnelle et intérieure, de la prière
que Dieu seul voit dans le secret.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Le second point de méditation</span></u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;"> part de
l’étonnement qui devrait nous saisir face à la concision de saint Luc dans son
Evangile de la Nativité. Le grand mystère de l’Incarnation tient en un seul
verset d’une simplicité absolue : <i>Et Marie mit au monde son fils
premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y
avait pas de place pour eux dans la salle commune. </i>Il n’y avait pas de
place pour eux parmi les humains, c’est la raison pour laquelle Jésus enfant
est né parmi les animaux, dans une mangeoire. Cette remarque de l’évangéliste
Luc nous fait penser à un verset du prologue de l’Evangile selon saint
Jean : <i>Le Verbe est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. </i>Cette
célébration de la naissance du Sauveur nous invite donc à nous poser
personnellement la question suivante : y a-t-il en moi, dans ma vie, de la
place pour Dieu ? Souvent nous avons l’impression de manquer de place dans
nos maisons ou nos appartements. Cela est parfois vrai quand nous vivons dans
un petit appartement. Mais en fait nous manquons de place parce que nous sommes
encombrés par l’accumulation d’objets inutiles et que nous sommes incapables de
ranger et de faire de l’ordre, encore plus de donner ou de jeter ce dont nous
n’avons pas ou plus besoin. Il en va de même pour notre vie spirituelle. Si
Dieu n’a pas de place ou si peu en nous, c’est bien parce que notre cœur est
encombré de pensées, de soucis, de préoccupations, d’activités, de projets etc.
Nous avons aussi besoin de faire le ménage en nous, de mettre de l’ordre dans
nos pensées et dans notre cœur. Si nous ne connaissons jamais le repos, le silence
dans notre vie intérieure, comment pourrions-nous faire de la place pour le
Sauveur ? Le plus difficile pour un homme de notre temps, c’est de mettre
un frein à l’activisme qui le dévore, c’est de dire stop et de faire une pause
bienfaisante, celle de la méditation, de la réflexion, de la lecture, de la
prière, au cœur de nos multiples activités. Pour conclure cette méditation de
Noël, je laisse la parole au moine bénédictin John Main qui a enseigné la
méditation chrétienne :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Il doit y avoir de la place pour
Jésus dans l’auberge de notre cœur. Toute notre méditation a ce but :
préparer et ouvrir notre cœur à la naissance du Christ. C’est parce qu’Il est
le Dieu infini que nous devons lâcher tout le reste afin qu’il y ait place pour
Lui dans notre cœur. Le mystère, c’est que lorsqu’il naît dans notre cœur, tout
prend naissance avec Lui.<o:p></o:p></span></i></p></div><p><br /> </p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-87690324231885781522023-12-17T06:54:00.000-08:002023-12-17T06:54:26.672-08:00Troisième dimanche de l'Avent / année B<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">17/12/2023</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Jean 1,
6-8.19-28<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Le troisième dimanche de l’Avent
a une tonalité joyeuse comme nous le montrent la première et la deuxième
lecture de cette liturgie. L’Evangile de Jean nous rapporte le témoignage de
Jean le baptiste, témoignage entendu dimanche dernier dans la version de saint
Marc. Jean est clair et affirme « Je ne suis pas le Messie ». Je ne
suis que sa voix, celui qui l’annonce et lui prépare un peuple capable de
l’accueillir. Aux prêtres et aux Lévites le baptiste affirme la présence
mystérieuse du Messie : <i>Au milieu de vous se tient celui que vous ne
connaissez pas. </i>Ce témoignage se situe juste avant le baptême du Christ par
Jean, baptême qui est à la fois la manifestation et la première révélation du
Messie au peuple rassemblé sur les bords du Jourdain. Cette fois le témoignage
ne vient pas seulement d’un homme envoyé par Dieu mais de Dieu lui-même : <i>J’ai
vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. Et moi,
je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit
: “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise
dans l’Esprit Saint.” Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils
de Dieu. »<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Jean passe ainsi de l’ignorance à
la connaissance du Messie. C’est le chemin que tous nous avons fait par la foi.
Nous sommes parvenus à une certaine connaissance de Jésus Messie et Fils de
Dieu. Il n’en reste pas moins vrai que ce que Jean affirme aux Juifs s’applique
aussi à nous : <i>Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez
pas.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">La connaissance de Jésus que nous
pouvons avoir par la foi et la vie de prière inclue toujours une part
d’ignorance, celle du mystère divin, celle concernant la seconde personne de la
Sainte Trinité. Il est bon pour nous de réentendre cette parole de Jean pour
nous permettre de redécouvrir la nouveauté de la révélation chrétienne. A cette
parole du Baptiste correspond ce que Jésus dit de lui-même dans l’Evangile
selon saint Matthieu : <i>Personne ne connaît le Fils, sinon le Père.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Seul le Père connaît
véritablement le Fils. Les théologiens peuvent avoir tendance à oublier cette
vérité et être dans l’illusion d’évacuer le mystère par leurs enseignements sur
le Christ. Quant à nous, cela doit nous inviter à l’humilité dans la foi. Jésus
nous échappera toujours jusqu’au jour où nous le verrons face à face sans avoir
besoin du voile de la foi pour le connaître. La profession de foi chrétienne et
le catéchisme de l’Eglise n’épuisent jamais la connaissance que nous pouvons
avoir du Christ. Il doit toujours rester dans notre relation avec Jésus une
part d’étonnement et de questionnement. Ce qui est vrai pour nos relations
humaines l’est encore davantage quand il s’agit de Dieu. Seule la charité
parfaite peut nous donner la vraie connaissance du Christ, car <i>celui qui
fait la vérité vient à la lumière. </i>Paul dans sa lettre aux Ephésiens nous
montre comment cette connaissance parfaite du Christ n’adviendra qu’au terme
d’un parcours de foi en Eglise :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">De cette manière, les fidèles
sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se
construise le corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à
l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de
l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Jean exprime la même réalité avec
un langage différent :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Bien-aimés, dès maintenant, nous
sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté.
Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous
le verrons tel qu’il est.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;"><o:p> </o:p></span></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-69677774602825756352023-12-10T05:42:00.000-08:002023-12-10T05:42:58.238-08:00Deuxième dimanche de l'Avent / année B<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">10/12/2023</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Marc 1,
1-8<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Au commencement de l’Avent nous
avons entendu l’appel insistant de Jésus : Veillez ! Aujourd’hui Jean
le baptiste proclame un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Ce
baptême de pénitence n’est pas le baptême chrétien. Il le prépare et l’annonce.
De même que le Christ est infiniment plus grand que Jean, de même la grâce du
sacrement de baptême dépasse infiniment le seul pardon des péchés. La finale de
l’Evangile de ce dimanche nous fait entrevoir par avance tout le mystère
pascal, de la croix à la Pentecôte, mystère qui rend efficace le sacrement du
baptême : <i>Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera
dans l’Esprit Saint. </i>Gardons en mémoire l’appel de Jésus à la vigilance
spirituelle, au cœur éveillé dans l’attente et le désir de sa venue. Être
baptisé dans l’Esprit Saint nous rend capable de cette vigilance et nous
fortifie dans l’attente du Seigneur qui viendra au temps fixé mais qui, ne
l’oublions pas, vient à notre rencontre chaque jour et cela de bien des
manières. L’attente du second avènement du Christ ne nous dispense pas, bien au
contraire, de vivre l’aujourd’hui de Dieu, le présent de nos vies. C’est en
vivant pleinement le temps présent que nous sommes réellement veilleurs et
éveillés. L’attente du Christ ne nous fait pas vivre dans l’avenir. Elle nous
enracine dans le présent et dans la mise en œuvre de notre vocation chrétienne
ici et maintenant. Pour nous aider à approfondir le baptême dans l’Esprit Saint
annoncé par Jean, méditons les paroles du Seigneur à Nicodème au chapitre 3 de
l’Evangile selon saint Jean : <i>Amen, amen, je te le dis : personne, à
moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de
Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est
esprit. Ne sois pas étonné si je t’ai dit : il vous faut naître d’en haut.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Par notre baptême et notre
confirmation nous sommes tous « renés », nés d’en haut. C’est notre
origine divine, cette filiation adoptive qui nous rend frères et sœurs du
Christ, qui nous permet de veiller en ce monde dans l’attente du ciel nouveau
et de la terre nouvelle où résidera la justice. <i>C’est pourquoi, bien-aimés,
en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut,
dans la paix</i>, tel est l’exhortation de Pierre dans la deuxième lecture.
Notre baptême dans le Saint Esprit produit en nous la paix du cœur. L’oraison
de ce deuxième dimanche de l’Avent mentionne ce qui s’oppose à la vigilance du
cœur et à la paix spirituelle que Jésus vient nous donner par sa
présence : <i>Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le
souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton
Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à
l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. </i>Le souci de nos tâches
présentes… Voilà une réalité qui nous parle ! L’Avent est comme une
invitation à un temps de retraite pour nous recentrer sur l’essentiel, pour
laisser au silence une place dans nos vies si bruyantes, si agitées, si
dispersées. Le silence extérieur est un moyen pour favoriser le silence
intérieur, condition essentielle pour accueillir la paix du Seigneur. Dans ce
silence du cœur qui veille nous reprenons vie, nous renaissons d’en haut, en
nous adonnant à une lecture nourrissante pour l’âme et l’esprit, à la prière, à
la méditation. Il y a 76 ans Bernanos faisait déjà ce constat dans <i>La France
contre les robots</i> :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">On ne comprend absolument rien à
la civilisation moderne si l’on n’admet pas d’abord qu’elle est une
conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure. </span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Que
dirait-il aujourd’hui ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Que ce temps de l’Avent nous
permette de vivre les paroles du psalmiste en présence du Christ, à notre
manière et selon notre vocation :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Je tiens mon âme égale et
silencieuse ; mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre
sa mère. Attends le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais.<o:p></o:p></span></i></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-11121451305611848792023-11-17T09:47:00.000-08:002023-11-17T09:47:03.863-08:0032ème dimanche du temps ordinaire / année A<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">12/11/2023</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Matthieu
25, 1-13<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">La parabole des dix jeunes filles
invitées à des noces nous parle de la vigilance spirituelle, un thème important
dans la prédication de Jésus, thème que nous trouvons à la fin de notre année
liturgique et à son commencement avec le temps de l’Avent : <i>Veillez
donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. </i>La parabole qui précède dans
l’Evangile selon saint Matthieu délivrait déjà le même message : <i>Tenez-vous
donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils
de l’homme viendra. </i>Dans les deux paraboles celui que l’on attend tarde à
venir que ce soit le maître ou l’époux. La venue du Royaume des Cieux, la
manifestation du Christ tarde en effet pour nous humains qui mesurons le temps
à l’échelle de notre brève vie sur cette terre. Le temps de Dieu n’est pas le
nôtre. La parabole de ce dimanche met en avant les dispositions intérieures des
jeunes filles : certaines sont insouciantes, d’autres prévoyantes.
D’autres traductions les qualifient de folles et sages, d’idiotes et
d’intelligentes. Pour accueillir l’époux dans la nuit elles ont besoin de
lumière, donc de leurs lampes, donc d’huile pour les alimenter. Les unes
manquent de cette huile, les autres en ont fait provision. Ce que représente
cette huile, la parabole ne nous le dit pas. Simplement nous constatons que
cette huile ne peut ni se partager ni s’acheter au dernier moment. Arrive en
effet un moment dans notre vie où il est trop tard pour devenir sage, trop tard
pour avoir le temps de se procurer l’huile que l’on a négligé d’acquérir tout
au long de notre vie. Cette huile désigne quelque chose de personnel, une
réalité qui est le fruit d’une certaine manière de vivre en ce monde. On l’a ou
on ne l’a pas. Les jeunes filles prévoyantes ont la vertu cardinale de prudence
qui leur a fait prévoir de l’huile dans l’attente de la venue de l’époux. A
juste titre on peut les qualifier de sages. La vertu de prudence est l’un des
aspects de la sagesse. Cette parabole de Jésus peut par certains aspects nous
faire penser à la célèbre fable de La Fontaine <i>La cigale et la fourmi</i>,
inspirée d’une fable d’Esope. Le dialogue conclusif entre les vierges
insouciantes et l’Epoux peut nous aider à imaginer ce que signifie
l’huile : <i>Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et
dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” Il leur répondit : “Amen, je vous
le dis : je ne vous connais pas.” </i>En effet ce dialogue nous rappelle un
passage du chapitre 7 du même Evangile :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Ce n’est pas en me disant :
“Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en
faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me
diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons
prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons
fait beaucoup de miracles ?” Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais
connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">L’huile qui permet aux jeunes
filles prévoyantes d’accueillir Jésus au milieu de la nuit, c’est tout
simplement la mise en pratique de la volonté de Dieu, la fidélité à sa Parole
et à ses commandements. C’est l’huile qui nous permet d’éviter le mal et de
choisir le bien. Avec cette huile de notre vie chrétienne notre lampe brille de
la lumière de la foi, de l’espérance et de la charité. L’huile des bonnes
œuvres ne peut exister sans un cœur rempli d’amour pour Dieu et pour le
prochain. Ce que les vierges sages disent aux vierges folles, <i>“Jamais cela
ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en
acheter”, </i>peut nous faire penser à l’affirmation du Cantique des
cantiques : <i>Un homme donnerait-il toutes les richesses de sa maison
pour acheter l’amour, il ne recueillerait que mépris. <o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">La parabole de ce dimanche nous
invite à déplacer notre attention : au lieu de nous demander <i>pourquoi
l’époux tarde-t-il</i> ou encore <i>quand viendra-t-il</i>, c’est nous-mêmes
que nous devons considérer. Que faisons-nous du don de notre vie ? Que
faisons-nous du temps que Dieu nous donne ? Vivons-nous dans la sagesse,
donc dans la prudence ? Il s’agit bien pour chacun d’entre nous de
préparer la rencontre avec le Christ. Chaque jour, car il n’est pas absent. De
par sa résurrection et le don de l’Esprit, il est présent et agissant en nous,
dans nos vies, dans l’Eglise. Se préparer aujourd’hui et en vue du moment
ultime, celui de notre mort et celui de la révélation du Christ. Cette
préparation ne doit pas être fébrile ou angoissante. Il s’agit de rendre jour
après jour notre cœur capable d’accueillir le Christ et par lui le mystère de
Dieu. Pour cela nous avons besoin de la sagesse de Dieu qui nous fait voir
toutes choses à leur juste valeur. C’est cette sagesse qui nous délivre de la
vanité des fausses valeurs. C’est cette sagesse qui chasse de notre cœur la peur
pour nous installer dans la confiance, dans la paix du Seigneur. Pas plus que
l’amour la sagesse ne s’achète. Elle est l’objet du désir de notre cœur. La
meilleure préparation à la rencontre d’aujourd’hui et de demain, c’est de
nourrir en nous ce désir de Dieu en l’accompagnant des bonnes œuvres. Celui que
nous aurons désiré, nous le verrons. L’histoire des vierges folles est celle
d’un rendez-vous manqué. Ce n’est pas tant l’Epoux qui tardait à venir, c’est
elles qui sont arrivées en retard ! <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Pendant qu’elles allaient en
acheter, l’époux arriva.<o:p></o:p></span></i></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-5496059508311334052023-11-05T07:18:00.001-08:002023-11-05T07:18:04.474-08:0031ème dimanche du temps ordinaire / année A<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">05/11/2023</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Matthieu
23, 1-12<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Au chapitre 23 de son Evangile
Matthieu nous rapporte un enseignement de Jésus sur le comportement des
responsables religieux de son peuple, en particulier de ceux qui enseignent la
Torah, la loi de Moïse. Cet enseignement met en lumière l’hypocrisie de ceux
qui enseignent car ils ne s’appliquent pas à eux-mêmes ce qu’ils exigent des
autres. Enseigner la loi de Dieu ou encore l’Evangile n’est pas un enseignement
comparable à celui délivré par les professeurs de nos écoles. Enseigner le
catéchisme nous engage personnellement contrairement à l’enseignement des
mathématiques ou de l’histoire. Cet enseignement religieux ne délivre pas
seulement une connaissance pour l’esprit mais il indique une façon de vivre
selon la volonté de Dieu et s’adresse donc au cœur de l’homme pour le
transformer. La fraternité de notre devise républicaine est une invention de
Jésus qui a voulu une Eglise qui soit une communauté de frères. Dans cette
communauté, les responsables et les enseignants, les apôtres et leurs
successeurs doivent se considérer comme des frères et des serviteurs,
serviteurs du Christ et serviteurs de leurs frères. Leur charge d’enseignement
ne doit pas les remplir d’orgueil. Elle exige d’eux au contraire une plus
grande humilité et une réponse quotidienne à l’appel universel à la sainteté.
Les reproches concrets que le Seigneur adresse aux scribes et aux pharisiens de
son temps s’adressent aussi à la hiérarchie sacerdotale de notre Eglise, du
pape aux prêtres en passant par les évêques qui, tous, en vertu de leur
ordination, ont reçu une mission d’enseignement.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Ils attachent de pesants
fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais
eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. </span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">C’est un
risque bien réel dans notre Eglise. Le Magistère de l’Eglise doit être très
attentif à ne pas « compliquer » la pratique de la religion, à ne pas
la rendre finalement inaccessible ou incompréhensible. Jésus est venu pour nous
libérer des complications de certains aspects de la loi de Moïse, pour
simplifier ainsi la vie religieuse et alléger notre fardeau : <i>Prenez
sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter,
et mon fardeau, léger. </i>En particulier les pasteurs de l’Eglise qui sont
consacrés dans le célibat doivent bien se garder de faire porter aux couples et
aux familles des fardeaux qu’ils ne voudraient pas remuer eux-mêmes du doigt…<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Toutes leurs actions, ils les
font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et
rallongent leurs franges… </span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Les responsables de notre Eglise doivent agir
par amour pour Dieu et par amour de leurs frères et se méfier de la tentation
qui consiste à parader dans des tenues d’apparat évoquant davantage la cour des
rois que la compagnie du Christ. Tentation bien présente dans certains milieux
dits traditionnalistes qui attachent une importance démesurée aux vêtements
comme tel cardinal portant la cappa magna… oubliant que l’habit ne fait pas le
moine, oubliant surtout la simplicité évangélique et la belle sobriété de la
liturgie. La vanité humaine peut malheureusement s’insérer au sein même de la
célébration des mystères de notre foi…<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Ils aiment les places d’honneur
dans les dîners, les sièges d’honneur</span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;"> <i>dans les synagogues et les
salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de
Rabbi. </i>C’est le drame des responsables religieux qui ne travaillent pas
pour la gloire de Dieu mais pour obtenir une place privilégiée dans la société
et l’honneur qui vient des hommes, là encore nous sommes dans la vanité si
opposée à l’esprit de foi des apôtres du Christ. Saint Luc ajoute dans sa
version un élément significatif du comportement des scribes et des pharisiens,
l’appât du gain et l’amour de l’argent au détriment des frères les plus
pauvres : <i>Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils
font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés (20, 47).<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Nous comprenons à travers cet
enseignement du Seigneur tout ce que les responsables de l’Eglise doivent bien
se garder de faire, toutes les tentations du pouvoir, de l’honneur, de l’argent
qui peuvent s’emparer de leur cœur et en chasser l’Esprit Saint pour en faire
un cœur vaniteux, c’est-à-dire vide. Dans une Eglise de frères, c’est tous
ensemble que nous sommes responsables du témoignage que nous portons,
solidaires les uns des autres, fidèles et pasteurs, fidèles et enseignants,
dans notre volonté de fidélité au seul et unique Maître le Seigneur
Jésus-Christ. Si les saints pasteurs font de saints fidèles, il n’en est pas
moins vrai que la sainteté des fidèles sanctifie aussi les pasteurs. La
fraternité de l’Eglise est une fraternité de la sainteté dans laquelle nous
nous édifions mutuellement.<o:p></o:p></span></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-11127179138264317652023-11-01T04:57:00.003-07:002023-11-01T04:57:23.173-07:00TOUSSAINT 2023<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Psaume 33</span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Saints du Seigneur, adorez-le :
rien ne manque à ceux qui le craignent.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">En cette solennité de la
Toussaint je vous propose une méditation sur la sainteté chrétienne à partir du
psaume 33 qui invite les saints du Seigneur à l’adorer : <i>Saints du
Seigneur, adorez-le : rien ne manque à ceux qui le craignent.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">La sainteté consiste tout d’abord
à chercher le Seigneur</span></u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;"> : <i>Je cherche le Seigneur, il me
répond : de toutes mes frayeurs, il me délivre. Qui cherche le Seigneur ne
manquera d'aucun bien. </i>Cette recherche de Dieu implique de notre part un
désir de vivre dans la communion avec lui, de vivre en sa présence chaque jour
de notre vie et jusque dans la vie éternelle. Il s’agit d’une attitude active
de notre part impliquant notre volonté et notre amour. Ce désir de Dieu aboutit
toujours au désir de la prière et de la contemplation de son mystère révélé en
Jésus-Christ. Le saint ne peut pas vivre sans la prière, sans cette relation
privilégiée avec Dieu qui lui permet de mettre en pratique le premier
commandement rappelé par Jésus dimanche dernier : <i>Tu aimeras le
Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement. </i>Dans le temps offert à la prière
le saint fait l’expérience privilégiée de la bonté du Dieu qui est Amour, même
quand la prière devient difficile parce que Dieu semble absent et que son
silence nous pèse. Dans l’acte de l’offrande de notre temps et de notre
personne à Dieu dans la prière nous lui exprimons notre désir d’être avec lui,
de nous tenir tout simplement en sa présence. Le Dieu trois fois saint nous
permet alors de goûter sa présence, en anticipation de la communion parfaite et
éternelle dans le Royaume : <i>Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">La sainteté, c’est aussi
apprendre la crainte du Seigneur </span></u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">: <i>Venez, mes fils,
écoutez-moi, que je vous enseigne la crainte du Seigneur. </i>Le sens biblique
de la crainte n’a rien à voir avec la peur. Il s’agit du respect de Dieu et du
désir de vivre conformément à ses commandements en suivant la voie de la
sagesse. La crainte en tant qu’attitude de sagesse est la condition du bonheur
authentique : <i>Qui donc aime la vie et désire les jours où il verra le
bonheur ? </i>La sainteté n’est pas un mépris de notre vie terrestre ni un
refus du bonheur. Elle est au contraire un désir de vie et de bonheur en plénitude.
Le psalmiste nous indique le chemin concret que prend la sainteté dans la
crainte du Seigneur : <i>Garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles
perfides. Évite le mal, fais ce qui est bien, poursuis la paix, recherche-la. </i>L’enseignement
du psaume est pour nous une invitation à relire ce que saint Jacques nous dit
au chapitre 3 de sa lettre sur la bonne ou la mauvaise utilisation de notre
langue et du don merveilleux du langage. Les préceptes qui conduisent à la
sainteté sont simples mais difficiles à mettre en œuvre en raison de notre
nature pécheresse. Saint Jacques fait le lien avec la langue qui prie et la
langue qui peut causer du tort au prochain : <i>Elle nous sert à bénir le
Seigneur notre Père, elle nous sert aussi à maudire les hommes, qui sont créés
à l’image de Dieu. De la même bouche sortent bénédiction et malédiction. Mes
frères, il ne faut pas qu’il en soit ainsi. </i>C’est un exemple de la
séparation entre l’amour pour Dieu et l’amour pour notre prochain. Eviter le
mal, faire le bien, rechercher la paix, quoi de plus simple en effet ?
L’actualité de notre monde avec ses guerres et ses conflits sans fin nous
montre cependant à quel point le cœur de l’homme est malade et a besoin de
salut et de libération. Ils sont rares les artisans de paix loués par Jésus
dans l’Evangile des Béatitudes : <i>Heureux les artisans de paix, car ils
seront appelés fils de Dieu. </i>La sainteté consiste à choisir ce chemin
malgré tous les obstacles. Il y faut beaucoup de courage, de persévérance et
surtout de confiance et d’abandon à Dieu :<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: "Open Sans";">Le Seigneur entend ceux qui l'appellent : de
toutes leurs angoisses, il les délivre. Il est proche du cœur brisé, il sauve
l'esprit abattu… </span></i><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;">Le
Seigneur rachètera ses serviteurs : pas de châtiment pour qui trouve en lui son
refuge.</span></i><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p></o:p></span></u></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-5190013925448743472023-10-22T06:44:00.004-07:002023-10-22T07:17:31.417-07:00"Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu". 29ème dimanche du temps ordinaire / année A.<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHecPmRT2G1OxmNpeNdOrVr2GIHaTtaUJvXuMTR6cY1LgvqVb8oMC7jLKCZWYNnAiPlRoFvFzxQuW7-qI7nM9gMbY3rrn827mA3F2ypaBrOW6C4JFwkQwRpfQ15A8wwhSOij_kafFOORqhuVRbvNNX3nJnRNtSBpHdPSZkfkG5_2PzFrDeLhIcp0AGosc/s1200/brm_275683.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="607" data-original-width="1200" height="162" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHecPmRT2G1OxmNpeNdOrVr2GIHaTtaUJvXuMTR6cY1LgvqVb8oMC7jLKCZWYNnAiPlRoFvFzxQuW7-qI7nM9gMbY3rrn827mA3F2ypaBrOW6C4JFwkQwRpfQ15A8wwhSOij_kafFOORqhuVRbvNNX3nJnRNtSBpHdPSZkfkG5_2PzFrDeLhIcp0AGosc/s320/brm_275683.jpg" width="320" /></a></div><br /><p></p><p></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">22/10/2023</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Matthieu
22, 15-21<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Les pharisiens allèrent tenir
conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. </span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">L’introduction
que l’évangéliste donne à l’Evangile de ce dimanche révèle les tensions de plus
en plus fortes entre les pharisiens et Jésus. Dans le but de lui tendre un
piège ils s’associent aux partisans d’Hérode, collaborateurs des Romains. Ils
viennent vers Jésus avec des paroles de flatterie : <i>Tu es toujours vrai
et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par
personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. </i>Ce
qu’ils disent de Jésus est vrai mais ils ne le pensent pas. Il s’agit bien ici
de leur hypocrisie servant à masquer leur intention mauvaise… comme s’il était
aussi simple que cela de tromper Jésus ! La question qu’ils lui posent est
purement formelle : <i>Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à
César, l’empereur ? </i>Ils ne recherchent pas la vérité sur cette question qui
divisait les Juifs. La réponse que donnera Jésus ne les intéresse pas. Ce qui
les intéresse, c’est de le faire parler pour ensuite pouvoir se retourner
contre lui. Nous en sommes toujours là dans les pseudo-débats télévisés,
surtout quand il s’agit de politique. Le vrai débat, le dialogue authentique
est un art qui suppose une recherche commune de la vérité. Cet Evangile nous
rappelle l’usage travesti que nous pouvons faire du don de la parole et du
langage. Les pharisiens utilisent leur question comme une arme destinée à faire
tomber Jésus dans le piège d’une réponse embarrassante. Un petit rappel
historique s’impose : depuis 63 avant J.C le territoire d’Israël est sous le
contrôle de la puissance romaine. C’est le pouvoir qui domine les Juifs même
s’il consent à leur laisser des roitelets pour la forme comme Hérode. Evidemment
certains Juifs ne voulaient pas payer l’impôt à un occupant et à un païen,
l’empereur Tibère qui portait comme Auguste avant lui le titre de César. La
première partie de la réponse de Jésus est une dénonciation claire et nette de
l’hypocrisie des pharisiens : <i>Connaissant leur perversité, Jésus dit :
« Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? </i>Il montre qu’il
n’est pas dupe de leur jeu. Et comme souvent Jésus va répondre à leur question
en leur posant une autre question : <i>Cette effigie et cette inscription,
de qui sont-elles ? </i>Qui donc émet la monnaie en circulation dans le
pays ? César, donc l’empereur de Rome. L’autorité monétaire est celle de
Rome ce qui rappelle aux Juifs qu’ils ont perdu leur liberté politique et de
gouvernement. La réponse de Jésus est connue de tous, même de ceux qui ignorent
les Evangiles, elle est devenue proverbiale : <i>Rendez donc à César ce
qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. </i>Cette sentence distingue
clairement l’appartenance religieuse de l’appartenance politique. Jésus leur
dit : vous pouvez être religieusement de bons Juifs tout en étant de bons citoyens
en payant l’impôt à César. Le fait de payer cet impôt ne concerne pas votre
relation avec Dieu car elle est d’un autre ordre, celui de l’Esprit, distinct
et tellement différent de l’ordre temporel des souverains de cette terre. Les
Césars passent et changent avec leur gloire humaine éphémère mais Dieu demeure
toujours le même. Honorez donc Dieu par votre vie de foi, de prière et de
charité et obéissez à l’autorité politique. Jésus est tout le contraire d’un
révolutionnaire, d’un zélote ayant pour but la libération politique d’Israël.
Cela ne l’intéresse pas. Il montre aux pharisiens et à tous les Juifs qui ne
supportaient pas la présence et le pouvoir des Romains que la liberté
spirituelle est infiniment plus importante que la liberté politique. Il vient
libérer les cœurs du mal et du péché, de l’hypocrisie, du mensonge et de la
perversité. Reconnaître la perte d’indépendance politique d’Israël n’empêche
absolument pas de s’engager dans le chemin de la sainteté qui est celui du
peuple de Dieu. Chemin de sainteté par lequel on comprend que l’unique
souverain et roi, c’est Dieu seul. Même après Pâques ce message de Jésus n’est
toujours pas accueilli dans le cœur de ses apôtres comme en témoigne leur
question : <i>Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas rétablir le
royaume pour Israël ?</i> Depuis la mort de Salomon, en 931 av.JC, ce royaume
unifié auquel ils rêvent encore avait disparu ! C’est en devenant ce
qu’ils sont, c’est-à-dire missionnaires, qu’ils comprendront peu à peu que le
Royaume de Jésus n’est pas de ce monde. En ce dimanche qui conclut la semaine
missionnaire mondiale accueillons avec les apôtres la finale de l’Evangile
selon saint Matthieu :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Tout pouvoir m’a été donné au
ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des disciples :
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à
observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les
jours jusqu’à la fin du monde. <o:p></o:p></span></i></p><br /><p></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-55172653500373970342023-10-08T10:52:00.001-07:002023-10-08T10:52:07.081-07:0027ème dimanche du temps ordinaire / année A<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">8/10/2023</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Matthieu
21, 33-43<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">La parabole des vignerons
assassins est le développement du texte d’Isaïe que nous avons entendu en
première lecture. Il y est question du domaine de Dieu dans lequel il plante
une vigne. Ce domaine c’est la création tout entière et la vigne peut être
comprise comme l’image de l’humanité, du peuple d’Israël ou encore de l’Eglise.
Dans cette parabole Jésus résume le drame des relations entre Dieu et
l’humanité, de l’alliance de la création en passant par celle avec Noé puis
Moïse jusqu’à l’alliance définitive offerte dans le mystère de l’incarnation.
Les vignerons qui nous représentent refusent de vivre dans l’Alliance et
persécutent les envoyés de Dieu, les prophètes. Ils vont même jusqu’à tuer le
fils du maître du domaine. Jésus annonce ainsi sa propre mort sur la croix et
l’interprète par avance à la lumière du psaume 118 (117) : <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Jésus leur dit : « N’avez-vous
jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est
devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant
nos yeux !<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Les vignerons deviennent dans le
psaume des maçons bâtissant une maison. Image parlante elle aussi car elle nous
montre le projet d’une humanité voulant se construire et se développer en
rejetant la pierre d’angle, c’est-à-dire Jésus. Il y a eu à un moment précis de
l’histoire de l’humanité le meurtre de l’innocent et du saint, le Fils de Dieu.
Il y a aussi à tout moment de l’histoire, celle des peuples comme celle des
personnes, cette tentation de rejeter Jésus hors de nos vies, de refuser
d’écouter sa Parole et d’accueillir son Evangile. En lien avec l’image des
maçons dans le psaume 118 nous pouvons penser à un autre psaume, le psaume 126 :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Si le Seigneur ne bâtit la
maison, les bâtisseurs travaillent en vain.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Les psaumes 118 et 126 nous
mettent en garde contre notre orgueil qui nous pousse à vouloir être totalement
autonomes, détachés de Dieu Père et Créateur. Contrairement à Jésus, nous
refusons parfois d’être fils, c’est-à-dire de reconnaître que nous dépendons de
Dieu qui nous donne de vivre dans son domaine et nous confie sa vigne. Le texte
d’Isaïe précise les mauvais fruits issus de cette séparation volontaire d’avec
le maître du domaine : <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Il en attendait le droit, et voici
le crime ; il en attendait la justice, et voici les cris.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">C’est bien en raison de la
méchanceté des vignerons que Dieu les abandonne à leur autonomie revendiquée
par et dans le crime : <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Le royaume de Dieu vous sera
enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Il est facile de voir dans cette
sentence le transfert du Royaume de Dieu vers les peuples païens. Cela ne doit
pas nous empêcher, bien au contraire, de nous l’appliquer à nous-mêmes dans la
situation qui est la nôtre aujourd’hui. Même si l’Eglise ne se confond pas avec
le Royaume de Dieu, elle en est en quelque sorte le signe sur cette terre. Dieu
a promis à l’Eglise par la bouche de son Fils que jamais elle ne serait
détruite par les forces du mal à l’extérieur comme à l’intérieur :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Tu es Pierre, et sur cette pierre
je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Cela n’empêche pas Dieu d’opérer
la purification de son Eglise par l’épreuve. Le passage rapide en Occident,
mais remontant dans ses racines au 18<sup>ème</sup> siècle, d’une Eglise
majoritaire à une Eglise minoritaire, mise en « concurrence » par de
nombreuses églises chrétiennes évangéliques, ne peut que nous pousser à la
réflexion et à un examen de conscience. Ce passage n’est pas forcément
totalement négatif car il purifie l’Eglise institution d’une volonté de
puissance et de domination sur la société civile qui n’avait rien
d’évangélique.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Maintenant que nous, les
catholiques français, nous sommes devenus semblables au petit reste d’Israël, <i>le
petit troupeau</i>, il est salutaire de nous laisser interpeller par la
parabole de ce dimanche en nous posant les questions suivantes en tant que
personnes et membres de la communauté croyante :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Dans quelle mesure vivons-nous
quotidiennement en fils et filles de Dieu, donc dans la reconnaissance que nous
dépendons de lui ? Ou bien sommes-nous, nous aussi, dans la logique de
bâtir notre vie, notre maison commune, notre société, en excluant la Parole du
Christ ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Quel type de foi entretenons-nous
dans notre relation avec Dieu ? Une foi d’habitude sociale, de tradition,
ou bien une foi fervente animée de l’intérieur par un amour authentique de Dieu
et un désir de vivre en communion avec lui dans la nouvelle et éternelle
Alliance scellée par la Pâque de son Fils ? Nous ne pouvons pas être de
bons vignerons par habitude, aujourd’hui il s’agit bien pour chaque membre de
l’Eglise de choisir Dieu dans la conscience qu’Il nous a choisis pour
travailler dans sa vigne et lui faire donner de bons et beaux fruits.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;"><o:p> </o:p></span></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-49043263555734955662023-10-01T06:36:00.003-07:002023-10-01T06:36:58.809-07:0026ème dimanche du temps ordinaire, année A / Journée mondiale de prière pour la création<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiY6veob0GCNvoibW3JLAjwvzwSikZte2N4mLy56LPfFhD6dUAiJtVn5WrTA9zRT4q9sTDo1q5ROz3QHoP2wZk8zinzLArQR5LVAYFxd_q_G_wg6XNvD3-XIYbVUUY5xw9kxAMInwPZNktf-OghadKeeOIwYtwvP72cUeYkIw434c4F6nKvnkOo-FUprRs/s600/Dom%20Robert%20paradis.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="529" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiY6veob0GCNvoibW3JLAjwvzwSikZte2N4mLy56LPfFhD6dUAiJtVn5WrTA9zRT4q9sTDo1q5ROz3QHoP2wZk8zinzLArQR5LVAYFxd_q_G_wg6XNvD3-XIYbVUUY5xw9kxAMInwPZNktf-OghadKeeOIwYtwvP72cUeYkIw434c4F6nKvnkOo-FUprRs/s320/Dom%20Robert%20paradis.jpg" width="282" /></a></div><br /><p></p><p></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">1<sup>er</sup>/10/2023</span></u></p>
<p style="background: #FBFAFA; margin: 0cm; text-align: justify;"><i><span style="color: black; font-family: "Georgia",serif; mso-color-alt: windowtext;">Message
du Pape François pour la célébration de la Journée mondiale de prière pour la
sauvegarde de la Création du 1er septembre au 4 octobre 2023</span></i><span style="color: #313336; font-family: "Georgia",serif; font-size: 11.5pt;">. <o:p></o:p></span></p>
<p style="background: #FBFAFA; margin: 0cm; text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="background: #FBFAFA; color: black; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-color-alt: windowtext;">“Que la justice et la paix jaillissent” est cette année le
thème du Temps œcuménique de de la Création, inspiré des paroles du </span></i><a href="https://eglise.catholique.fr/glossaire/prophete" title="Personne inspirée par Dieu pour être son porte parole."><i><span style="background: #FBFAFA; border: none windowtext 1.0pt; color: black; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-border-alt: none windowtext 0cm; mso-color-alt: windowtext; padding: 0cm; text-decoration: none; text-underline: none;">prophète</span></i></a><i><span style="background: #FBFAFA; color: black; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-color-alt: windowtext;"> Amos : « Que le droit jaillisse comme une source ; la
justice, comme un torrent qui ne tarit jamais » (5, 24).</span></i><i><span style="background: #FBFAFA; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="background: #FBFAFA; color: black; font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Arial; mso-color-alt: windowtext;">Dans son message pour
la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création, le pape
François écrit : </span><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Rendons-nous compte qu’une approche d’ensemble
exige que nous pratiquions le respect écologique selon quatre directions :
envers Dieu, envers nos semblables d’aujourd’hui et de demain, envers
l’ensemble de la nature et envers nous-mêmes. </span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">A la
suite de Benoît XVI il nous invite à prendre au sérieux notre profession de foi
en Dieu Créateur : <i>En ce qui concerne la première de ces dimensions (le
respect écologique envers Dieu), Benoît XVI a identifié un besoin urgent de
comprendre que la Création et la Rédemption sont inséparables : « Le Rédempteur
est le Créateur et si nous n’annonçons pas Dieu dans cette grandeur totale qui
est la sienne – de Créateur et de Rédempteur – nous dévalorisons également la
Rédemption ». La création fait référence au mystérieux et magnifique acte de
Dieu qui consiste à créer cette majestueuse et belle planète et cet univers à
partir de rien, ainsi qu’au résultat de cet acte, toujours en cours, que nous
expérimentons comme un don inépuisable. Au cours de la liturgie et de la prière
personnelle dans la « grande cathédrale de la création », nous nous souvenons
du Grand Artiste qui crée tant de beauté et nous réfléchissons au mystère du
choix amoureux de créer le cosmos.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Parmi les quatre prières
eucharistiques du Missel Romain la quatrième donne une place significative à la
Création issue du <i>choix amoureux</i> de Dieu. Je vous propose donc une
méditation à partir de cette prière eucharistique d’inspiration fortement
biblique. Dès la préface de cette prière l’Eglise s’adresse au Père en tant que
Créateur, source de la vie :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Toi, le Dieu de bonté, la source
de la vie, tu as fait le monde pour que <b>toute créature</b> soit comblée de
tes bénédictions, et que beaucoup se réjouissent de l’éclat de ta lumière.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Ce passage de la préface nous dit
le pourquoi de <i>la grande cathédrale de la création</i> : pour que toute
créature, et pas seulement les créatures humaines, soit comblée des
bénédictions divines et que beaucoup puissent connaître la joie de se savoir
voulus et aimés par Dieu. La conclusion de la préface nous présente l’homme
comme le prêtre de toute la création :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Unis à leur hymne d´allégresse,
avec la création tout entière qui t´acclame <b>par nos voix</b>, Dieu, nous te
chantons…<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Chaque fois que nous prions ou
chantons Dieu, nous devons prendre conscience que nous sommes en quelque sorte
les porte-paroles de la création tout entière. Par nos voix, à travers le
langage humain de la prière, les arbres, les rivières, les montagnes, les
oiseaux, les poissons, tous les animaux, toutes les créatures adressent à Dieu
leur chant de louange. Les créatures privées de langage ou dont le langage,
différent du nôtre, nous est inaccessible, sont comme portées par le langage
humain et ainsi présentées en offrande au Père dont elles viennent et vers qui
elles retournent, par nous et avec nous, humanité sauvée et sanctifiée dans
l’offrande du Christ.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Le début de la prière
eucharistique reprend les deux récits de la Création en Genèse 1 et 2 nous
rappelant notre place et notre mission au sein de la Création :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Père très saint, nous proclamons
que tu es grand et que tu as fait toutes choses avec sagesse et par amour : tu
as créé l´homme à ton image, et tu lui as confié l´univers afin qu´en te
servant, toi seul, son Créateur, il règne sur la création. </span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Nous ne
pouvons régner sur la Création que dans la mesure où nous reconnaissons le
Créateur en le servant. C’est dire que ce règne est incompatible avec l’orgueil
humain ou encore avec un comportement tyrannique de la part de l’homme à
l’égard des autres créatures. Les saints par leur douceur envers toutes les
créatures et leur amour pour le Père Créateur ont été capables de vivre les
relations harmonieuses du Paradis terrestre entre l’homme et les animaux avant
le péché des origines : Saint François d’Assise, saint Antoine de Padoue,
saint Gens et bien d’autres encore.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">La prière eucharistique IV
s’achève avec une perspective eschatologique qui associe dans un même élan vers
le Royaume les hommes et toutes les créatures :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Nous pourrons alors, <b>avec la
création tout entière</b> enfin libérée de la corruption du péché et de la
mort, te glorifier par le Christ, notre Seigneur, par qui tu donnes au monde
toute grâce et tout bien.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Le Royaume de Dieu ou le Paradis
qui est notre vocation à tous, après le passage de la mort à cette vie
terrestre, ne concerne donc pas seulement les hommes mais la création tout
entière. La prière cite ici Saint Paul dans sa lettre aux Romains au chapitre
8 : <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">En effet, la création attend avec
impatience la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise au
pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a
livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi,
libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire
donnée aux enfants de Dieu.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Enfin, en lien avec le thème de
cette journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, </span><i><span style="background: #FBFAFA; color: black; font-family: "Arial",sans-serif; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-color-alt: windowtext;">Que la justice et la
paix jaillissent, </span></i><span style="background: #FBFAFA; color: black; font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Arial; mso-color-alt: windowtext;">nous pouvons penser à un passage
particulièrement significatif de la deuxième lettre de Pierre :</span><span style="background: #FBFAFA; font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%; mso-bidi-font-family: Arial;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Ce que nous attendons, selon la
promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera
la justice. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour
qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix.<o:p></o:p></span></i></p><br /><p></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-41165031208000074842023-09-25T10:01:00.000-07:002023-09-25T10:01:02.866-07:0025ème dimanche du temps ordinaire / année A<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">24/09/2023</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Matthieu
20, 1-16<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">Le royaume des Cieux est
comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des
ouvriers pour sa vigne.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">La parabole de ce dimanche nous
montre bien que le Royaume des Cieux n’est pas seulement le Paradis après notre
vie terrestre mais qu’il commence déjà au cœur même de notre vie terrestre. Il
y est en effet question de travail dans la vigne du Maître. L’enseignement de
Jésus est simple à comprendre : le moment où nous commençons à travailler
dans la vigne du Seigneur en répondant à son appel n’a aucune importance pour
lui, l’essentiel étant de répondre « oui » à l’appel de Dieu. Les
anciens ou les premiers venus n’ont aucun privilège ni aucun droit par rapport
aux derniers venus. La première Eglise chrétienne se séparant peu à peu de son
berceau, le Judaïsme, a connu de très vifs débats sur l’intégration des païens
ou des Gentils dans la petite communauté des disciples de Jésus. Cette parabole
affirme que les derniers venus, les chrétiens issus du paganisme, seront tout
aussi bien accueillis par Dieu que les membres du peuple d’Israël. Dieu, Père
universel de tous les hommes, ne fera aucune différence entre les anciens et
les nouveaux. Dans la logique du Royaume de Dieu ce n’est pas l’ordre d’arrivée
qui importe mais bien notre réponse à l’appel universel que Dieu fait à tous
les hommes de tous les temps et de tous les continents. Les communautés
chrétiennes, les paroisses, sont toutes confrontées à cette question :
l’intégration et l’accueil des nouveaux, des derniers venus, des plus jeunes
dans la vie de la communauté. A l’époque de Jésus être un ancien était un
honneur considérable que ce soit dans la culture biblique ou dans la société
romaine. L’ancien de par son âge et de par son expérience était souvent
assimilé à un sage qu’il fallait écouter et respecter. Il est vrai, aussi, que
l’espérance de vie était beaucoup plus réduite qu’aujourd’hui. Jésus, mort
jeune, nous dit au contraire : aucun privilège lié à l’ancienneté. Ce
faisant il renverse les traditions les mieux établies et surtout la logique
humaine. Notons que cette parabole est encadrée par deux sentences semblables
et significatives de cette révolution opérée par le Christ : <i>Beaucoup
de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers. </i>Ceux que
Jésus met en avant et propose en modèles dans sa prédication sur le Royaume des
Cieux, ce ne sont pas les anciens mais bien les enfants ! <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">À ce moment-là, les disciples
s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le
royaume des Cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au
milieu d’eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas
pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans
le royaume des Cieux.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;">L’enseignement de cette parabole
est illustré d’une manière magnifique par une scène de la crucifixion de Jésus
avec l’épisode du bon larron. Ce malfaiteur condamné au supplice de la croix,
quelques instants avant sa mort, prie Jésus subissant le même sort à ses
côtés : <i>« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton
Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu
seras dans le Paradis. » </i>L’unique travail de cet homme dans la vigne du
Seigneur aura été une simple prière faite avec confiance et espérance. Cette
prière suffit à lui ouvrir immédiatement l’accès au Paradis. Le royaume des
Cieux est un don qu’il s’agit d’accueillir dans notre être, une présence à
vivre, pas une récompense que nous gagnerions par le mérite de notre travail. Il
est d’abord une présence aimante, celle du Christ ressuscité, celle de l’Esprit
Saint consolateur. C’est toute la théologie de la grâce développée par saint
Paul. Nous ne pouvons pas comprendre la justice de Dieu tellement différente de
la justice humaine. C’est la raison pour laquelle cette parabole nous choque
dans un premier temps : payer de la même manière ceux qui ont beaucoup
travaillé et ceux qui ont peu travaillé. L’entrée dans le royaume n’a rien à
voir avec la réussite à un examen ou l’obtention d’un diplôme. Jésus nous dit
que la justice de Dieu est subordonnée à sa bonté, et sa bonté est infinie,
infiniment libre.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 107%;"><o:p> </o:p></span></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-44779280458652175522023-09-10T03:48:00.004-07:002023-09-10T03:48:56.463-07:0023ème dimanche du temps ordinaire / année A<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">10/09/2023</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Matthieu
18, 15-20<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Dans le
chapitre 18 de son Evangile Matthieu a rassemblé des enseignements du Seigneur
sur la vie des disciples en communauté. Le passage de ce dimanche est encadré
par deux autres enseignements : le premier sur ceux qui sont cause de
scandale pour leurs frères, le second sur la nécessité de pardonner les
offenses. Le thème de l’Evangile est celui de la correction fraternelle : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Si ton frère a commis un péché contre toi,
va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Le pardon
des offenses n’est donc pas incompatible avec la pratique de la correction
fraternelle. On peut pardonner tout en signalant à l’autre qu’il s’est mal
comporté. La gradation que Jésus indique dans cette pratique montre
l’importance de la communauté Eglise à ses yeux. La foi chrétienne a toujours
une dimension à la fois personnelle et communautaire. Jésus ne nous fait pas
dire <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Mon Père</i> mais bien <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Notre Père. </i>La première étape de cette
démarche délicate n’en demeure pas moins celle de la relation
interpersonnelle : va lui faire des reproches seul à seul. Ce n’est
qu’ensuite qu’il est fait appel à la communauté des croyants, communauté à
laquelle Jésus donne le même pouvoir que celui donné à Pierre au chapitre
16 : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Amen, je vous le dis : tout ce
que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous
aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. <o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Jésus est
présent dans la communauté Eglise, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">En
effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux,
</i>et il donne à cette communauté de participer à sa propre autorité divine.
Cela nous montre qu’il ne faut jamais séparer le Christ de l’Eglise, la Tête du
Corps.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">La
démarche de la correction fraternelle est toujours difficile et délicate à
pratiquer. D’autant plus qu’elle semble en contradiction avec d’autres
enseignements du même Evangile selon saint Matthieu :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; de la
manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on
vous mesurera. Quoi ! tu regardes la paille dans l’œil de ton frère ; et la
poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? Ou encore : Comment
vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors
qu’il y a une poutre dans ton œil à toi ? Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre
de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de
ton frère.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Si on
prend ensemble ces deux enseignements il semblerait que la parabole de la
paille et de la poutre limite considérablement la possibilité de la correction
fraternelle… Comme si seuls les chrétiens vivant dans la sainteté étaient
autorisés à faire des reproches aux autres. Jésus est clair : il faut
d’abord enlever la poutre de notre œil avant de prétendre enlever la paille qui
est dans l’œil de mon frère. Pour le dire autrement mon premier réflexe ne doit
pas être d’accuser les autres mais de faire mon examen de conscience. Dans la
pratique toujours possible de la correction fraternelle je dois me poser les
questions suivantes avant d’aller voir mon frère qui a péché contre moi :
quelle est mon intention profonde ? Rétablir la justice et la
vérité ? Ou bien passer ma colère sur mon frère ? Est-ce que je pense
que ma démarche portera un fruit positif pour lui ? Dans la démarche
elle-même, une fois qu’elle a été décidée, avec quelle délicatesse et quelle
charité je dois l’accomplir ! Dans les cas où je suis la victime d’une
grave offense comme par exemple la calomnie, la diffamation, l’insulte, je m’en
remets à la communauté Eglise non seulement pour obtenir justice mais en vue de
la conversion de celui qui a commis cette faute grave à mon égard. Encore une
fois cela ne me dispense jamais du devoir chrétien de pardonner les offenses,
rappelé chaque fois que nous prions le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Notre
Père</i>. C’est ainsi que Matthieu conclut le chapitre 18 consacré à la vie en
communauté avec ses conflits et ses difficultés inévitables, communauté de
disciples pécheurs en marche vers la sainteté :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera,
si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. <o:p></o:p></span></i></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-4740591277881157922023-09-03T04:36:00.003-07:002023-09-03T04:36:30.059-07:0022ème dimanche du temps ordinaire / année A<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">3/09/2023</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Matthieu
16, 21-27<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Dimanche
dernier nous avons entendu Pierre proclamer sa foi en Jésus le messie. Etape
importante et décisive dans la vie de l’apôtre. A cette profession de foi de
Pierre correspond la première annonce par Jésus de sa Passion, de sa mort et de
sa résurrection. C’est dire toute l’importance de ce chapitre 16 dans
l’Evangile selon saint Matthieu. Bien avant le « oui » qu’il
prononcera dans le jardin de l’agonie le soir du jeudi saint, Jésus sait ce qui
l’attend à Jérusalem. Non seulement il le sait, mais il l’accepte et le choisit
en quelque sorte comme une nécessité intérieure qui s’impose à lui : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">À partir de ce moment, Jésus commença à
montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem… </i>Pierre est
incapable d’accepter cette vision du Messie crucifié comme s’il n’entendait que
la première partie de l’annonce faite par son Maître en oubliant la
résurrection. L’intervention de Pierre, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dieu
t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas</i>, opère un renversement des
rôles. En effet nous dit l’évangéliste, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Pierre,
prenant à part Jésus, se mit à lui faire de vifs reproches… </i>A ce moment
Pierre oublie que c’est lui le disciple et que Jésus est le Maître. Professer
sa foi en Jésus est une chose, vivre cette foi concrètement en est une autre,
bien différente. C’est tout le chemin qui attend encore Pierre et qu’il devra
vivre jusqu’à l’heure de son martyre. Jésus profite de l’intervention de son
apôtre pour délivrer un enseignement à tous ses disciples :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Si quelqu’un veut marcher à ma suite, qu’il
renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut
sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. <o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Paroles
difficiles qui heurtent notre sensibilité humaine. D’autant plus que
l’expression <i style="mso-bidi-font-style: normal;">perdre sa vie</i> est
traduite de bien des manières : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">perdre
son âme, perdre son être </i>etc. Renoncer à soi-même… C’est renoncer à ses
idées sur Dieu et à sa volonté. Ce que n’a pas pu faire Pierre : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais
celles des hommes. </i>Dans la deuxième lecture Paul illustre ce renoncement de
la manière suivante : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Ne prenez pas
pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon
de penser pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui
est capable de lui plaire, ce qui est parfait.</i> Renoncer à soi-même c’est
faire siennes les pensées de Dieu, faire siennes les attitudes de Jésus.
Marcher à la suite de Jésus, c’est imiter Dieu comme Paul l’indique aux
Ephésiens : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Oui, cherchez à imiter
Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés. Vivez dans l’amour, comme le
Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, s’offrant en sacrifice à
Dieu, comme un parfum d’agréable odeur. </i>Renoncer à soi-même, c’est surtout
faire sienne la volonté de Dieu, c’est vivre ce que nous demandons dans le
Notre Père : Que ta volonté soit faite ! C’est cela prendre sa croix.
Prendre sa croix implique pour nous de grandir dans la confiance en Dieu, dans
l’abandon à sa volonté qui nous apparaît parfois comme incompréhensible de la
même manière que la décision de Jésus de monter à Jérusalem pour y souffrir sa
Passion a révolté le cœur de son apôtre. Prendre sa croix ce n’est pas aimer la
souffrance, c’est aimer la volonté de Dieu qui, parfois, passe pour nous par la
souffrance physique ou spirituelle. <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Qui
perd sa vie à cause de moi la trouvera… </i>Ne pensons pas que ce que dit Jésus
se réfère uniquement au don suprême du martyre. <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Perdre sa vie ou son âme</i>, c’est renoncer à l’égoïsme profond qui
nous habite tous, c’est s’ouvrir à la possibilité du don et de la relation.
Cela s’apprend aussi et peut-être d’abord dans la prière. Le moine bénédictin
John Main qui a fait connaître la pratique de la méditation chrétienne écrivait
à ce propos :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Dans la vision chrétienne de la méditation,
une perspective qui découle des paroles de Jésus, nous découvrons la réalité du
grand paradoxe qu’il enseigne : si nous voulons trouver la vie, nous
devons être prêts à la perdre. En méditant, c’est exactement ce que nous
faisons. Nous nous trouvons parce que nous sommes prêts à nous quitter, à
plonger dans les profondeurs, qui se révèlent bientôt être les profondeurs de
Dieu. Le message central du christianisme est que Dieu est présent dans les
profondeurs de chaque être humain. C’est pourquoi nous devons apprendre
l’humilité. C’est pourquoi nous devons apprendre le silence, car nous devons
pénétrer ces profondeurs de notre moi pour rencontrer l’altérité de Dieu et,
par cette rencontre, découvrir notre être essentiel dans l’union avec Dieu.<o:p></o:p></span></i></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-77992264930439097172023-09-01T08:14:00.001-07:002023-09-01T08:14:34.616-07:00Ma réponse au père Jean-Baptiste Bienvenu sur le végétarisme<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuqT39ZAJmc7XMEjOlQLLifydiQdU_VWC5sUIquOcROEjpRlI7U2s3w_PcGaHa4UntsMfqbLjvB0HSghMBTWQE8LL427sRhO8644AoSjnaAlxYNRbNrQYP61_Ix9oniInqdfE84sx_-KgtaVZGFwFZ1dSDTyPpqhBRvzPHHcYFlOfGqy0AKfW3ng5f0Yk/s2609/Nouvelle%20couverture.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2609" data-original-width="1600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjuqT39ZAJmc7XMEjOlQLLifydiQdU_VWC5sUIquOcROEjpRlI7U2s3w_PcGaHa4UntsMfqbLjvB0HSghMBTWQE8LL427sRhO8644AoSjnaAlxYNRbNrQYP61_Ix9oniInqdfE84sx_-KgtaVZGFwFZ1dSDTyPpqhBRvzPHHcYFlOfGqy0AKfW3ng5f0Yk/s320/Nouvelle%20couverture.jpg" width="196" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Lettre au
père Jean-Baptiste Bienvenu sur le végétarisme<o:p></o:p></span></u></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<p align="center" class="MsoNormal"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Cher
confrère, cher Jean-Baptiste,<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ayant
visionné la vidéo de « Pourquoi Padre ? » sur KTO<a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></a>
dans laquelle vous répondez à la question de Bertille, je me permets de vous
adresser cette longue lettre par laquelle je voudrais commenter votre réponse à
la question qui vous a été posée :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">« Le chrétien doit-il ou peut-il
être végétarien ? De manière militante, pas par dégoût pour la viande ou
incapacité d'en consommer » écrit Bertille, 23 ans. « Si j'écoute ma
conscience, je ne veux pas qu'on élève et qu'on tue des animaux, ou même qu'on
les chasse, je ressens vraiment de la peine. Est-ce juste pour autant ? Que dit
la Bible ? Cela a l'air de créer des désaccords parmi les chrétiens ... » <o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Arial;">Tout d’abord la question de Bertille est formulée
en termes de possibilité ou de devoir. Elle aurait pu tout aussi bien formuler
sa question de la manière suivante : Est-il meilleur ou préférable d’être
végétarien pour un chrétien ? <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Arial;">Tuer les animaux n’est
pas un mal en soi. <o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Arial;">Votre affirmation mériterait une argumentation au
regard de ce qui est affirmé dans YOUCAT<a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></a> :
<i>Les animaux aussi sont des créatures qui
ont une sensibilité. C’est un péché de les torturer, de les faire souffrir, de
les tuer <u>sans raison</u>. </i>L’élevage et l’abattage industriels impliquent
obligatoirement de grandes souffrances pour les animaux, tout cela est
parfaitement documenté par les vidéos de l’association L214. Sans parler des
souffrances physiques et psychiques des hommes qui travaillent dans les
abattoirs<a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></a>…
Cette masse de souffrances quotidiennes et perpétuelles se justifie-t-elle ?
Tuons-nous (ou plutôt faisons-nous tuer) les animaux avec une raison valable ?
La réponse est non en France, car nous pouvons nous nourrir de manière
parfaitement saine et équilibrée sans manger ni chair animale ni poissons. Dans
notre pays nous ne tuons pas les animaux pour survivre mais bien par tradition
culinaire et en raison de notre goût pour la viande ou le poisson, bref parce
que nous trouvons que c’est bon à manger.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Arial;">Ce que je trouve
mal, ce sont les dérives de l’élevage industriel, l’animal envisagé comme un
bien de consommation, pas respecté en tant qu’être sensible dans la durée de sa
vie et dans la manière dont il a été tué.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Arial;">Ce que vous appelez « dérives » est en
fait la norme dans notre pays. La majorité de la viande vendue dans le commerce
provient d’élevages industriels<a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></a>. Il
est absolument impossible de nourrir l’appétit de viande de millions de
français uniquement avec un élevage « bio » et des animaux élevés dans
des conditions qui respectent leur nature et leurs besoins, en plein air etc. L’élevage
industriel que vous considérez avec raison comme un mal est de fait une
nécessité tant que chaque français continuera à manger de la viande
régulièrement, plusieurs fois par semaine. L’unique moyen de réduire cet
élevage serait de réduire considérablement notre consommation de viande… Nous
en sommes très loin en France. Je vous donne des chiffres qui parlent d’eux-mêmes :
dans notre pays ce sont 3,5 millions d’animaux qui sont tués chaque jour dans
les abattoirs, soit, chaque minute, 2400 animaux ! Un français mange
environ 80 kg de viande par an, soit deux fois plus qu’en 1900 et quatre fois
plus qu’en 1800.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><!--[if gte vml 1]><v:shapetype id="_x0000_t75" coordsize="21600,21600"
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</v:shape><![endif]--><!--[if !vml]--><img align="left" height="255" hspace="12" src="file:///C:/Users/Robert/AppData/Local/Temp/msohtmlclip1/01/clip_image002.png" v:shapes="Image_x0020_1" width="340" /><!--[endif]--><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><br clear="all" />
<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">J’imagine
que vous mangez de la viande. Vous êtes-vous posé la question, en cohérence
avec ce que vous qualifiez de « mal » (l’élevage industriel), de la
provenance de la viande que vous consommez ? Vous parlez de la durée de
vie des animaux. Aucun animal d’élevage n’a une durée de vie normale
correspondant à son espèce. Tous sont tués très jeunes et prématurément, y compris
les vaches laitières, pour une raison de rentabilité économique, donc pas
seulement les agneaux « de Pâques »… Vous parlez de respecter l’animal,
être sensible, <i>dans la manière dont il
est tué</i>… Il est impossible de tuer un être sensible sans lui infliger de
souffrances. D’autant plus que les rares réglementations visant à diminuer la
souffrance des animaux au moment de l’abattage ne sont, la plupart du temps,
pas respectées et les infractions très rarement sanctionnées par les services
de l’Etat qui ferment les yeux… Qui dit rentabilité dit cadence infernale, donc
pas le temps de « bien faire ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Le
végétarisme militant serait pour un chrétien <i>problématique, une naïveté périlleuse.</i><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ce qui
nous met en péril ce serait plutôt la surconsommation de produits animaux issus
d’élevages industriels, surconsommation dangereuse pour la santé humaine et
pour la préservation écologique de notre planète. Je vous renvoie au visionnage
de deux brèves vidéos résumant parfaitement la catastrophe écologique et
sanitaire que constitue l’industrie de la viande, largement subventionnée par
la PAC et par nos impôts :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">L’impact
de la viande sur l’environnement :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=nVydgG2DFU0&ab_channel=LeMonde">https://www.youtube.com/watch?v=nVydgG2DFU0&ab_channel=LeMonde</a><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Quand la
boucherie, le monde pleure :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;"><a href="https://www.youtube.com/watch?v=KriTQ0aTrtw&list=PLwo5e0jWFBltwotyybT5ViCgSEaCW7k6M&ab_channel=DataGueule">https://www.youtube.com/watch?v=KriTQ0aTrtw&list=PLwo5e0jWFBltwotyybT5ViCgSEaCW7k6M&ab_channel=DataGueule</a><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Ce qui me
semble plutôt hautement problématique, c’est d’ignorer l’impact écologique très
négatif de l’industrie de la viande. Peut-être ne le savez-vous pas mais
adopter un régime végétarien constitue l’acte le plus puissant au niveau
individuel que nous puissions faire si nous voulons nous engager dans la
conversion écologique à laquelle nous invite <i>Laudato si’</i>… C’est beaucoup plus efficace que de rouler en Tesla !
Et bien plus accessible à tous !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Vous ne
faites que mentionner en passant la volonté du Créateur donnant à l’homme et à
la femme un régime végétalien (Genèse 1, 29). Ce n’est pas ainsi que procède
Basile de Césarée qui rappelle dans son Homélie II, <i>Sur l’origine de l’homme : <o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Que l’Eglise ne néglige rien :
tout est loi</span></b><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">. Dieu n’a pas dit : « Je vous
ai donné les poissons pour nourriture, je vous ai donné le bétail, les
reptiles, les quadrupèdes. » Ce n’est pas pour cela qu’il a créé, dit
l’Ecriture. En fait, la première législation a concédé l’usage des fruits, car
nous étions encore jugés dignes du paradis.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">Basile ne fait que reprendre à son
compte le modèle d’exégèse des Ecritures mis en œuvre par Jésus lui-même dans
la discussion qu’il a sur le mariage et le divorce avec les Pharisiens en
Matthieu 19, 1-9. Il ressort de ce passage que le Christ met la loi du Créateur
à l’origine au-dessus de la loi de Moïse qui lui est postérieure :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">C’est en raison de la dureté de votre cœur que Moïse vous a
permis de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n’en était pas ainsi.</span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Arial;">Pourquoi ce raisonnement du Christ ne s’appliquerait-il
qu’à la question de l’indissolubilité du mariage et pas au régime végétalien ?
Vous mentionnez avec raison le changement de régime alimentaire concédé à Noé
après le déluge en Genèse 9, 3 mais en omettant de signaler une limitation
imposée par Dieu dans le cadre de la consommation de la chair animale :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">Mais, avec la chair, vous ne mangerez pas le principe de vie,
c’est-à-dire le sang (Gn 9,4).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Arial;">En s’inspirant du raisonnement du Christ, il ne me
semble pas farfelu d’en faire l’application suivante à Genèse 1,29/9,3 :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%;">C’est en raison de la dureté de votre cœur que Dieu vous a
permis de manger la chair des animaux. Mais au commencement, il n’en était pas
ainsi.</span><o:p></o:p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Arial;">Jésus assume cette
histoire d’un peuple qui mange de la viande et qui honore Dieu en accomplissant
des sacrifices d’animaux.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Arial;">Les Evangiles n’ont pas pour but de nous parler du
régime alimentaire de Jésus, mais c’est un fait que nulle part il nous est
montré en train de manger de la viande. Donc il est difficile d’affirmer qu’il
assume l’histoire d’un peuple qui mange de la viande… D’autant plus que votre
saint patron, Jean le baptiste, se contentait de sauterelles et de miel… Quant
aux sacrifices d’animaux vous connaissez tout autant que moi les vigoureuses et
nombreuses critiques que l’on trouve dans la tradition prophétique à propos de
cette pratique cultuelle que les Juifs avaient en commun avec toutes les
religions <i>païennes</i> de l’antiquité… En
particulier Isaïe 1, 11-16. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Arial;">Je citerai ici une référence prise dans le psautier :<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm;"><span class="text-danger"><span style="font-family: "Arial","sans-serif";">08</span></span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;"> « Je ne
t'accuse pas pour tes sacrifices ; tes holocaustes sont toujours devant moi.<o:p></o:p></span></p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt; overflow-wrap: break-word; text-align: start;"><span style="box-sizing: border-box; overflow-wrap: break-word;"><span class="text-danger"><span style="font-family: "Arial","sans-serif";">09</span></span></span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;"> Je ne prendrai
pas un seul taureau de ton domaine, pas un bélier de tes enclos.<o:p></o:p></span></p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt; overflow-wrap: break-word; text-align: start;"><span style="box-sizing: border-box; overflow-wrap: break-word;"><span class="text-danger"><span style="font-family: "Arial","sans-serif";">10</span></span></span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;"> « Tout le
gibier des forêts m'appartient et le bétail des hauts pâturages.<o:p></o:p></span></p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt; overflow-wrap: break-word; text-align: start;"><span style="box-sizing: border-box; overflow-wrap: break-word;"><span class="text-danger"><span style="font-family: "Arial","sans-serif";">11</span></span></span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;"> Je connais tous
les oiseaux des montagnes ; les bêtes des champs sont à moi.<o:p></o:p></span></p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt; overflow-wrap: break-word; text-align: start;"><span style="box-sizing: border-box; overflow-wrap: break-word;"><span class="text-danger"><span style="font-family: "Arial","sans-serif";">12</span></span></span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;"> « Si j'ai faim,
irai-je te le dire ? Le monde et sa richesse m'appartiennent.<o:p></o:p></span></p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt; overflow-wrap: break-word; text-align: start;"><span style="box-sizing: border-box; overflow-wrap: break-word;"><span class="text-danger"><span style="font-family: "Arial","sans-serif";">13</span></span></span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;"> Vais-je manger
la chair des taureaux et boire le sang des béliers ?<o:p></o:p></span></p>
<p style="box-sizing: border-box; margin: 0cm 0cm 7.5pt; overflow-wrap: break-word; text-align: start;"><span style="box-sizing: border-box; overflow-wrap: break-word;"><span class="text-danger"><span style="font-family: "Arial","sans-serif";">14</span></span></span><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;"> « Offre à Dieu
le sacrifice d'action de grâce, accomplis tes vœux envers le Très-Haut ». <o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm;"><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;">(Psaume
49)</span><span style="color: #333333; font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;"><o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">La dépendance culturelle aux animaux constitue une
dimension importante dans la foi.<o:p></o:p></span></i></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">La consommation de viande, présentée comme une
attitude culturelle, aurait un lien fort avec notre profession de foi
chrétienne… Désolé, mais dans ce cas vous excluez pas mal de personnes dont les
moines et moniales qui suivent un régime végétarien et les nombreux chrétiens
qui ont fait ce choix pour diverses raisons… Cela n’a tout simplement rien à
voir avec notre foi, et ce n’est pas moi qui le dis mais bien saint Paul :<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;">Le royaume de Dieu ne consiste pas en des
questions de nourriture ou de boisson ; il est justice, paix et joie dans
l’Esprit Saint.</span> (Romains 14, 17)<o:p></o:p></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Le
fait de devoir tuer pour manger, même s’il faudrait évidemment que cela soit
dans de proportions moindres et dans des conditions meilleures qu’aujourd’hui,
constitue un rappel concret de notre condition mortelle et du drame de cette
condition prise tout entière par le péché. Cela met en scène quelque chose de
la violence et du chaos qui continuent d’habiter le cœur de tout homme.<o:p></o:p></span></i></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Cette partie de votre raisonnement est
particulièrement problématique. Premièrement il est faux d’affirmer que nous <i>devons</i> tuer des animaux pour manger. Les
végétariens prouvent que le contraire est tout à fait possible. Nous le faisons
par gourmandise et par goût, par tradition culturelle, par habitude, ce qui est
différent d’une nécessité réelle. Ensuite vous énoncez des vœux pieux… <i>même s’il faudrait</i>… Dans ce cas vous
êtes-vous engagé dans une réduction significative de votre consommation
personnelle de viande ? L’industrie de la viande continuera à traiter les
animaux comme des objets de profits tant que nous achèterons ses produits. Les
conditions meilleures que vous évoquez à propos de l’élevage des animaux
révèlent une naïveté de votre part (ce n’est pas Bertille qui est naïve !)…
Tant que la démographie mondiale sera ce qu’elle est, tant que la demande en
viande ne baissera pas drastiquement, tant que le consommateur voudra de la
viande bon marché, il n’y aura pas de conditions meilleures dans l’élevage des
animaux de boucherie. Bien avant Jésus et l’enfer de l’élevage industriel, l’animal
de boucherie était déjà présenté comme un sujet de grandes souffrances d’où la
métaphore du psaume 43 : <o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span class="text-danger"><span style="color: #bf2329; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;">12</span></span><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.97); text-align: start;"> Tu nous
traites en bétail de boucherie, tu nous disperses parmi les nations.</span><o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span class="text-danger"><span style="color: #bf2329; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;">23</span></span><span style="color: #333333; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 10.0pt;"><span style="background-color: rgba(255, 255, 255, 0.97); text-align: start;"> C'est pour
toi qu'on nous massacre sans arrêt, qu'on nous traite en bétail d'abattoir.</span><o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Le fait de tuer des animaux serait d’après vous une
nécessité pour nous rappeler notre condition mortelle ! Je n’ai pas besoin
de tuer quiconque pour être certain de ma condition mortelle… Les maladies et
le vieillissement, l’expérience du deuil, me rappellent très souvent que je ne
suis qu’un mortel et pas un dieu. Pas besoin de manger du steak ou du saucisson
pour arriver à cette perception de la finitude de la condition humaine. Vous
parlez de notre condition humaine prise <i>tout
entière</i> par le péché, c’est un choix théologique pessimiste qui ne
correspond pas à toute la tradition chrétienne. Et même si cela était vrai, en
quoi les animaux, créatures innocentes, devraient-ils en payer les conséquences ?
La fin de votre raisonnement me paraît totalement incompréhensible d’un point
de vue chrétien qui est celui du salut et de la rédemption dans le Christ :<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Cela
met en scène quelque chose de la violence et du chaos qui continuent d’habiter
le cœur de tout homme.<o:p></o:p></span></i></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Si je vous comprends bien les abattoirs et la
consommation de viande mettent en scène la violence et le chaos qui continuent
d’habiter le cœur de tout homme ? En résumé puisque nous sommes mauvais,
enfonçons-nous encore davantage dans le mal en le mettant en scène au lieu de
nous en libérer comme le Christ nous y invite expressément… Je ne comprends pas
cette complaisance dans l’état du vieil homme alors que le Christ est venu pour
permettre la naissance de l’homme nouveau, pour libérer justement le vieil
homme de tous les conditionnements qui l’enferment dans la spirale mortifère de
la violence et du chaos. A vous lire j’ai l’impression que le Christ est venu
pour rien et qu’il n’y a pas eu de rédemption. A propos d’abattoir, vous
devriez y passer une seule journée pour contempler cette mise en scène de la
violence et du chaos. Vous en sortiriez probablement dégoûté et végétarien.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Si
les abattoirs avaient des vitres, on serait tous végétariens.</span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;"> (Paul McCartney,
végétarien et soutien actif de l’association PETA).<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">On
ne deviendra pas meilleurs en mangeant des lardons végétaux.<o:p></o:p></span></i></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Qu’en savez-vous donc, Padre ? Isaïe 11, 1-10
devrait tous nous inspirer et je remarque que l’homme d’avant le péché était
végétarien. Je me permets de vous citer ici plus longuement l’homélie de Basile
de Césarée dans laquelle il commente Genèse 1, 29 :<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b>Telle était la première création, telle sera après cela la restauration</b><a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: JA;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></a>.
L’homme revient à son ancienne constitution en rejetant la malice, la vie
encombrée de soucis, l’esclavage de l’âme vis-à-vis des tracas
journaliers ; quand il a renoncé à tout cela, il retourne à cette vie
paradisiaque qui n’est pas asservie aux passions de la chair, qui est libre, vie
d’intimité avec Dieu, partage du régime des anges. Or, si nous avons dit cela,
ce n’est pas que nous voulions écarter les aliments dont Dieu nous a concédé
l’usage<a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: JA;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></a>,
mais c’est afin de souligner la félicité de cette époque révolue, de montrer la
qualité de cette vie, exempte, s’il est possible, de besoins, de reconnaître
combien il fallait peu de choses aux hommes pour vivre et comment la variété du
régime est due au péché qui l’a introduite chez nous. Car une fois déchus des
véritables délices du paradis, nous nous sommes inventés des délices
abâtardies. Puisque nous ne regardons plus l’arbre de vie et que nous ne
mettons plus notre fierté dans cette beauté-là, nous avons été dotés désormais,
pour notre plaisir, de cuisiniers et de boulangers, de toutes sortes de
pâtisseries, d’arômes et d’autres choses de ce genre, qui nous consolent de
notre bannissement de là-bas. Ainsi, quand une grave maladie les a affaiblis et
qu’ils ne peuvent pas prendre part aux jouissances ordinaires, les malades sont
réconfortés par les médecins au moyen de parfums et de produits analogues.
Comme ils se sont perdus dans la jouissance des nourritures plus fortes, ceux
qui flattent les sens de ces malades imaginent des moyens adaptés à leur
faiblesse. <b>Seulement, puisque nous
voulons maintenant nous conduire en imitant la vie du paradis, évitons cette
jouissance surabondante des nourritures et conduisons-nous, autant qu’il est
possible, d’après cette vie-là : utilisons pour notre entretien produits
de la terre, graines et fruits durs, et le superflu, rejetons-le comme
inutile ; car ce qui n’est pas abominable au Créateur n’en est pas pour
autant rendu souhaitable par le plaisir qu’y prend le corps.<o:p></o:p></b></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS";">Si on n’a plus aucun rapport
à l’animal en tant que mise à mort on ne pourra plus rien comprendre au mystère
de l’eucharistie qui est la mise à mort d’un innocent.<o:p></o:p></span></i></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS";">C’est
à ce point précis que votre argumentation est la plus discutable. Elle est même
proprement choquante. Tout d’abord j’espère que notre relation aux animaux peut
exister sans les tuer pour les manger. Vous avez lu comme moi la lettre aux
Hébreux qui affirme la fin du culte ancien, centré sur la mise à mort des
animaux, à partir du moment où le Christ, agneau véritable, s’offre lui-même en
sacrifice sur le bois de la croix. Vous savez comme moi que lors de la dernière
Cène Jésus n’a pas pris un morceau d’agneau dans ses mains en disant <i>Ceci est mon corps</i>… Il a, au contraire,
choisi des éléments végétaux, le pain et le vin, comme supports et espèces du
nouveau culte réalisé par l’institution du sacrement de l’eucharistie. Si l’on
accepte votre raisonnement, cela revient à dire que tous les moines et les
moniales s’abstenant de consommation de viande selon la règle de saint Benoît sont
incapables de comprendre le mystère de l’eucharistie ! Idem pour les
fidèles catholiques végétariens. Je suis un prêtre végétarien et j’espère
comprendre un peu le mystère de l’eucharistie… et je ne vois pas en quoi manger
du poulet ou du canard m’aiderait à approfondir ma perception de ce grand
mystère ! Oui, la croix est bien la mise à mort d’un innocent, ce n’est
pas une raison pour condamner à une vie de souffrances et à une mort cruelle
des milliards d’animaux innocents uniquement pour notre plaisir gustatif.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><b><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">« Il est vrai aussi que
l’indifférence ou la cruauté envers les autres créatures de ce monde finissent
toujours par s’étendre, d’une manière ou d’une autre, au traitement que nous
réservons aux autres êtres humains. Le cœur est unique, et la même misère qui
nous porte à maltraiter un animal ne tarde pas à se manifester dans la relation
avec les autres personnes. Toute cruauté sur une quelconque créature est
contraire à la dignité humaine » (n°92).<o:p></o:p></span></b></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">La question de Bertille ne relève pas
pour moi d’une naïveté périlleuse (pour qui ?) et encore moins des <i>fausses bonnes solutions. </i>Cette jeune
fille illustre bien la citation du pape François dans <i>Laudato si’</i> :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i><span style="font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Si j'écoute ma conscience, je ne veux
pas qu'on élève et qu'on tue des animaux, ou même qu'on les chasse, je ressens
vraiment de la peine. <o:p></o:p></span></i></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Puissent tous les chrétiens entendre la voix de
leur conscience qui leur indique un chemin de compassion et de douceur. Au
regard des enjeux écologiques actuels Bertille fait preuve au contraire d’une
grande maturité comme tant d’autres jeunes de sa génération qu’il faudrait
plutôt encourager que d’inviter à mettre en scène <i>quelque chose de la violence et du chaos qui continuent d’habiter le cœur
de tout homme. </i>Les jeunes générations espèrent autre chose que l’enfoncement
dans la violence et le chaos présentés comme une fatalité de la condition
humaine. Je suis peut-être naïf, mais je suis convaincu que le monde infernal
de la rentabilité des élevages industriels d’animaux et de la cadence tout
aussi infernale des abattoirs n’est pas notre horizon ultime… Déjà le grand
Plutarque avait écrit trois traités pour les animaux. Il serait grand temps que
l’éthique chrétienne s’élève dans ce domaine au niveau auquel étaient parvenus
les grands penseurs païens de l’antiquité<a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-size: 12pt; line-height: 115%;">[7]</span></span><!--[endif]--></span></a>.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Le pape François termine sa lettre encyclique <i>Laudato si’</i> par deux prières. Voici tout
d’abord un passage de la prière pour notre terre : <o:p></o:p></span></p>
<p style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Dieu
Tout-Puissant qui es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes
créatures, Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe, répands sur
nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté.<o:p></o:p></span></p>
<p style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Et un passage de
la prière chrétienne avec la création :<o:p></o:p></span></p>
<p style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Dieu d’amour,
montre-nous notre place dans ce monde comme instruments de ton affection pour
tous les êtres de cette terre, parce qu’aucun n’est oublié de toi.<o:p></o:p></span></p>
<p style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;">Enfin en annexe
ce très beau texte de Léon Bloy dans <i>La
femme pauvre :<o:p></o:p></i></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal"><u><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Le
végétarien apostolique de la Salette<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Je
vous épargne les gargouillades facétieuses de chemisier pour ecclésiastiques,
dont l’individu placé devant moi ne négligea pas de nous saturer, à l’extrême satisfaction
des mandibules sacerdotales ou laïques. Voici la cause de cette allégresse. Le
pauvre être qui servait de plastron à ces brutes était une espèce de végétarien
apostolique, perpétuellement travaillé du besoin d’expliquer son abstinence.
Sous quelque prétexte que ce fût, Mademoiselle, il n’admettait pas qu’on tuât
les bêtes et, par conséquent, il s’interdisait de manger leur chair, ne voulant
pas se rendre complice de leur massacre. Il le disait à qui voulait l’entendre,
sans que nulle moquerie fût capable de le retenir, et on sentait qu’il aurait donné
sa propre vie pour cette idée. À la fin, l’un des prêtres, un long soutanier
qui paraissait avoir enseigné très spécialement la raison dans quelque prytanée
de haute sagesse, prit la parole en ces termes : – Je vous demande comme une
faveur de répondre à une simple question que je vais vous poser. Vous portez des
souliers de cuir, un chapeau de feutre, des bretelles peut-être, vous vous
servez en ce moment d’un couteau dont le manche est en os. Comment pouvez-vous
concilier de tels abus avec les sentiments fraternels que vous venez d’exprimer
? Songez-vous qu’il a fallu égorger d’innocents quadrupèdes pour que ce faste
criminel vous fût accordé ? Je n’essaierai pas de vous dépeindre l’enthousiasme
de l’auditoire. Ce fut une clameur générale, un délire. On applaudissait, on
trépignait, on aboyait, on imitait des cris d’animaux. Juste le succès d’un
cabotin de café-concert. Lorsqu’un peu de calme se fut rétabli dans la
fourrière, la première parole articulée qui se fit entendre sortait du groin désopilant
et fariboleur de mon vis-à-vis. Il gueulait ceci : – Ah ! Pour le coup, mon
bonhomme, tu as ton compte. (Il en était au tutoiement.) Il n’y a pas à dire :
mon bel ami ! Cette fois, c’est un théolozien qui t’interroze, un ministre des
autels, milledioux ! Qu’est-ce que tu vas lui répondre, viédase ? La réponse
fut telle qu’un silence général succéda. À l’exception du dernier chenapan qui
avait parlé, tous les fronts se penchèrent sur les assiettes, visiblement
inquiets d’une plaisanterie qui allait si loin. J’avançai la tête pour voir le
souffre-douleur. Il pleurait, le visage dans ses deux mains. Vous savez,
Gacougnol, si c’est dans ma nature de supporter que les faibles soient opprimés
devant moi. Je me levai donc, au milieu de la stupeur, et faisant le tour de la
table, je vins frapper du plat de la main l’épaule du mastodonte. La claque, je
crois, fut assez retentissante et faillit lui faire perdre l’équilibre. –
Debout ! Dis-je. Il se retourna d’un bloc, en grognant comme un sanglier, mais
s’il eut quelque velléité d’indignation, je vous jure qu’aussitôt après m’avoir
regardé il perdit tout besoin d’évacuer ce sentiment généreux. Je le
contraignis à se lever et l’amenant jusqu’à sa victime qui pleurait toujours et
qui n’avait pas relevé la tête, je lui dis encore : – Vous avez insulté
bassement et ignoblement un chrétien qui ne vous faisait aucun mal. Vous allez,
n’est-ce pas ? lui demander pardon. Ce sera, peut-être, une leçon profitable
pour quelques-uns des lâches qui nous écoutent. Comme il faisait mine de
protester, je lui replantai la main dans la nuque avec une telle furie
d’autorité qu’il tomba sur ses genoux aux pieds du bonhomme glacé de stupéfaction.
– Maintenant, ajoutai-je, vous allez, à haute et distincte voix, vous humilier
devant celui dont vous êtes l’offenseur, sinon je jure Dieu que je vous
arracherai la peau avant que nous sortions de cette écurie… Quant à vous,
Monsieur, laissez-moi faire, j’accomplis un acte de justice, non pour vous,
mais pour l’honneur de Marie qu’on outrage un peu trop ici. J’expérimentai une
fois de plus, en cette occasion, l’étonnant pouvoir d’un seul homme qui déploie
son âme et l’incomparable couardise des blagueurs. Celui-là demanda pardon à
genoux comme je l’avais exigé, ajoutant, pour sauver au moins une plume de sa
dignité de plaisant cafard, qu’il n’était pas un « Cosaque » et qu’il n’avait
pas eu l’intention de faire souffrir. L’autre le releva, en le serrant dans ses
bras, et j’allai me coucher. Telle est la première partie de mon aventure qui
sera, si vous le permettez, un diptyque.<o:p></o:p></span></p>
<p align="center" class="MsoNormal"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%;">Léon
Bloy, <i>La femme pauvre,</i> XIV<o:p></o:p></span></p>
<p style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";"> </span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS";"> </span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 12.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Arial;"> </span></p>
<div><!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div id="ftn1">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "MS Mincho"; mso-fareast-language: JA; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></a>
https://www.youtube.com/watch?v=t66po-X3u8s&ab_channel=KTOTV<o:p></o:p></p>
</div>
<div id="ftn2">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "MS Mincho"; mso-fareast-language: JA; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></a>
Question 437.<o:p></o:p></p>
</div>
<div id="ftn3">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "MS Mincho"; mso-fareast-language: JA; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></a>
https://www.viande.info/conditions-travail-ouvrier-abattoirs<o:p></o:p></p>
</div>
<div id="ftn4">
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Symbol; font-size: 10pt;">·<span style="font-family: "Times New Roman"; font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variation-settings: normal; line-height: normal;">
</span></span><!--[endif]--><a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span class="MsoHyperlink"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoHyperlink"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 11.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "MS Mincho"; mso-fareast-language: JA; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></a>
<b><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;">83 %</span></b><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;"> des 826 millions de poulets de chair sont
élevés sans accès à l’extérieur </span><i><span style="color: #4b8baa; font-family: "Courier New"; font-size: 10.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";">(ITAVI,
2016)</span></i><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Symbol; font-size: 10pt;">·<span style="font-family: "Times New Roman"; font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variation-settings: normal; line-height: normal;">
</span></span><!--[endif]--><b><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;">97 % </span></b><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;">des 52 millions de dindes sont élevées enfermées
sans accès à l’extérieur </span><i><span style="color: #4b8baa; font-family: "Courier New"; font-size: 10.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";">(Agreste,
2008 et 2010)</span></i><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Symbol; font-size: 10pt;">·<span style="font-family: "Times New Roman"; font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variation-settings: normal; line-height: normal;">
</span></span><!--[endif]--><b><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;">36 %</span></b><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;"> des 42 millions de poules pondeuses sont
élevées en batterie de cages (<a href="https://oeuf-info.fr/infos-filiere/les-chiffres-cles/"><span style="color: #1144aa; text-decoration-line: none;">CNPO, 2021</span></a>)<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Symbol; font-size: 10pt;">·<span style="font-family: "Times New Roman"; font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variation-settings: normal; line-height: normal;">
</span></span><!--[endif]--><b><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;">99 %</span></b><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;"> des 27,5 millions de lapins sont élevés en
batterie de cages </span><i><span style="color: #4b8baa; font-family: "Courier New"; font-size: 10.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";">(Plan de
filière lapin EGAlim, 2017)</span></i><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Symbol; font-size: 10pt;">·<span style="font-family: "Times New Roman"; font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variation-settings: normal; line-height: normal;">
</span></span><!--[endif]--><b><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;">95 %</span></b><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;"> des 25 millions de cochons sont
élevés <a href="http://www.leporc.com/systemes-elevage-porcs-cochons.php"><span style="color: #1144aa; text-decoration-line: none;">sur caillebotis
en bâtiments</span></a><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: .0001pt; margin: 0cm; mso-list: l0 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt; text-align: justify; text-indent: -18.0pt; text-justify: inter-ideograph;"><!--[if !supportLists]--><span style="font-family: Symbol; font-size: 10pt;">·<span style="font-family: "Times New Roman"; font-feature-settings: normal; font-kerning: auto; font-optical-sizing: auto; font-size: 7pt; font-stretch: normal; font-variant-alternates: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; font-variation-settings: normal; line-height: normal;">
</span></span><!--[endif]--><b><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;">60 %</span></b><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;"> des 1,1 million de caprins sont en élevage
intensif sans accès aux pâturages</span><i><span style="color: #4b8baa; font-family: "Courier New"; font-size: 10.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"> (Agreste,
2010)</span></i><span style="font-family: Helvetica, "sans-serif"; font-size: 10.5pt;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><o:p> </o:p></p>
</div>
<div id="ftn5">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "MS Mincho"; mso-fareast-language: JA; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></a>
Comme nous le verrons dans la deuxième partie de cette étude, Tertullien avait
déjà développé une pensée théologique similaire.<o:p></o:p></p>
</div>
<div id="ftn6">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "MS Mincho"; mso-fareast-language: JA; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></a>
Basile pense peut-être à ce que saint Paul écrit dans sa première lettre à
Timothée (4, 3).<o:p></o:p></p>
</div>
<div id="ftn7">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/Robert/Documents/ANIMAUX/Lettre%20au%20p%C3%A8re%20JB%20Bienvenu.docx#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "Calibri","sans-serif"; font-size: 10.0pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: "MS Mincho"; mso-fareast-language: JA; mso-fareast-theme-font: minor-fareast; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[7]</span></span><!--[endif]--></span></a>
Dont Pythagore.<o:p></o:p></p>
</div>
</div></div><p><br /></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-64000159221643867692023-08-27T04:27:00.002-07:002023-08-27T04:27:15.960-07:0021ème dimanche du temps ordinaire / année A<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">27/08/2023</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Matthieu
16, 13-20<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">L’épisode
de la profession de foi de Pierre à Césarée est particulièrement important dans
l’itinéraire que Jésus fait faire à ses disciples. Ce n’est qu’au chapitre 16
de l’Evangile selon saint Matthieu que Pierre affirme « Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant ! ». La foi de Pierre est donc le résultat d’un
compagnonnage avec le Christ, mais pas seulement. Car la lumière de la foi est
toujours pour le disciple un don de Dieu : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père
qui est aux cieux</i>. Expérience du chemin parcouru avec le Christ et grâce
donnée par le Père. Le prêtre suisse Maurice Zundel faisait remarquer avec raison
que <i style="mso-bidi-font-style: normal;">la révélation de Dieu ne peut se
faire que par la transformation de l’homme… </i>Entre le moment du premier
appel au bord du lac et celui de la profession de foi Pierre a été transformé
au contact de Jésus. Et cette transformation intérieure ne se termine pas avec
cette page évangélique… elle continuera jour après jour en passant par le
reniement jusqu’au martyre de l’apôtre. La foi est essentiellement une
expérience vivante de Dieu. La vérité de notre foi, sa justesse, proviennent
directement de l’expérience que nous faisons de Dieu, expérience qui implique
la transformation de notre être le plus intérieur. D’où cette remarque de
Maurice Zundel : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La hauteur à
laquelle l’homme situe Dieu correspond exactement à la hauteur à laquelle il
atteint lui-même. </i>L’itinéraire de Pierre comme celui de chaque disciple
illustre bien ce que Louis Massignon affirmait : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dieu n’est pas une invention, c’est une découverte.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Jésus leur demanda : « Et vous, que
dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » </span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Cette interrogation du Christ à
ses disciples nous révèle l’essence de la foi : elle est profondément
personnelle avant d’être communautaire. Dans sa première encyclique <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La lumière de la foi</i> le pape François
souligne cet aspect personnel de l’acte de foi en se référant au père des
croyants : </span><span style="background: white; color: black; font-family: "Tahoma","sans-serif";">La foi est liée à l’écoute. Abraham ne voit pas
Dieu, mais il entend sa voix. De cette façon la foi prend un caractère
personnel. Dieu se trouve être ainsi non le Dieu d’un lieu, et pas même le Dieu
lié à un temps sacré spécifique, mais le Dieu d’une personne, précisément le
Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, capable d’entrer en contact avec l’homme
et d’établir une alliance avec lui. La foi est la réponse à une Parole qui
interpelle personnellement, à un Toi qui nous appelle par notre nom.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="background: white; color: black; font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Tahoma;">C’est bien parce que
la foi est toujours une expérience personnelle que l’expression <i style="mso-bidi-font-style: normal;">transmission de la foi</i> utilisée dans le
contexte de la famille et de la catéchèse pose problème. Il est en effet
impossible de transmettre la foi à des enfants comme on peut transmettre une
connaissance quelconque dans le cadre scolaire. L’Eglise peut initier à la foi
les enfants ou les adultes en leur faisant découvrir l’Evangile, mais cette
initiation ne portera aucun fruit si la personne qui en bénéficie ne fait pas <i style="mso-bidi-font-style: normal;">par elle-même</i> une expérience personnelle
de Dieu dans la foi et la prière. Maurice Zundel disait : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Ceux qui ont une foi profonde, ceux qui ont
l’expérience de la foi, savent que Dieu est une rencontre au plus intime de
soi.</i> Le défi éternel de l’Eglise aujourd’hui comme hier est d’être une
réalité vivante qui puisse permettre et favoriser l’expérience spirituelle personnelle
de chacun alors qu’elle apparaît trop souvent comme une institution du passé édictant
des interdits moraux. Bref le christianisme est davantage perçu comme une
morale que comme une spiritualité. Zundel remarque que <i style="mso-bidi-font-style: normal;">l’opposition au christianisme ne vient pas de ce que les gens sont
confrontés avec un Christ qu’ils refuseraient, mais cette opposition vient de
ce qu’une multitude d’êtres sont confrontés avec un christianisme qui n’est pas
vécu, qui est une étiquette. </i>En tant que croyants nous sommes invités à
comprendre qu’il ne s’agit pas tant pour nous de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">parler</i> de Dieu que de le <i style="mso-bidi-font-style: normal;">vivre</i>.
C’est l’un des enseignements majeurs du grand maître spirituel que fut Zundel. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="background: white; color: black; font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Je lui laisserai donc
le mot de la fin :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="background: white; color: black; font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-bidi-font-family: Tahoma;">Il faut, avec le Christ et à travers lui, dans un silencieux
agenouillement de l’esprit, conduire chacun à son sanctuaire intérieur sans
parler de Dieu, mais en le donnant, comme une respiration de lumière et
d’amour. Car de Dieu on ne peut rien dire sans risquer de le limiter, mais
Dieu, on peut le vivre admirablement.</span></i><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p></o:p></span></i></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p><span style="text-decoration: none;"> </span></o:p></span></u></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-16943520033397200042023-08-20T02:04:00.001-07:002023-08-20T02:04:13.728-07:0020ème dimanche du temps ordinaire / année A<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">20/08/2023</span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Matthieu
15, 21-28<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">L’Evangile
de la cananéenne fait partie de ces pages évangéliques qui peuvent heurter
notre sensibilité chrétienne. Comme souvent plusieurs lectures sont possibles.
La première, la plus évidente, concerne la question de l’universalité du salut.
La seconde nous permet de réfléchir au cheminement de la prière chrétienne.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de
la maison d’Israël. </span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">C’est ainsi que Jésus motive face à ses disciples
son refus de répondre à la demande de cette femme païenne : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« Prends pitié de moi, Seigneur, fils de
David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » </i>Notre foi chrétienne nous a
habitué à voir en Jésus le Sauveur de tous les hommes. En raison du mystère de
l’incarnation (Jésus est Juif, fils de David, né à Bethléem) la mission du
Seigneur s’adresse dans un premier temps exclusivement au peuple d’Israël. Ce
n’est qu’après Pâques que la mission s’élargira à tous les peuples. C’est avec
cette perspective universaliste que s’achève d’ailleurs l’Evangile selon saint
Matthieu : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Tout pouvoir m’a été
donné au ciel et sur la terre. Allez ! De toutes les nations faites des
disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec
vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. </i>Déjà avant Pâques Jésus avait
commis quelques entorses à sa propre règle missionnaire. Que l’on pense, par
exemple, à la guérison à distance de l’esclave du centurion romain ainsi qu’aux
paroles du chapitre 10 de saint Jean : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">J’ai
encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il
faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau
et un seul pasteur. </i>Dans la deuxième lecture Paul, l’apôtre des païens,
médite sur le temps du salut différent pour les Juifs et les païens : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Jadis, en effet, vous (les païens) avez
refusé de croire en Dieu, et maintenant, par suite de leur refus de croire (les
Juifs), vous avez obtenu miséricorde ; de même, maintenant, ce sont eux qui ont
refusé de croire, par suite de la miséricorde que vous avez obtenue, mais c’est
pour qu’ils obtiennent miséricorde, eux aussi. </i>Paul conclue sa méditation
par une sentence qui peut nous choquer mais qui affirme clairement
l’universalité du salut : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dieu, en
effet, a enfermé tous les hommes dans le refus de croire pour faire à tous
miséricorde.<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">La prière
insistante de la Cananéenne est aussi un enseignement précieux pour notre
prière chrétienne. Par son refus de répondre, par son silence, Jésus met en
effet la foi de cette femme à l’épreuve. Bien plus que le silence du Seigneur
la première parole qu’il adresse à la femme venue le supplier pour sa fille est
une épreuve de plus pour elle : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Il
n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens.
</i>En effet cette parole peut avoir une connotation humiliante : les
enfants, ce sont les Juifs, et les petits chiens les païens. Et c’est justement
par l’humilité que la femme répond à ce qui semble être une parole
blessante : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Oui, Seigneur ; mais
justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de
leurs maîtres. </i>Nous avons dans son attitude deux qualités essentielles de
la prière, et en particulier de la prière de demande : la persévérance ou
la patience, et surtout l’humilité. L’image des miettes de pain qui peuvent
rassasier tous les hommes annonce l’épisode qui suit, celui de la seconde
multiplication des pains. Comme l’écrit Monique Piettre dans son commentaire de
ce passage, <i style="mso-bidi-font-style: normal;">des miettes de la Cananéenne
au pain multiplié pour une foule étrangère, l’annonce est discrètement
signifiée du salut offert aux païens.</i> Notre Evangile s’achève avec la
louange que Jésus adresse à la Cananéenne :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Femme, grande est ta foi, que tout se passe pour
toi comme tu le veux ! </span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Louange qui fait écho à celle adressée plus
haut dans le même Evangile au centurion romain : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient
: « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle
foi ».</i> L’acte de foi n’est donc pas la propriété exclusive du peuple
d’Israël, pas plus qu’il n’est aujourd’hui la propriété exclusive des membres
de l’Eglise catholique car à tous Dieu fait miséricorde.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-25768306342514602542023-08-16T23:06:00.002-07:002023-08-16T23:06:08.485-07:00Fête de saint Roch au Beaucet - bénédiction des chiens<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhecuynnEZA85lJ1c_DHcqL0TqBFVekMD89_suALyou8KA0yP1Ps56eiZ1FNWgSUgrvYqgIKj5tkN2lWEDQfn3FkhBsi3TurVvqvA6aUbRPXBj1zLGAHmi151G3w2G9Rw-yPGfyB1rhMal1yTeS2qiTmTqoUgeNK25KD3fUIZ8HtKBjt4LDz_yCDVb48cM/s743/Saint%20Roch%20Bingen.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="743" data-original-width="584" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhecuynnEZA85lJ1c_DHcqL0TqBFVekMD89_suALyou8KA0yP1Ps56eiZ1FNWgSUgrvYqgIKj5tkN2lWEDQfn3FkhBsi3TurVvqvA6aUbRPXBj1zLGAHmi151G3w2G9Rw-yPGfyB1rhMal1yTeS2qiTmTqoUgeNK25KD3fUIZ8HtKBjt4LDz_yCDVb48cM/s320/Saint%20Roch%20Bingen.jpg" width="252" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Fête de
saint Roch – bénédiction des chiens<o:p></o:p></span></u></p>
<p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">16/08/2023<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">La fête
de saint Roch et la bénédiction des chiens à l’issue de cette messe est pour
nous l’occasion de réfléchir à la place des animaux au sein de la création. Il
ne s’agit pas de tout dire sur ce thème. Je voudrais simplement partir d’un
passage de la prière eucharistique n°3 en le mettant en lien avec certains
passages de l’Ancien Testament.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Il est juste que toute la création proclame
ta louange. </span></i><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Dans la prière eucharistique III c’est toute la
création (donc toutes les créatures) qui est le sujet de la louange divine, de
la prière adressée au Père et Créateur de toutes choses. Nous retrouvons la
même affirmation dans la prière eucharistique IV mais cette fois dans le
contexte de l’accomplissement du Royaume de Dieu : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Nous pourrons alors, avec la création tout entière, enfin libérée du
péché et de la mort, te glorifier par le Christ notre Seigneur. </i>L’espèce
humaine n’est pas la seule à glorifier Dieu. Ce passage de la prière
eucharistique s’inspire directement de la belle méditation de saint Paul sur
les gémissements de la création au chapitre 8 de la lettre aux Romains. La fin
de la préface de la prière eucharistique IV élargit elle aussi la prière à
toute la création : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Unis à leur
hymne d’allégresse, avec la création tout entière qui t’acclame par nos voix,
Dieu nous te chantons. </i>Ici l’homme et la femme sont comme les porte-paroles
des autres créatures, c’est par leur voix et leur cœur que passe la prière de
toute la création. L’homme et la femme sont donc les prêtres de la création.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Lorsque
nous pensons à la place et à l’importance des animaux pour Dieu et dans notre
foi chrétienne, spontanément nous vient à l’esprit la figure de saint François
d’Assise et son cantique des créatures qui commence ainsi : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes
créatures.</i> Le texte de saint François s’inspire peut-être du poème au
Créateur que l’on trouve dans le livre de l’Ecclésiastique (Ben Sirac) aux
chapitres 42 et 43. Saint François est davantage sensible au soleil, à la lune
et aux étoiles qu’aux espèces animales.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Deux
textes de l’Ancien Testament nous montrent clairement que les animaux sont
capables de prier. A leur manière ils louent aussi le Créateur. Dans le
cantique des trois enfants au chapitre 3 du livre de Daniel les créatures
animales sont invitées à se joindre à la symphonie universelle de la création
bénissant Dieu : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Baleines et bêtes
de la mer, bénissez le Seigneur, vous tous, les oiseaux dans le ciel, bénissez
le Seigneur, vous tous, fauves et troupeaux, bénissez le Seigneur : À lui,
haute gloire, louange éternelle ! </i>Le psaume 148 fait, lui aussi, des
animaux les sujets de la louange divine : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Louez le Seigneur depuis la terre, monstres marins, tous les abîmes…
les bêtes sauvages et tous les troupeaux, le reptile et l'oiseau qui vole. </i>La
sagesse biblique n’isole pas l’homme au sein de la création mais le situe au
contraire comme une créature vivant en interdépendance et en relation avec les
autres créatures. Dans l’histoire de l’humanité nous avons eu tendance à
considérer les animaux comme des objets soumis à l’arbitraire de notre pouvoir
et de notre domination. Cette attitude est encore actuelle. Nous oublions
qu’ils sont eux aussi des créatures de Dieu. Nous oublions qu’ils sont les
sujets de la louange divine et que leur existence contribue elle aussi à la
gloire de Dieu. Ce serait bien sûr un anachronisme de parler de droits des
animaux dans le Bible… Il n’empêche que la réalité est bien présente puisque le
repos du sabbat ne concerne pas seulement l’espèce humaine. Ecoutons ce passage
du Deutéronome qui associe humains et bêtes domestiques dans la célébration du
sabbat en mémoire de l’achèvement de la création par Dieu : <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Observe le jour du sabbat, en le sanctifiant,
selon l’ordre du Seigneur ton Dieu. Pendant six jours tu travailleras et tu
feras tout ton ouvrage, mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en
l’honneur du Seigneur ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils,
ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni
aucune de tes bêtes, ni l’immigré qui réside dans ta ville. Ainsi, comme
toi-même, ton serviteur et ta servante se reposeront.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Je
laisserai au pape François le soin de conclure cette méditation avec deux
citations de <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Laudato si’ :<o:p></o:p></i></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">« En
même temps que nous pouvons faire un usage responsable des choses, nous sommes
appelés à reconnaître que les autres êtres vivants ont une valeur propre devant
Dieu et ‘par leur simple existence ils le bénissent et lui rendent gloire’,
puisque ‘le Seigneur se réjouit en ses œuvres’ (Ps 104, 31) » (n°69).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">« Cette
conversion (écologique) implique aussi la conscience amoureuse de ne pas être
déconnecté des autres créatures, de former avec les autres êtres de l’univers
une belle communion universelle. […] Le croyant ne comprend pas sa supériorité
comme motif de gloire personnelle ou de domination irresponsable, mais comme
une capacité différente, lui imposant à son tour une grave responsabilité qui
naît de sa foi » (n°220).<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></i></p><br /></div><p></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8911632114352935532.post-52828541767557966662023-08-15T03:44:00.001-07:002023-08-15T03:44:07.517-07:00ASSOMPTION DE MARIE<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><u><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Assomption
de Marie 2023<o:p></o:p></span></u></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">La Bible
ne nous dit rien de la fin de la vie de Marie. Le dernier moment où elle est
mentionnée dans le livre des Actes des Apôtres c’est lorsqu’elle se trouve en
prière avec les disciples dans l’attente de l’Esprit Saint au jour de la
Pentecôte. En méditant les textes du Nouveau Testament qui nous parlent de
Marie nous constatons qu’elle entretient une relation privilégiée avec le Saint
Esprit, une relation d’amitié, de confiance et d’abandon. De l’annonciation à
la Pentecôte en passant par la Visitation, Marie est vraiment la femme comblée
de grâce, remplie de l’Esprit Saint. C’est par la puissance du Saint Esprit
qu’elle devient la mère virginale de Jésus le Sauveur. C’est par le même Esprit
qu’elle accomplit ainsi la vocation que le Père lui donne : celle d’être
mère de Dieu et mère de l’Eglise. L’Evangile de cette solennité nous montre que
là où est Marie, là est le Saint Esprit :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Or, quand Élisabeth entendit la salutation de
Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit
Saint.<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">A la
Visitation, Jésus, encore dans le sein de sa mère, réjouit Jean dans le sein
d’Elisabeth, et par sa mère comble Elisabeth du don de l’Esprit. Là où est
l’Esprit de Dieu, là est aussi la joie. Marie nous enseigne que la joie
authentique ne peut se trouver que dans la communion avec Dieu. Au plus nous
accueillons en nous le Saint Esprit, au plus nous avons accès à la joie même de
Dieu. Marie qui a toujours vécu dans une communion parfaite avec Dieu est pour
cette raison comblée de joie :<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; tab-stops: 156.4pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Mon âme exalte le Seigneur, exulte
mon esprit en Dieu, mon Sauveur !<o:p></o:p></span></i></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; tab-stops: 156.4pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Marie
nous enseigne aussi que la vie de prière est indispensable pour vivre dans la
communion avec Dieu. Elle qui a été préservée du péché a prié tout au long de
sa vie terrestre. Et la dernière fois où elle apparaît c’est précisément dans
une attitude de prière. Marie nous enseigne la grande valeur de la prière pour
vivre de la joie de Dieu. Elle nous aide à percevoir que la prière n’est pas d’abord
pour un chrétien un devoir, une case à cocher dans notre vie parfois débordante
d’activités et de choses à faire, mais que la prière est d’abord un don, un
cadeau que Dieu nous fait. Ce n’est pas Dieu en effet qui a besoin de notre
prière, c’est bien nous qui avons besoin de le prier pour vivre notre foi et
nous laisser envahir par son amour. Dans ce contexte nous comprenons pourquoi
la méditation du chapelet est une prière très puissante pour notre
sanctification, pour notre union avec la Sainte Trinité. Car nous passons par
Marie, élevée dans la gloire du Ciel, pour prier Dieu.<o:p></o:p></span></p>
<p style="margin-bottom: 7.5pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 0cm; tab-stops: 156.4pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Arial;">L’oraison
de cette solennité nous redit en peu de mots le contenu du mystère de
l’Assomption :<o:p></o:p></span></p>
<p style="tab-stops: 156.4pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Dieu éternel et tout-puissant, toi
qui as fait monter jusqu’à la gloire du ciel, avec son âme et son corps, Marie,
la Vierge immaculée, mère de ton Fils: Fais que nous demeurions attentifs aux
choses d’en haut pour obtenir de partager sa gloire.<o:p></o:p></span></i></p>
<p style="tab-stops: 156.4pt; text-align: justify; text-justify: inter-ideograph;"><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt; mso-bidi-font-family: Arial;">Marie
est la première parmi les enfants des hommes à être parfaitement sanctifiée,
sauvée et glorifiée avec son âme et son corps qui a été préservé de la
dégradation du tombeau. Marie est la seule créature humaine qui échappe ainsi à
l’une des conséquences du péché des origines : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">tu es poussière, et à la poussière tu retourneras</i>. En contemplant
Marie, la plus grande dans la communion des saints, la liturgie veut nous
rappeler les choses d’en haut. Pour le dire plus simplement cette solennité
nous invite à laisser de la place dans notre vie terrestre à la perspective de
la vie du Ciel, de la vie éternelle. Non pas pour mépriser ou dédaigner notre
vie terrestre, mais au contraire pour lui donner sa pleine signification. Comme
le disait Mgr. Bouchex, « loin d’être étrangère à notre vie, Marie
glorifiée est la bonne nouvelle de la dignité de notre personne et de notre
avenir. Elle est un appel à donner à notre vie temporelle et corporelle une
qualité nouvelle, la qualité de personne humaine qu’il n’est jamais permis de
mépriser et qui est orientée vers la vie éternelle et la résurrection. Marie
emportée au ciel est avec nous ».</span><span style="font-family: "Comic Sans MS"; font-size: 14.0pt;"><o:p></o:p></span></p>Robert Culathttp://www.blogger.com/profile/00622185621013325897noreply@blogger.com0