dimanche 1 avril 2012

DIMANCHE DES RAMEAUX ET DE LA PASSION

Notre célébration du dimanche des Rameaux et de la Passion inaugure la semaine sainte, le moment liturgique le plus important de notre année chrétienne, moment qui aboutit à la solennité de Pâques. C’est au cours de cette grande semaine que nous écoutons à deux reprises, aujourd’hui et le vendredi saint, le récit de la Passion du Seigneur. Contrairement aux autres dimanches qui nous offrent de courts passages des Evangiles, le dimanche des Rameaux nous fait entendre le récit de la Passion dans son intégralité. Et cette année c’est saint Marc qui est notre guide. Dans ce récit il y a au centre la personne de Jésus qui va volontairement vers l’offrande de sa vie sur la croix et les différents acteurs de ce mystère. Marc nous rapporte un contraste étonnant entre les Juifs et les païens. Les autorités religieuses, à l’exception de Joseph d’Arimathie, veulent à tout prix la mort de Jésus. Cet homme n’est pour les grands prêtres qu’un blasphémateur. Pilate, lui, essaie de sauver Jésus en posant la question qui dérange : « Qu’a-t-il donc fait de mal ? », mais sa tentative est couverte par les cris de la foule manipulée par les prêtres. Et c’est un soldat de Pilate qui au pied de la croix confessera la vérité : Jésus n’est pas un blasphémateur, il est le Fils de Dieu ! Par sa mort en croix Jésus obtient immédiatement la conversion du premier païen, image des nombreuses nations qui formeront son Eglise. Jésus, quant à lui, parle très peu. De l’agonie à la croix Marc souligne que sa souffrance a été réelle et pas seulement physique, il a ressenti frayeur et angoisse : « Mon âme est triste à mourir ». Avec Matthieu il rapporte l’une des 7 paroles du Christ en croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? », citation du psaume 21. La torture du corps du Christ atteint son âme et sa relation avec Dieu. Son cri n’exprime pas un doute mais l’immense détresse de son humanité. Dans cette interrogation Jésus assume la souffrance de tous les justes persécutés au cours de l’histoire avant et après lui. Il prend sur lui toute cette masse d’injustice pour l’offrir à Dieu qui, seul, peut lui donner un sens : « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, ils seront rassasiés ».

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